Investissements Directs Etrangers - Un montant record de 3,61 Mds$ de flux nets d’IDE en 2018

Les dernières données publiées par la Banque centrale (Bangladesh Bank) font ressortir une reprise des Investissements Directs Etrangers en 2018. Sur l’année calendaire, les flux entrants nets (flux bruts défalqués des remboursements, rapatriements de dividende, pertes, etc.) s’élèvent à 3,613 Mds$ contre 2,15 Mds$ en 2017 et 2,33 Mds$ en 2016, soit une progression spectaculaire de 67% qui compense la baisse de 7,7% enregistrée entre 2016 et 2017. En 2014, les flux nets n’étaient que de 1,59 Mds$.

La répartition est équilibrée entre les réinvestissements de bénéfices des multinationales présentes (1,31 Mds $ soit 36%), les transferts nets intra-groupes (1,18 Mds$ ou 33%) et les flux de nouveaux capitaux (1,12 Mds$ ou 31%).

Les flux entrants bruts ont atteint l’an dernier 4,54 Mds$ selon BB.

C’est la 1ère fois que le Bangladesh franchit le cap des 3 Mds$ nets, après avoir constamment atteint et dépassé depuis 2015 celui des 2 Mds$ ; pour autant, le pays reste à la traîne en matière d’IDE, en comparaison avec ses concurrents asiatiques, surtout si l’on rapproche le montant d’IDE à la richesse nationale. En 2017 (dernère année de comparaison disponible), le ratio d’IDE/PIB était seulement de 0,86% au Bangladesh, contre 12,6% au Cambodge, 6,5% à Myanmar, et 6,3% au Vietnam.

Selon la Banque centrale, les principaux pays investisseurs en 2018 étaient la Chine continentale (834 M$), les Pays-Bas (692 M$), le Royaume-Uni (371 M$), suivis par les Etats-Unis (174 M$), Singapour (171 M$), Hong Kong (170 M$), l’Inde (121 M$) et la Norvège (108 M$).

Les secteurs récipiendaires restent dominés par la génération d’énergie (1,01 Mds$ dont 834 M$ en provenance de Chine, l’agro-alimentaire (730 M$ dont 607 M$ des Pays-Bas), et le textile (430 M$).

Le stock d’IDE atteint fin 2018 17 061 M$, contre 14 557 M$ fin 2017, en progression de 17%. En stock, les Etats-Unis demeurent le 1er investisseur (3449 M$ soit 20,2% du stock total), devant le Royaume-Uni (2004 M$, 11,7%), la Chine continentale (1439 M$, 8,4%), les Pays-Bas (1328 M$, 7,8%), Singapour (6,9%), la Corée du sud (6,6%), l’Australie, Hong Kong et la Malaisie (5%) ; la présence de plusieurs pays (Maurice, les Iles Vierges britanniques, Malte) tient à des raisons fiscales. Enfin, les pays d’Asie du sud sont peu présents : l’Inde (570 M$, 3,3% du stock) précède Sri Lanka (321 M$, 1,9%) et le Pakistan (219 M$, 1,3%).

En stock toujours, les secteurs les plus porteurs sont les hydrocarbures (gaz et pétrole) avec 3700 M$ ou 21,7% , dominés par les Etats-Unis et l’Australie ; le textile (3276 M$, 19,2%) où sont surtout présents la Corée du sud, Hong Kong, le Royaume-Uni ; les banques (2129 M$, 12,5% représentées par le Royaume-Uni, le Pakistan les Etats-Unis et l’Inde) ; la génération d’énergie (1992 M$, 11,7%, dominée par la Chine, Singapour et les Etats-Unis) ; enfin les télécommunications (1019 M$, 6%, Malaisie, Norvège et Inde).

L’attractivité des zones industrielles d’exportation reste faible

La part prise par les zones franches industrielles (Export Processing Zones ou EPZ) reste encore modeste : elles représentent moins de 10% des flux nets en 2018 (313 M$) par rapport au reste du pays ; les flux bruts d’IDE dans les zones industrielles ont atteint 843,6 M$ et les désinvestissements 531,1 M$ ; les réinvestissements de bénéfices représentent donc la grande majorité (71%) des flux nets (222 M$ sur 313 M$), loin devant les apports de fonds propres (27 M$ ou 9%).

La Bangladesh Investment Development Authority (http://bida.gov.bd/) déclare avoir reçu en 2018 des déclarations de projets totalisant 11 Mds$ d’IDE.