La dette externe, qui constitue près de la moitié de la dette publique, a atteint 34,8% du PIB (contre 22,2% en 2017). Elle est majoritairement libellée en dollar US (53%).

Dans son dernier rapport d’analyse de la situation économique (rapport « article IV »), le Fonds indique que la dette publique maldivienne (entreprises publiques inclues) s’élevait à 3,8 Mds USD en 2018, passant ainsi de 58,4% du PIB en 2017 à 71,4 % du PIB l’an dernier. Cet accroissement s’explique surtout par l’augmentation significative de la dette externe, qui résulte des nombreux emprunts consentis pour le financement des projets d’infrastructures de transport, de logement et d’électricité.

La dette externe, qui constitue près de la moitié de la dette publique, a en effet atteint 1,9 Md USD, soit 34,8% du PIB (contre 22,2% en 2017). Elle était majoritairement libellée en dollar US (53%) et en renminbi (19%). Selon le FMI, elle est imputable à 50% à la Chine (soit près de 930 M USD, ce qui représente 86% de la dette externe bilatérale et 17,5% du PIB). Par ailleurs, la dette externe des entreprises publiques garantie par l’Etat équivaut à 43% de la richesse nationale. Les intérêts et amortissements liés à ces emprunts extérieurs devraient grimper à partir de 2020 pour atteindre 9% du PIB à l’horizon 2022, notamment en raison de l’arrivée à échéance de 250 M USD d’obligations souveraines à cette date.

Selon les prévisions de l’institution, la dette publique pourrait atteindre 82% du PIB d’ici cinq ans en cas de creusement continu du déficit public, avec un stock de dette externe atteignant 40% du PIB, faisant peser un risque élevé de surendettement public à moyen-terme.