Inquiétude sur la hausse des coûts d’envois de travailleurs à l’étranger - Expatriés – 500 000 Bangladais menacés d’expulsion en Malaisie

Inquiétude sur la hausse des coûts d’envois de travailleurs à l’étranger

L’association des agences privées de recrutement, la Bangladesh Association of International Recruiting Agencies (BAIRA) s’inquiète de la hausse des frais d’envoi de la main d’œuvre à l’étranger : les frais de visite médicale se sont accrus de 5000 TK et les tarifs des compagnies aériennes du Moyen-Orient s’envolent (certains tarifs ont plus que doublé) depuis la fermeture des vols depuis Dhaka de Etihad Airways, Oman Air, Fly Dubai en 2018 et Jet Airways en 2019, alors que le gouvernement a plafonné les indemnités versées pour les envois de personnel (262.700 TK pour Singapour, 165.000 TK pour l’Arabie saoudite, 160.000 TK pour la Malaisie,  etc.).

Le président de la BAIRA a sollicité l’intervention des pouvoirs publics, en rappelant que certains marchés de main d’œuvre sont toujours fermés : les Emirats Arabes Unis ont partiellement fermé leur marché aux travailleurs depuis 7 ans, la Malaisie a fermé son recrutement depuis sept mois, les difficultés s’accumulent sur les marchés du Qatar et de l’Arabie saoudite. Le Moyen-Orient reste cependant une destination privilégiée, avec 2000 passagers sur 25.000 départs quotidiens.

La BAIRA suggère également de signer des conventions « Ciel Ouvert » avec les pays concernés, pour pallier certaines insuffisances dans les accords de partenariat signés entre compagnies aériennes; à ce jour le seul accord « Open Sky » signé concerne les Etats-Unis (le 16 août 2013) ; l’Inde essaie sans succès depuis 2016 de signer un accord similaire avec le Bangladesh.

Expatriés – 500 000 Bangladais menacés d’expulsion en Malaisie

Le gouvernement malaisien a décidé fin mars 2019 de réformer sa politique d’accueil des travailleurs étrangers, notamment en fermant un grand nombre d’entreprises  de sous-traitance, menaçant directement les emplois de 200.000 Bangladais. Ils rejoindraient ainsi les 300.000 travailleurs bangladais sans-papiers présents en Malaisie. Ceux-ci sont dorénavant menacés d’expulsion, les autorités ayant décidé d’arrêter les régularisations depuis la fin d’un programme de plus de deux ans (début 2016 à août 2018) qui avait permis de régulariser 300.000 personnes sur 600.000.

Cette décision pourrait intervenir alors que près de 1 million de Bangladais résident en Malaisie.