Macro-économie
Le déficit budgétaire se creuse légèrement au second trimestre de l’année budgétaire - Loi de Finance Rectificative – vers une réduction du budget 2018/2019 de 3,13%
Le déficit budgétaire se creuse légèrement au second trimestre de l’année budgétaire
Le déficit budgétaire s’est élevé à 162 Mds TK au second trimestre (oct-déc 2018 ou Q2) de l’année budgétaire en cours (juillet 2018/juin 2019), soit 14 Mds TK de plus que l’année précédente (+1%).
Les dépenses atteignent 720 Mds TK contre des recettes de 556 Mds TK, laissant un déficit de 164 Mds TK. Les recettes marquent un recul de 7,6% ou 46 Mds TK par rapport au trimestre précédent (603 Mds). L’année fiscale 2017 avait dégagé un excédent de 61,2 Mds TK.
Au plan des revenus, tant les recettes fiscales que non fiscales ont été très éloignées des niveaux originellement budgétés, suivant néanmoins en cela la tendance observée au cours des six exercices précédents.
Le déficit trimestriel a été couvert par des emprunts répartis à moitié entre les banques (79,98 Mds) et le secteur non bancaire (78,75 Mds). Le gouvernement a prévu d’emprunter aux banques 420,29 Mds TK dans la LFI.
La hausse des dépenses publiques tient principalement à celle des dépenses de subvention qui sont passées de 14 Mds TK au 1er trimestre (Q1) à 63 Mds TK au second (Q2), et au bon déroulement du programme de développement annuel (PAD) qui constitue l’armature des projets gouvernementaux, dont les dépenses sont passés de 95 Mds TK (Q1) à 210 Mds TK (Q2).
Les économistes estiment que le déficit restera sous la barre des 5 points de PIB en 2019. Le budget initial était de 4,6 trilliards TK, avec un déficit de 1,3 Trilliards TK, équivalent à 4,9% du PIB. L’exercice budgétaire 2018 s’était soldé par un déficit équivalent à 4,5% du PIB contre un ratio compris entre 3,5% et 3,9% au cours des quatre exercices budgétaires précédents.
Loi de Finance Rectificative – vers une réduction du budget 2018/2019 de 3,13%
A mi-parcours de l’année budgétaire, le Ministère des Finances prépare une Loi de Finance Rectificative ; elle prévoit une révision à la baisse du budget national de 3,13%, qui passerait ainsi de 4645 Mds TK (48,3 Mds €) à 4500 Mds TK (46,8 Mds €).
Le Programme Annuel de développement (PAD) (17,2 Mds €) qui représente 38% des dépenses, sera réduit de 5%, et les prévisions de recettes revues à la baisse pour 162 Mds TK (1,68 Mds€), pour se situer à 29,1 Mds €.
Dans le PAD, les allocations au titre de l’aide extérieure sont revues à la baisse de 6,2 Mds € à 5,3 Mds €.
La collecte fiscale sur le 1er semestre a progressé deux fois moins vite que l’année précédente, soit 6,36% contre 14,92%. Des prévisions budgétaires trop ambitieuses anticipaient une hausse de 29% alors que la moyenne des années précédentes se situait dans une fourchette de 16 à 20%.