300 millions de personnes. Il s’agit du nombre de locuteurs francophones, selon la dernière édition de La langue française dans le monde 2018, marquant ainsi une progression de près de 10 % depuis 2014. Ce rapport, qui dessine le périmètre géographique de l’usage du français, relève que 59 % des locuteurs quotidiens du français se trouvent désormais sur le continent africain. Alors que sera célébrée, le 20 mars prochain, la journée internationale de la francophonie, il est plaisant de citer les propos de Mme Michaelle Jean, ex-Secrétaire générale de la Francophonie « la langue française est résolument un puissant trait d’union pour agir solidairement, et sur tous les fronts. Qu’elle est bien cette grande langue de coopération, d’affirmation, de socialisation, de concertation stratégique, d’action politique et de communication internationale. Troisième langue des affaires et du commerce, la seule avec l’anglais à être parlée sur tous les continents, elle est aussi, sans contredit, langue de création et d’innovation. ».

Du point de vue économique, l’Espace francophone (ensemble de la trentaine de pays dans lesquels la langue française est, soit une langue officielle, soit une langue suffisamment partagée au sein de la population) représentait 540 millions d’habitants en 2016, soit 7,3 % de la population mondiale et 8,7 % de la richesse mondiale.

Le Maroc accueillera à Marrakech, les 14 et 15 mars prochains, la Conférence des ministres de la jeunesse et des sports de la Francophonie (CONFEJES). Il va montrer que la francophonie est le partage non pas uniquement d’une langue mais d’une
certaine vision du monde, dans laquelle la priorité est donnée à la participation et l’insertion des jeunes au sein de la société.
Pour citer Léopold Sédar Senghor, « Notre Francophonie n’est ni une tour, ni une cathédrale, elle s’enfonce dans la chair ardente de notre temps et ses exigences ».

Marie-Cécile TARDIEU