Les récents témoignages de « collaborateurs efficaces » de l’expédient « Club de la construction » ont apporté un éclairage sur le modus operandi suivi par ce groupe qui regroupe une trentaine d’entreprises de construction opérant au Pérou (essentiellement brésiliennes et péruviennes mais aussi espagnoles et portugaises) et révélé que le club fonctionnait en fait depuis les années 90. Ces entreprises décidaient entre elles de la répartition des adjudications de travaux entre ses membres, en évitant les procédures d’appels d’offres, en collusion avec des fonctionnaires corrompus du Ministères des transports (en particulier son agence en charges des routes PROVIAS), pour un surcoût des ouvrages s’élevant à 8 ou 9% du montant global des projets.