Le secteur agricole occupe une part prépondérante dans les économies centraméricaines. Il représente 18% du produit intérieur brut (PIB) régional, le Honduras et le Guatemala étant les principaux contributeurs (à 78%). Très orientées vers le marché extérieur, les exportations de ce secteur se trouvent à la merci des évolutions erratiques des prix mondiaux des matières premières et restent très dépendantes des partenaires commerciaux à l’international. Les principaux produits exportés sont le café, le sucre, la banane, les produits de la mer, l’huile de palme et la viande. Ces derniers ont généré en 2017 plus de 7,4 Mds USD de recettes d’exportation. Les États-Unis sont les premiers clients de la zone, même si les ventes inter-régionales de produits agricoles ne sont pas à négliger (36%).

Les importations de produits agricoles atteignent près de 3 Mds USD. On retrouve parmi celles-ci principalement des céréales, des engrais, des huiles animales/végétales, de la viande et des fruits en provenance (pour plus de 60%) des États-Unis. En outre, 50% des importations d’engrais ont pour origine la Chine et la Russie. La France exporte principalement des pommes vers la région pour un montant de 1,2 MUSD : 7% des pommes importées en Amérique centrale sont françaises.

Les échanges avec l’Amérique centrale sont notamment favorisés par l’intégration régionale, laquelle est impulsée par le Système d'intégration centraméricain (SIECA) et la récente Union douanière entre le Guatemala, le Honduras et le Salvador. Grâce à l’Accord d’Association Union Européenne-Amérique centrale (CA-4), en vigueur depuis 2015, les échanges entre l’Europe et l’Amérique centrale ont tendance à se diversifier.

Cependant, l’Amérique centrale doit encore faire face à de nombreux défis, tels que les changements climatiques ou l’évolution des normes et certifications internationales.

Des opportunités pour les entreprises françaises existent, notamment en termes de recherche et d’innovation dans le domaine agricole : utilisation de nouvelles technologies pour optimiser les productions (drones, capteurs connectés, robots, applications et logiciels d’analyse de données), mise en place de systèmes de production plus durables. Des entreprises françaises exportatrices pourraient également se positionner sur certains produits, tels que les céréales (blé, maïs, orge), les semences (de pommes de terre et de légumes notamment) ou encore sur quelques fruits (kiwis, fraises, framboises).

 

Cette note non-exhaustive a pour but de dresser un état des lieux général du secteur agricole dans la région.