Financements internationaux
La Banque mondiale renoue avec un accord d’appui budgétaire triennal sur la période 2018-2020
La Banque mondiale a conclu un accord avec le gouvernement pour un programme triennal d’appui budgétaire (Budget Support) sous forme de prêt d’un montant global de 750 M$. La première tranche de 250 M$ a été accordée le 13 décembre 2018. Le prêt porte un intérêt annuel de 2% et une maturité de 30 ans avec 5 ans de grâce.
C’est la 1ère fois depuis 10 ans qu’un tel accord est conclu ; il vise à accélérer la création d’emplois et renforcer la qualification des travailleurs, et comporte des conditionnalités de décaissement liées aux réformes que le gouvernement s’est engagé à prendre. Elles concernent le code du travail, le climat des affaires, les formalités douanières, etc. à travers plusieurs textes que le gouvernement s’est engagé à faire adopter par le nouveau parlement issu des éléctions du 30 décembre 2018, ou à mettre en application (notamment le One-Stop Shop Act 2018 et le Customs Act 2018)
L’attractivité du Bangladesh est nettement perfectible ; rapporté à sa population, le flux en Investissement Direct Etranger (IDE) est faible et sensiblement inférieur à ses voisins. En 2017, le pays a attiré une moyenne de 13$/hab. contre une moyenne de 43$ pour la catégorie des pays de la tranche de revenu intermédiaire (PRITI) à laquelle il appartient, et 148$ pour le Vietnam, l’un de ses concurrents directs sur les marchés extérieurs.
Les investisseurs étrangers se heurtent à un environnement contraignant et opaque représentant quelques 150 procédures ou formalités délivrées par 34 agences publiques. La dernière étude du classement « Ease of Doing Business » révèle que le coût de l’enregistrement d’une société y représente l’équivalent de 22,3% du revenu national par tête, contre 15% en Inde et 6,5% au Vietnam.
La création d’emplois n’a pas suivi la courbe de croissance du PIB (6% en moyenne annuelle depuis 2014, qui a contribué à réduire la pauvreté) avec une progression moyenne qui est passée de 2,7% sur la période 2003-2010 à 1,8% sur la période 2010-2016. Chaque année, 2,2 M de jeunes arrivent pour la première fois sur le marché du travail.