Infrastructures ferroviaires- remise en cause d’un projet de train à grande vitesse avec la Chine
Le Ministère des chemins de fer a donné instruction le 20 décembre dernier à Bangladesh Railway (BR) d’annuler un mémoire d’entente signé le 6 novembre 2018 avec la société d’Etat chinoise China Railway Construction Corporation International (CRCCI), pour un projet de train à grande vitesse devant relier sur 230 km Dhaka à la ville portuaire de Chattogram. Un accord avait été signé le 31 mai 2018 entre BR et le bureau d’études China Railway Design Corporation (CRDC), assisté par le bureau local Mazumder Enterprise (https://en.mazumderenterprise.com/ ), pour établir l’étude de faisabilité et le design détaillé du projet dans un délai de 18 mois; le coût estimé à 10,6 M€ est financé par le gouvernement bangladais.
Le projet vise à ramener à deux heures la durée d’un trajet qui prend actuellement 7 à 10 heures, en raccourcissant le traçé de 90 km, en passant par Cumilla/Laksam. Son coût global est estimé à 5,2 Mds€.
Pour autant, ce M.O.U., qui garantissait l’apport du financement, n’avait pas été validé par les autorités et l’Ambassade de Chine à Dhaka avait adressé courant décembre une lettre de protestation au Ministère des Finances. BR a rappelé que la pratique des mémoires d’entente (avec les entreprises chinoises notamment) est ancienne, sans que les projets aboutissent nécessairement; en 2015, la société d’Etat déclare avoir annulé plus de 30 M.O.U. devenus sans objet.