Le volume des échanges commerciaux bilatéraux a été ramené de 1238 M€ à 1065M€, soit une diminution de 14% en glissement annuel (S1 2018 par rapport au S1 2017), soit le plus bas niveau atteint ces cinq dernières années. Nos exportations ont été ramenées de 916 à 680 M€ (-25,7% en g.s.) alors que nos importations sont passées de 322 à 385 M€ (+19,6%). Dans ce contexte, notre excédent commercial bilatéral a été divisé par deux et s’est établi à 295 M€ (contre 594 M€ l’année dernière).

Les résultats du premier semestre confirment la difficulté de dégager une tendance générale sur l’évolution de nos échanges bilatéraux. C’est particulièrement le cas concernant l’analyse de l’évolution du montant de nos exportations qui fluctue de façon significative de semestre en semestre depuis cinq ans (+56% au S1 2015, -31% au S1 2016, +11% au S1 2017). Pour autant, le premier semestre 2018 est de loin la moins bonne performance des cinq dernières années. A l’inverse, après une baisse importante de 46% au S1 2015, le montant de nos importations ne cesse d’augmenter d’un semestre sur l’autre, à un rythme de plus en plus rapide, (+4% au S1 2016, +17% au S1 2017) et a atteint leur plus haut niveau depuis 4 ans.

Le classement de l’Egypte au rang des partenaires commerciaux de la France a peu changé. Au S1 2018, l’Egypte est le 47ème client de la France (-5 places) et s’impose comme son 60ème fournisseur (+1 place). En revanche, l’Egypte devient notre 19ème excédent commercial dans le monde alors qu’elle se classait à la 10ème position au cours des deux dernières années. Au sein de la région ANMO, l’Egypte est le 4ème excédent (-1 place), le 9ème client (-2 places) et devient le 10ème fournisseur (+1 place) de la France.

Hormis le secteur des produits des industries agroalimentaires et le secteur des hydrocarbures naturels et des déchets dont le poids dans le total des exportations reste relatif, tous les autres postes à l’exportation ont baissé dans des proportions variables mais significatives.

Les ventes d’autres produits industriels, premier poste d’exportation aux S1 2017 et 2018, ont baissé de 19,9% à 296,6 M€, plombées par les mauvais résultats pour la deuxième année consécutive des ventes de produits pharmaceutiques (-25,2% à 97 M€), chimiques et cosmétiques (-5,1% à 101,9 M€). En hausse au S1 2017, les ventes de produits métallurgiques et métalliques se sont effondrées l’année suivante (-45,5% à 45,1 M€).

Second poste d’exportation aux S1 2017 et 2018, les ventes d’équipements mécaniques, matériel électrique, électronique et informatique se sont également contractées de 15% pour atteindre 260,1 M€. On notera tout de même une augmentation de nos ventes de matériels électriques notamment de distribution et de commande électrique (+60,9% à 30,5 M€), autres matériels électriques (+159,7% à 8,2 M€) ou encore des piles et accumulateurs électriques (+168,6% à 6,6 M€). Ces dernières ne compensent cependant pas la baisse de 54,4% à 13,6 M€ de nos ventes d’ordinateurs et équipements périphériques (alors qu’elles avaient connu une augmentation de 762% au S1 2017). Autres postes dynamiques à l’export au S1 2017, les ventes d’instruments et appareils de mesure ainsi que celles de turbines et moteurs ont respectivement chuté en 2018 de 6,1% à 77 M€ et de 80,1% à 3,1 M€.

Si les ventes de produits agroalimentaires, troisième poste à l’exportation au S1 2018 (+1 place), sont restées stables (+1,7% à 62 M€), d’importantes fluctuations sont à noter. A commencer par les ventes de sucre qui ont été multipliées par 5 pour atteindre 26,2 M€ qui compensent les baisses des exportations de produits laitiers (-33,2% à 16,1 M€) et de volailles quasiment nulles alors qu’elles représentaient 7,8 M€ au S1 2017.

Les ventes de matériels de transport ont également connu des résultats négatifs (-22,1% à 41,9 M€), notamment les aéronefs (-66,2% à 9,9 M€). A noter cependant l’augmentation non-négligeable de 55,4% des ventes de véhicules automobiles (23M€ au S1 2018) permettant d’atténuer les pertes et faisant passer le poste au 4ème rang des exportations françaises en Egypte.

Les exportations de produits agricoles poursuivent quant à elles leur chute libre (-76,8% à 10,5 M€) entamée depuis 2016. Le plongeon des ventes de céréales constaté au S1 2017 (-70% à 34,2 M€) s’est accéléré au S1 2018 (-97%) pour atteindre le montant aussi symbolique que marginal de 1 M€.

Le secteur des hydrocarbures naturels, de l’électricité et des déchets est le seul à avoir connu une augmentation des exportations (+156% à 3,6 M€). En revanche, les ventes de produits raffinés ont été quant à elles divisées par 4 pour atteindre 3,3 M€ au S1 2018.

Enfin, l’embellie entrevue au S1 2017 pour le secteur de l’édition et de la communication (3ème poste d’exportations) ne s’est pas confirmée l’année suivante (-96,2% à 2,5 M€). L’exportation de production de films cinématographiques évaluée à 51,4 M€ au S1 2017 est retombée à une valeur quasi-nulle au S1 2018.

 

Le volume des importations a augmenté de 19,6% au S1 2018 à 384,8 M€. Il s’agit de la 4ème année consécutive de hausse des importations après la baisse de 46% constatée au S1 2015.

La hausse de nos importations en provenance d’Egypte est essentiellement portée par les achats de produits du raffinage du pétrole. Alors que celles-ci étaient à l’arrêt au S1 2017, elles ont redécollé pour atteindre 89 M€ et représentent à elles seules 23% du total des importations françaises à partir de l’Egypte.

Secteur traditionnellement important de nos importations, en provenance d’Egypte, les achats d’autres produits industriels restent le premier poste d’importation (56% du total) mais ont néanmoins connu une baisse de 6,8% pour atteindre 214 M€. La chute des achats d’engrais et composés azotés (-41% à 50,6 M€) aura été plus importante que la hausse des achats de produits chimiques organiques de base (+28,7% à 58 M€).

Bien que perdant une place au classement des importations (3ème au S1 2018), les achats d’équipements mécaniques, matériel électrique, électronique et informatique restent globalement stables (-2,3% à 28,2 M€).

On notera l’augmentation des importations de matériel de transport (+19,6% à 22,6 M€), de produits agricoles, sylvicoles et des produits des industries agroalimentaires qui enregistrent une augmentation de 9,3% pour atteindre 10,2 M€.

Enfin, on notera l’arrêt complet des achats de GNL au S1 2018 alors qu’ils représentaient encore 13 M€ au S1 2017.