Les difficultés du secteur aérien
Les avions de FMI Air, troisième compagnie aérienne opérant sur le marché domestique birman, ont cessé de circuler le 21 juillet 2018. Le secteur aérien birman se heurte en effet actuellement à différents problèmes aussi bien structurels que conjoncturels qui ont déjà eu des conséquences sur les exportations aéronautiques françaises vers la Birmanie.
Après l’arrêt des activités de FMI Air, Air Bagan et APEX, sept compagnies domestiques, avec 37 avions, se partagent encore ce marché de moins de 3 millions de passagers, entraînant un problème évident de surcapacité.
Plusieurs éléments pèsent par ailleurs fortement sur les coûts d’opération des compagnies aériennes birmanes (prix du kerosen pour des raisons notamment logistiques, frais aéroportuaires élevés...). De plus, le niveau de vie moyen des consommateurs birmans est trop faible pour permettre aux compagnies aériennes d’atteindre la rentabilité. Le secteur aérien birman est donc dépendant de la bonne santé du secteur touristique. Le tourisme régional continue certes de croître mais à une vitesse trop lente pour compenser la diminution de revenus liée à la chute du nombre de touristes occidentaux, vu leur pouvoir d’achat moyen plus élevé et leurs destinations différentes.
Les grands groupes birmans sont de plus l’objet de réorganisations stratégiques importantes avec concentration de ces groupes sur un nombre plus limité de secteurs en raison des besoins très importants de recapitalisation du secteur bancaire (qui impacte tous les conglomérats possédant leur propre banque).
Pour en savoir plus/ cf note ci-jointe.