BREVES BIMENSUELLES

JAPON COREE

Semaines des 9 et 16 juillet 2018

  dr

Sommaire

 

Japon
  1. Evolutions macroéconomiques
  2. Relations commerciales et multilatérales
  3. Entreprises
Corée
  1. Evolutions macroéconomiques
  2. Relations commerciales et multilatérales
  3. Entrperises

Japon

1. Evolutions macroéconomiques

Le nombre de travailleurs non-réguliers a atteint un record de 21,3 millions de personnes en 2017 sur 66,2 millions de travailleurs selon le Ministère de l’intérieur (MIC). Depuis 2012, la force de travail (définie comme le nombre de personnes âgées irde 15 ans et plus) a cru de 1,79 million de personnes, dont 900 000 travailleurs non-réguliers, ceux-ci représentant ainsi plus de la moitié de la hausse. Cette augmentation du nombre de travailleurs non-réguliers (dont les employés embauchés en contrat non-réguliers, les travailleurs à mi-temps et les intérimaires) serait attribuable à la hausse du taux d’emploi des femmes (surreprésentées dans les contrats non-réguliers) et au départ à la retraite des baby-boomers, basculant de fait d’un contrat d’employé régulier à un contrat non régulier. Source : The Mainichi

La Diète a voté la loi visant à réformer le marché du travail le vendredi 29 juin. Cette réforme phare des Abenomics est jugée par certains quotidiens comme la plus importante de la 196ème session parlementaire qui vient de s’achever (du 22 janvier au 22 juillet) et a fait l’objet d’un débat public peu commun au Japon. Elle conduira notamment à la réforme du Labor Standards Act (équivalent de notre code du travail) en place depuis 1947. Elle est décrite par la presse comme composée de trois piliers principaux : (i) « equal pay for equal work » soit la réduction de l’écart de rémunération entre les travailleurs réguliers et non-réguliers, (ii) le plafonnement des heures supplémentaires avec pénalité en cas de non-respect du seuil et (iii) la possibilité d’exemption des « cols-blancs » du système de plafonnement des heures supplémentaires. Source : Nikkei

2. Relations commerciales et multilatérales

LEPA’Accord de Partenariat Economique (APE) entre l’Union Européenne et le Japon a été signé le 17 juillet à Tokyo par le Premier Ministre M. Abe, le Président de la Commission européenne M.Juncker et le Président du Conseil Européen M. Tusk, faisant la une de tous les grands quotidiens japonais (Asahi, Yomiuri, Mainichi, Sankei, Tokyo Shimbun, Nikkei).

3. Entreprises

De plus en plus d’entreprises japonaises passent aux énergies renouvelables. De plus en plus d’entreprises annoncent qu’elles couvriront totalement leurs besoins en électricité grâce aux énergies renouvelables, d’ici 2030 à 2050. RE100, l'initiative mondiale des grandes entreprises engagées dans l'énergie 100% renouvelable, a été fondée en 2014, et le fabricant d'équipements de bureau Ricoh Corp. est devenu la première entreprise japonaise à y adhérer en avril 2017. Dès ce mois-ci, Fujitsu Ltd., le fabricant d’électronique, rejoindra RE100 ; bien que l’entreprise ne produise actuellement que 7% d’énergie propre, elle devrait complètement basculer d’ici 2050. Le groupe Marui a également l'intention d'y adhérer pour atteindre 100% d'énergie renouvelable d'ici 2030.Les autres membres japonais de l'initiative sont les promoteurs Sekisui House et Daiwa House Industry, le fournisseur de matériel de bureau Askul, l'exploitant de restaurants Watami, le détaillant Aeon, la banque Johnan Shinkin et le collecteur de déchets Envipro Holdings. Les responsables de l’initiative RE100 disent qu'ils prévoient une participation d'environ 50 entreprises japonaises d'ici 2020. Source : Nikkei

Corée

1. Evolutions macroéconomiques et financières

Le salaire minimum coréen augmentera de 10,9 % au 1er janvier 2019. Après l’augmentation de 16,4 % décidée par le gouvernement de Moon Jae-in pour 2018, le salaire minimum coréen aura ainsi crû de 29 % en 2 ans, portant le salaire minimum horaire à 7,40 USD/h. La décision de la Commission n’a semblé contenter ni les syndicats ni les organisations smicpatronales. Pour les premiers, cette hausse est trop faible compte tenu des engagements pris par Moon Jae-in lors de sa campagne (augmentation du salaire minimum de 50 % en 3 ans). Cela supposerait une augmentation supérieure à 16 % en 2020 pour que la trajectoire annoncée soit respectée, une augmentation improbable dans son ampleur comme l’a concédé Moon Jae-in lui-même. Pour les organisations patronales, la décision du gouvernement  ne prend pas en compte les difficultés actuellement rencontrées par les employeurs : à peine plus de 100 000 emplois ont été créés en moyenne chaque mois depuis la première augmentation de janvier, un nouveau plus-bas depuis la crise financière de 2008. Les organisations patronales estiment également que la politique de Moon Jae-in  met en danger certains secteurs particulièrement exposés à une hausse du salaire minimum, notamment les commerces de proximité très implantés en Corée. Sources: Korea Herald, Korea Joongang Daily

Se basant sur ses nouvelles prévisions, le Conseil de politique monétaire a décidé de maintenir son taux de base à 1,5 %. Parmi les 7 membres du Conseil, un seul d’entre eux s’est prononcé en faveur d’une hausse du taux. Le Gouverneur Lee Ju-Yeol a insisté sur le fait que cette dissension ne préjugeait en rien d’une future bokaugmentation au deuxième semestre, en dépit des attentes des marchés en réponse à  la normalisation progressive des politiques monétaires américaines et européennes. Sources: BoK (1), BoK (2)  Business Korea

3. Entreprises

Face aux inquiétudes des entreprises, le gouvernement renonce à l’augmentation des prix de l’électricité industrielle. Suite à une réunion regroupant 12 conglomérats coréens dont Posco, Samsung Electronics et Hyundai Heavy Industrie, travaillant dans des secteurs à forte intensité énergétique comme la sidérurgie et les semi-conducteurs, le ministre du MOTIE, M. Paik, a annoncé que le prix de l’électricité industrielle n’augmenterait pas cette année. Cette initiative fait suite à la mise en place récente de la semaine des 52 heures qui soulève encore de vives protestations de la part de la communauté d’affaires coréenne. Afin de rassurer les milieux professionnels, M. Paik a également promis durant cette rencontre de réduire les formalités administratives pour faciliter l’investissement, notamment dans les projets favorisant l’efficacité énergétique. Ce revirement des autorités, aujourd’hui favorables à un dialogue avec les conglomérats, semble lié à leurs difficultés à relancer l’emploi en Corée. L’augmentation du salaire minimum ayant freiné les embauches pour les PME, le gouvernement compte sur les grands groupes pour créer de nouveaux emplois. Source : Korea Joongang Daily

 

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