Un agenda libéral assumé

 graphique économie

Le gouvernement de coalition ÖVP-FPÖ dirigé par le Chancelier Kurz peut se targuer d’avoir fait adopter, avant la pause estivale des travaux parlementaires, plusieurs textes et mesures« pro-business »  annoncés dans le programme de coalition.

Le gouvernement a fait adopter par sa majorité parlementaire avec l’appui des libéraux NEOS, la loi de ratification de l’accord de partenariat entre l’UE et le Canada -CETA- le 20 juin dernier. Cet accord de libre-échange était pourtant controversé dans les rangs de l’allié FPÖ qui avait néanmoins dû y consentir pour prix de sa participation au gouvernement. Le Parlement a également voté les différents textes relatifs aux allègements de charges et déductions fiscales notamment en faveur des familles (bonus plus) qui se traduira par un allégement d’impôt de 1 500 EUR par enfant à partir de 2019 pour les contribuables imposables, assorti d’un chèque pour les familles en dessous du seuil d’imposition.

 

Enfin, dernière mesure phare adoptée en un temps record, la loi sur la flexibilisation du temps du travail qui étend à 12 heures par jour et à 60 heures par semaine la durée maximale autorisée du travail sur la base du volontariat. Selon les analystes, cette pratique était déjà rendue possible par accords d’entreprises sur les horaires variables, mais supposait une consultation du comité d’entreprise, formalité qui ne semble plus de mise dans le régime actuel qui devrait entrer en vigueur au 1er septembre. Les syndicats, qui y voient outre le recul des droits des salariés une atteinte à leurs prérogatives et au partenariat social, promettent des mouvements sociaux à la rentrée.

 

Plusieurs autres projets législatifs visant à faciliter le cadre des affaires sont en chantier : simplification de la réglementation, facilitation des décisions pour les grands projets. Le gouvernement examine enfin la possibilité d’introduire dans la Constitution une référence à l’attractivité et à la compétitivité économique pour l’élever au même rang que la protection de l’environnement. Ce sujet, déjà déposé au Parlement en mars, reste épineux car son adoption nécessite une majorité des deux tiers et pourrait être transformé en simple loi, sans référence constitutionnelle.

 

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