La résilience de l’économie mexicaine se maintient en dépit d’un environnement externe adverse : le Mexique fait ainsi toujours figure de bon élève en Amérique latine avec une croissance régulière bien qu’en ralentissement (2,9% en 2016, 2% en 2017 selon l’INEGI), à un niveau supérieur aux prévisions pessimistes ayant suivi l’élection de Donald Trump. En 2018 et 2019, la croissance pourrait rebondir, grâce à l’effet positif à court terme de la réforme fiscale américaine sur l’activité économique et la demande aux Etats-Unis. La croissance des IDE témoigne d’ailleurs de la confiance des investisseurs sur la capacité du Mexique à rester une plate-forme d’exportation importante. Les finances publiques poursuivent leur amélioration, à la faveur des coupes budgétaires menées depuis 2015 (réduction de la dette publique à 46,2% du PIB en 2017).

Les risques sont toutefois toujours bien présents : les incertitudes demeurent quant à l’issue de la renégociation de l’ALENA, ainsi qu’à celle des élections présidentielles de juillet qui pourrait voir triompher le candidat de gauche Andrés Manuel Lopez Obrador porteur d’une politique économique de rupture. Par ailleurs, le resserrement de la politique monétaire a finalement porté ses fruits en ce début d’année 2018 puisque l’inflation est passée sous la barre des 5% en avril (4,55%), après avoir atteint 6,8% à la fin de l’année 2017, mais la très forte volatilité du peso pourrait toutefois venir contrarier cette tendance.