BREVES BIMENSUELLES

JAPON COREE

Semaines des 16 et 23 avril

jpkr

Sommaire

Japon
  1. Evolutions macroéconomiques
  2. Relations commerciales et multilatérales
  3. Entreprises
Corée
  1. Evolutions macroéconomiques
  2. Relations commerciales et multilatérales
  3. Entrperises

Japon

 

1. Evolutions macroéconomiques

Hausses salariales : l’objectif de 3% non atteint à ce stade. Les premiers résultats des négociations salariales « Shunto » ont été communiquées par le Keidanren, l’organisme patronal japonais.  Pour mémoire, l’expression Shunto (« offensive de printemps ») désigne les négociations se déroulant chaque année au début du mois de mars, depuis 1956, entre les syndicats et les employeurs sur les questions de salaires et de conditions de travail (notamment réévaluation du salaire de base en fonction de la conjoncture économique). Le Shunto est un rendez-vous particulièrement important dans les principaux secteurs de l’industrie japonaise, et notamment ceux de l’automobile et de l’électronique. Les premiers résultats concernent essentiellement les négociations au sein des grandes entreprises et sont donc réputés pour influencer l’évolution des salaires dans leur ensemble au Japon. Les résultats consolidés devraient être annoncés courant juin. Les principales entreprises japonaises ont accepté d'augmenter leurs salaires mensuels de 8 621 yens, soit 2,54% (y compris mécanisme d’augmentation régulier et la part du salaire de base) en moyenne. Ce niveau constitue le plus fort ratio constaté depuis 2003. Selon ces résultats, les entreprises du secteur souffrant d’une pénurie de main-d’œuvre ont été les plus généreuses : le ratio d’augmentation des salaires a atteint 2,92% pour le secteur de la construction, 2,91% pour l’automobile. Source : JIJI PRESS

 

2. Relations commerciales et multilatérales

jpthai

 

TPP11, vers d’autres adhésions ? M. Toshimitsu Motegi, « ministre de la revitalisation économique » en charge de la politique économique et fiscale et du TPP-11 (rebaptisé depuis le retrait des Etats-Unis Comprehensive and Progressive Agreement for Trans-Pacific Partnership - CPTPP), se rendra prochainement en Thaïlande. En effet, ce pays a signalé son intérêt à rejoindre le CPTPP. M. Motegi rencontrera le vice-ministre thaïlandais en charge de l’économie et ce sujet constituera un des enjeux phare de la visite. Source : Nikkei

 

hydrogenLancement d’un projet d’exportation d’hydrogène produit à partir de lignite de l’Australie vers le Japon. Un consortium de quatre entreprises japonaises (Kawasaki Heavy Industries Ltd., Electric Power Development Co. (J-Power), Iwatani Corp. et Marubeni Corp.) et une entreprise australienne (AGL Energy Ltd.) vont lancer un projet pilote de conversion de lignite de la vallée de Latrobe en Australie en hydrogène liquéfié ensuite destiné à être transporté en bateau vers le Japon. Le projet, intitulé « Hydrogen Energy Supply Chain », est soutenu par les Premiers Ministres respectifs des deux pays. Il est évalué à 500 M AUD et devrait recevoir au total 100 M AUD de subventions de la part du gouvernement fédéral australien et de l’État de Victoria. La construction des installations pilotes devrait débuter en 2019, et la production d’hydrogène et son transport terrestre devraient débuter entre 2020 et 2021. Le consortium vise la phase commerciale en 2030. L’essai devrait créer 400 emplois dans la région. Source: The Japan Times et The Japan Times

 

3. Entreprises

Skddisonyony et KDDI augmentent leurs investissements dans les start-up, notamment dans le secteur du véhicule autonome. Sony et KDDI ainsi que d’autres acteurs (venture capital Jafco, University of Tokyo Edge Capital) ont décidé d’investir près de 3 Mds JPY (28,4 M USD) dans la start-up japonaise Tier IV qui développe des systèmes d’opération pour les véhicules autonomes. KDDI a annoncé un partenariat avec Tier IV pour mener des tests de conduite utilisant la 5G et Sony souhaite coopérer avec elle dans le secteur des semi-conducteurs et des assurances dommages. Tier IV, lancée en 2015, est l’un des premiers développeurs de technologies appliquées au véhicule autonome à adopter une approche open source : le système de Tier IV a été adopté par plus de 100 entreprises. En parallèle de cet investissement, Sony adopte une stratégie proactive d’investissements : après avoir lancé son robot Aibo, l’entreprise collabore actuellement avec une université américaine pour développer un robot pour les tâches ménagères capable d’apprendre par lui-même. KDDI, de son côté, a annoncé la création d’un fonds de 20 Mds JPY (186 M USD) pour investir dans des start-up spécialisées dans la 5G, l’IoT et l’Intelligence Artificielle. Sources : Nikkei, Nikkei, Nikkei

 

Hitachi a décidé de réduire le nombre de ses sociétés affiliées de 40% d’ici la fin de l’année fiscale 2022, passant ainsi de 800 filiales à environ 500. Cette décision relève d’un programme visant à réduire les coûts indirects du groupe et à augmenter sa marge bénéficiaire d’exploitation à plus de 10%. En effet, Hitachi, qui détient une multitude de filiales, dans l’énergie, les machines de construction, la communication, l’automobile ou encore l’électronique, en partie en raison de l’expansion agressive du groupe à l’étranger, a vu ses coûts indirects exploser au fur et à mesure que leur nombre augmentait. Source : Nikkei

 

softbankSoftBank Group Corp. a omis de déclarer 93,9 Mds JPY (875 M USD) aux autorités fiscales japonaises. Le géant japonais des télécommunications et des services Internet a dû corriger ses déclarations de revenus des quatre dernières années et s’acquitter de 3,7 Mds JPY d’impôts supplémentaires, pénalités comprises. Ces 93,9 Mds JPY provenaient notamment des revenus non déclarés de filiales des entreprises américaines Sprint et Brightstar acquis respectivement en 2013 et 2014. Ces filiales, situées aux Bermudes, ont été considérées par les autorités japonaises comme des sociétés écrans. Le bureau régional des impôts de Tokyo a également désigné une autre filiale de Brightstar, basée à Singapour et spécialisée dans la distribution de téléphones portables d'occasion, comme cible des mesures anti-paradis fiscaux du gouvernement. A cela s’ajouteraient des erreurs de comptabilités sur des ventes d’actions. Source : Nikkei ; Asahi Shimbun

 

Nissan Motor Co. a annoncé le lancement de trois nouveaux modèles de voitures électriques et de cinq nouveaux modèles hybrides au Japon d’ici à l’exercice fiscal 2022, accélérant ainsi les efforts pour stimuler ses ventes de voitures respectueuses de l’environnement. Le constructeur automobile japonais vise à porter la part des voitures électriques à 40% de ses ventes domestiques d’ici 2022 et à plus de 50% d’ici 2025. Son plan d’entreprise sur six ans table sur une marge bénéficiaire d’exploitation de 8% au cours de l’exercice 2022, ainsi qu’une augmentation des ventes de 12,8 Mds JPY en 2016 à 16,5 Mds JPY en 2022. Nissan et ses deux partenaires – Renault S.A. et Mitsubishi Motors Corp. – devraient lancer un total de 17 nouveaux modèles de voitures électriques d’ici 2022, et ce afin conserver leur avance sur le marché en plein essor des voitures zéro émission de CO2. Source : Nikkei

 

Corée

 

1. Evolutions macroéconomiques et financières 

 

coreeLa croissance du PIB coréen s’établit à 2,8 % en glissement annuel au 1er trimestre de l’année 2018. En variation trimestrielle, elle s’élève à 1,1 % au 1er trimestre 2018, en hausse après une contraction de 0,2 % au 4ème trimestre 2017, qui était largement due à la croissance exceptionnellement élevée du 3ème trimestre 2017 (+ 1,4 %). Cela est largement conforme aux prévisions des économistes, qui anticipaient 2,9 % de croissance en glissement annuel et 1,0 % en glissement trimestriel. La croissance du PIB coréen a bénéficié du dynamisme des exportations, qui continuent de progresser lors des 3 premiers mois de l’année et augmentent de 4,4 % en glissement trimestriel (en volume), poussées par la bonne santé du commerce mondial. La consommation publique a également fortement contribué à la croissance de l’économie, avec une hausse de 2,5 % en glissement trimestriel, due notamment à l’importante augmentation du montant nominal du budget du gouvernement pour l’année 2018 (+ 7,1 %). L’investissement productif est lui aussi dynamique avec une hausse de 5,2 % en glissement trimestriel, principalement grâce aux investissements réalisés par les entreprises du secteur des semi-conducteurs, de la construction navale et des équipements industriels. La consommation privée demeure toutefois en retrait avec + 0,6 %, la croissance trimestrielle la plus faible depuis le 1er trimestre de l’année 2017. La Banque de Corée et le gouvernement anticipent toujours une croissance de 3,0 % sur l’ensemble de l’année 2018, en léger recul par rapport à + 3,1 % en 2017. Sources : Yonhap ; Bloomberg

 

2. Relations commerciales et multilatérales

coreeusLa Corée est maintenue sur la liste de surveillance du Trésor américain désignant les pays susceptibles de manipuler leur monnaie. La Corée n’a pas été désignée comme un pays « manipulateur de devises » par les États-Unis, mais demeure sur la liste de surveillance pour la 5ème fois consécutive. Les autres pays placés sur la liste de surveillance établie par le rapport semestriel du Département du Trésor américain publié le 16 avril sont le Japon, la Chine, l’Inde, l’Allemagne et la Suisse. La présence de la Corée sur cette liste s’explique par l’importance de son excédent commercial avec les Etats-Unis (23 Mds USD en 2017), ainsi que par l’importance de son excédent courant (5,1 % du PIB en 2017). Les interventions des autorités coréennes sur les marchés de change ne s’établissent toutefois qu’à environ 0,6 % du PIB lors de l’année écoulée, un niveau inférieur au seuil de 2 % du PIB fixé par le Trésor américain pour désigner un pays comme « manipulateur de devises ». Selon le rapport du Trésor américain, la Corée serait surtout intervenue sur le marché des changes à la fin de l’année 2017 pour ralentir l’appréciation du won contre le dollar. Sources : Joongang Daily ; Joongang Daily

 

3. Entreprises

GM Korea signe un accord conditionnel avec la Korea Development Bank (KDB) et accepte de rester encore 10 ans en Corée. GM et le gouvernement coréen ont également décidé d’investir conjointement 7,15 Mds USD dans la branche coréenne dont 6,4 Mds USD pour GM et 750 M USD pour la KDB. La KDB, qui est le second actionnaire de GM Korea, avec 17% des actions de l’entreprise, bénéficiera à nouveau de son droit de veto qui était arrivé à expiration en octobre 2017. La banque pourra ainsi intervenir si la maison mère de GM souhaite vendre plus de 20% des actifs ou des actions de sa filiale coréenne. Les discussions, qui ont été menées entre le Président de GM, le Président de la KDB, le ministre de la Stratégie et des Finances ainsi qu’avec le ministre du Commerce semblent avoir été conclues rapidement après des négociations difficiles avec les syndicats durant ces derniers mois.  Sources : Korea Joongang Daily

 

Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le SER de Tokyo et le SE de Séoul. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.

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