Le groupe Unilever a pris la décision de faire de Rotterdam son siège social unique. Jusqu’à présent, le groupe en dispose de deux : le second étant à Londres. La décision, qui intervient quand même dans le contexte du Brexit, repose selon Unilever sur deux facteurs principaux : simplifier la structure décisionnelle et limiter les coûts. Toutefois, ce changement structurel ne devrait pas avoir d’impact sur l’emploi des 7 300 employés du groupe au Royaume-Uni.

Pour le ministre néerlandais des affaires économiques et du climat, Eric Wiebes, ce choix constitue une « très bonne nouvelle ». En outre, le choix de Rotterdam constitue un succès pour le gouvernement néerlandais qui a prévu des baisses significatives de l'imposition des entreprises pour favoriser l'attractivité économique du pays. Celles-ci, en particulier la suppression de la taxe sur dividendes, font l'objet de critiques aux Pays-Bas. Toutefois, pour Unilever, cet argument n’a pas véritablement pesé dans la balance puisque le Royaume-Uni, également, ne dispose pas de cet impôt. Son enjeu était, avant tout, de se protéger de toute OPA hostile pouvant survenir, généralement de la part d’actionnaires anglo-saxons.