- Après 10 années de progression tendancielle, les échanges franco-mozambicains (import + export) affichent un important reflux et s’établissent à 149,2 M€ (-37%). Du fait de l’effondrement de nos exportations, notre solde commercial avec le Mozambique devient déficitaire (-95,8 M€).

- La baisse de nos exportations (-81%) s’explique par la fin des livraisons de navires et de médicaments qui représentaient 77% de nos ventes en 2016. Nos importations sont en revanche soutenues (+30%) mais restent concentrées sur l’aluminium, la joaillerie/bijouterie et la houille (92% de nos achats).

- Le Mozambique reste un partenaire modeste de la France mais suscite de forts espoirs pour le futur.

 

  1. Après 10 années de progression tendancielle, les échanges franco-mozambicains sont en fort reflux en 2017. La solde de ces échanges devient défavorable à la France.

Alors qu’ils marquaient une progression tendancielle depuis 10 ans, les échanges de la France avec le Mozambique sont revenus à leur niveau de 2012. Après le léger reflux constaté entre 2015 et 2016 (-0,6%), les échanges commerciaux franco-mozambicains ont fortement reculé (-37%) pour s’établir à 149,2.M€. Cette évolution s’explique uniquement par l’effondrement de nos exportations (-81%). Les livraisons de navires et de structures flottantes et de préparations pharmaceutiques, auparavant nos principaux postes d’exportations (77% de nos ventes) ayant pris fin l’année dernière, nos exportations sont ramenées à 26,6 M€. en 2017 (après 142 M€ en 2016), leur plus bas niveau depuis 2008.

Le Mozambique reste un partenaire commercial de la France très modeste (0,005% de ses exportations et 0,02% de ses importations), ce qu’il convient de mettre en parallèle avec l’étroitesse de son économie (PIB de 13 Md $ en 2017) et de sa relative pauvreté (PIB d’environ 470 $/hab.)

 

 

2. Les échanges franco-mozambicains 2017 sont très déséquilibrés au profit du Mozambique.

Favorables à la France depuis 2014, les relations commerciales franco-mozambicaines deviennent fortement bénéficiaires en faveur du Mozambique qui dégage un excédent record de 95 M€.

 

Le niveau de nos exportations est revenu à un niveau très modeste (26,7 M€) :

 - L’effondrement de nos principaux postes de ventes a entrainé une forte réduction de nos exportations : les exportations de préparations pharmaceutiques (58 M€ en 2017) et celles de navires et structures flottantes (52 M€) sont ramenées à leur plus simple expression et ne sont pas compensées par la vente d’autres produits.

- Les exportations françaises vers le Mozambique sont donc réduites à 26,7 M€ et ventilées entre principalement une dizaine de produits : matériels électriques (4,5 M€), malt (2,5 M€), équipements de communication (2,4 M€), machines pour l’industrie agroalimentaire (2,1 M€) et piles et accumulateurs électriques (0,9 M€).

 

Nos importations sont soutenues (+30%) mais restent toujours concentrées sur l’aluminium, la joaillerie/bijouterie et la houille qui représentent 92% de nos achats :

- L’aluminium issu des fonderies de la société Mozal – un des plus grands investissements étrangers au Mozambique - représente depuis plusieurs années un poste d’importation majeur de la France. La baisse des cours qui a touché cette commodité a eu un impact sur la valeur des ventes mozambicaines, qui après un record de 53,5 M€ en 2015 s’établissent à 26,5 M€ en 2017.

- Poste habituel d’importation, les achats d’articles de joaillerie et de bijouterie  s’établissent à 37,6 M€ en 2017.

- Les importations de houille sont multipliées par 4 en un an pour atteindre 48,4 M€ ce qui est sans doute le reflet de la hausse des cours dans l’industrie charbonnière.

Nos autres postes d’importations portent sur l’achat de produits des IAA et/ou des produits agricoles, sylvicoles, de la pêche et de l’aquaculture, mais à des niveaux anecdotiques.

 

Commentaire :

Sans doute impactées par la situation économique au Mozambique, les exportations françaises sont ramenées à un niveau historiquement bas comparable à celui de 2008. Les flux commerciaux franco-mozambicains seront cependant amenés à se renforcer et se diversifier à moyenne échéance, tout particulièrement si l’émergence du Mozambique en tant que grand exportateur de gaz se concrétise.

 

 

Annexe 1 : Evolution des échanges commerciaux franco-mozambicains.

 Evolution des échanges commerciaux franco-mozambicains.