La Bosnie-Herzégovine a franchi une étape importante dans le processus de rapprochement avec l’Union européenne . Les autorités bosniennes ont rendu les réponses au questionnaire de la CE, étape nécessaire à l’examen de sa candidature d’adhésion,  à Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, qui s’est rendu à Sarajevo le 28 février 2018.

Cette réussite démontre la preuve du fonctionnement du mécanisme de coordination « interministériel » pour les affaires européennes mis en place en 2016 en Bosnie-Herzégovine. Les autorités bosniennes ont toutefois mis 16 mois pour répondre au questionnaire ce qui illustre à la fois l’exhaustivité du document mais aussi la complexité politique et institutionnelle du pays. La prochaine étape consiste maintenant pour la Commission de l’UE à analyser la réponse, demander d’éventuels compléments,  afin de rédiger un avis sur la demande d'adhésion de la Bosnie-Herzégovine.

Pour mémoire, le pays a formellement déposé sa candidature à l’UE le 15 février 2016, marquant le début d’un processus particulièrement exigeant. Le 18 juillet 2016, l’UE et la Bosnie-Herzégovine ont paraphé les modifications de l’ASA ( Accord de stabilisation et d'association), qui est entré en vigueur le 1er février 2017. Une avancée suffisante dans la mise en œuvre de l’Agenda des réformes a été reconnue et «officialisée » par la signature d’un nouvel accord de financement avec le FMI, approuvé le 9 septembre 2016. Ces éléments positifs ont ouvert la voie à la décision favorable du Conseil  de l'Europe le 20 septembre 2016. Dans la foulée, le 9 décembre 2016, la Bosnie-Herzégovine a reçu le questionnaire de la Commission, étape nécessaire à l’examen de sa candidature, contenant  plus de 3.200 questions regroupées en trois domaines principaux (critères politiques, critères économiques et capacité à intégrer l'acquis communautaire) répertoriés en 33 chapitres de négociation.