Brève région Danube-Balkans - du 16 au 22 février 2018
Agences de notation : trois pays de la zone encore en catégorie spéculative
Le 19 février, Moody’s a confirmé la notation souveraine de long-terme de la Bosnie-Herzégovine à B3 avec perspective stable. Cette notation est la plus faible attribuée à un État de la zone Danube-Balkans, qui concentre elle-même les notations les plus faibles d’Europe : exception faite de la Grèce, la Croatie est l’État-membre le moins bien noté. Les raisons de ces mauvaises notations sont connues et communes, liées notamment aux défaillances institutionnelles de ces pays. La note de la BiH n’a pas été dégradée depuis 2012, à l’inverse de la Croatie, qui a vu sa notation baisser en 2012 et 2016, quand la Serbie a, elle, « gagné » un point en 2017.
Corruption : rapport de Transparency International
L’ONG Transparency International a publié son rapport annuel sur l’indice de perception de la corruption. Cet indice composite entend évaluer la manière dont les citoyens perçoivent la corruption dans leur pays, en se basant sur les données récoltées par des ONG et organisations internationales. Pour 2017, la Croatie, 57ème, est l’État de la zone Danube-Balkans dont les citoyens ressentent le moins la corruption. La Bulgarie, 71ème, est l’État le moins bien classé de l’UE. Enfin, la Macédoine, 107ème – à égalité avec l’Éthiopie et le Vietnam – est la moins bien classée de la zone. Cet indice comporte une part importante de subjectivité, ce qui explique que les résultats puissent diverger de ceux d’autres enquêtes. Ainsi, selon les Enterprise Surveys de la Banque mondiale, seules 7,5% des entreprises macédoniennes ont été confrontées à une demande de pot de vin en 2014, contre 13,7% au Kosovo et 19,5% en Albanie. De même, dans les Worldwide Governance Indicator, la Macédoine est perçue comme contrôlant mieux la corruption que nombre de ses voisins.