En 2017, le commerce bilatéral total de biens entre la France et Oman s’est élevé à 315 M €, en recul de -5,1 % par rapport à 2016, année qui avait vu les échanges de marchandises se contracter de -36 % à 332 M €. Cette nouvelle réduction, résultat avant tout de l’atonie de l’activité en Oman liée à la faiblesse persistante des cours du baril de pétrole, a de nouveau principalement touché les exportations, en repli de -5,4 % à 295 M €, tandis que les importations sont restées stables à 20 M € (-0,1 %). Le recul des exportations a surtout résulté de la contraction des ventes d’équipements mécaniques, électriques, électronique et informatique (-15,3 %), premier poste d’exportations en 2017. Sur longue période, la tendance baissière des exportations en Oman résulte de la forte réduction des ventes de matériel aéronautique civil et militaire ces dernières années. Les importations depuis Oman, restent, de leur côté, négligeables avec un total de 20 M €, le Sultanat ne figurant pas parmi les fournisseurs d’hydrocarbures privilégiés de la France. Dans ce contexte, l’excédent structurel qu’enregistre la France à l’égard d’Oman, s’est à nouveau réduit l’an passé, à 275 M € alors qu’il se montait à 421 M € en 2014.

 

En 2017, les exportations françaises vers Oman ont diminué de -5,4 %, pénalisées par la baisse de -15,3 % des ventes d’équipements mécaniques, électriques et informatique

 

En 2017, les exportations vers Oman ont enregistré une baisse de -5,4 %, passant de 312 M € à 295 M €. Cette diminution résulte principalement de la chute des exportations d’équipements mécaniques, électriques et informatique (-15,3 %), qui sont passés de 152 M € en 2016 à 129 M € en 2017. Le secteur est néanmoins resté l’an dernier le premier poste d’exportations françaises vers Oman, concentrant 44 % des ventes totales. Le montant des exportations enregistré en 2017 apparaît nettement inférieur à la moyenne des dix dernières années (295 M € contre 425 M €), résultat avant tout de la baisse continue des ventes de matériel de transport qui, sur les dix dernières années, ont représenté en moyenne 34 % des exportations totales contre 4,6 % seulement en 2017. L’an dernier, le segment a de nouveau enregistré une contraction prononcée de
-26,9 % à 14 M €. Les ventes de matériel de transport, assez volatiles et dépendantes en large majorité des exportations aéronautiques, pâtissent depuis plusieurs années de l’absence de livraison d’Airbus ou d’opérations significatives de retrofit.

 

Les produits pétroliers raffinés, qui s’étaient repliés de -29,4 % en 2016, ont rebondi l’an dernier avec une progression de +33,4 %, passant de 35 M € à 47 M €. De même, les ventes de produits des industries agroalimentaires ont augmenté de +5 %, passant de 26 M € à 28 M €, après une baisse de 27,3 % en 2016. Elles restent toutefois assez faibles au regard du potentiel de l’offre française. Globalement et malgré un nombre de 1 171 entreprises françaises exportatrices, le Sultanat d’Oman apparaît comme une destination marginale sur le plan commercial, ne se classant qu’au 86ème rang des pays clients de la France.

 

L’excédent commercial s’est mécaniquement réduit de -5,8 % à 275 M €, dans la mesure où les importations, tendanciellement marginales, se sont maintenues l’an passé

 

En 2017, les importations françaises en provenance du Sultanat d’Oman se sont établies à 20 M € seulement, en très léger repli de -0,1 % par rapport à 2016. De façon plus détaillée, les achats de produits pétroliers raffinés, qui constituent le premier poste d’importations (37 % des importations totales), ont augmenté de +1,6 % à 7,6 M, après une chute de -76,3 % observée en 2016. Les achats de matériel de transport ont crû de +20,9 % passant de 3,8 M € à 4,5 M €, représentant 22 % des achats totaux. Les importations d’équipements mécaniques, électriques et informatique sont quant à elles passées de 2,9 M € à 3,4 M € (+17,2 %, 17 % des importations totales). Ces hausses sont compensées par la baisse importante des achats de produits chimiques, parfums et cosmétiques, en chute de -87,4 %, atteignant près de 170 000 € seulement (0,8 % des importations) contre 1,3 M € en 2016 (6,6 % des importations). Oman demeure un fournisseur extrêmement marginal ne se classant, comme en 2016, qu’au 133ème rang des pays fournisseurs de la France.

 

Au cours des dix dernières années, le solde de la balance commerciale a toujours été excédentaire du fait de la faiblesse des importations françaises en provenance d’Oman, le Sultanat ne figurant pas parmi les fournisseurs privilégiés de la France en hydrocarbures. L’excédent le plus important a été enregistré en 2009, favorisé alors par plusieurs livraisons d’Airbus couplée à des opérations de retrofit. Depuis trois ans, l’excédent commercial se réduit toutefois rapidement en lien avec les difficultés économiques du Sultanat qui tend à limiter sa demande tout en cherchant des fournisseurs moins onéreux. L’excédent commercial est ainsi passé de 291 M € en 2016 à 275 M € en 2017 (-5,8 %), alors qu’il atteignait encore 409 M € en 2015, soit près d’un tiers de moins en deux ans. Le Sultanat d’Oman constitue notre 32ème excédent commercial mondial.