La plupart des indicateurs montrent une amélioration du contexte macroéconomique du Ghana en 2017 mais ces progrès sont davantage liés à la conjoncture favorable qu’à l’action du gouvernement. Selon la Banque Mondiale, la croissance a repris de la vigueur (6,1% en 2017 contre 3,8% et 3,7% en 2015 et 2016) et est supérieure à la moyenne sub-saharienne (2,4%), y compris la croissance hors-pétrole (4% selon le FMI). L’inflation reste élevée, à 11,8%, mais a nettement diminué puisqu’elle atteignait encore 17,5% il y a un an. La dépréciation du cedhi a été contenue vis-à-vis du dollar (-5%) mais s’est aggravée vis-à-vis de l’euro (-16%). La balance commerciale devrait être excédentaire cette année, bien que cela soit plutôt dû à une réduction des importations qu’à un accroissement des exportations. Dans sa première année de mandat, le gouvernement aura surtout contribué à réduire le déficit public, après un déficit record de 9,3% connu en 2016 sous la mandature précédente. Un début de redressement des finances publiques est en cours mais les efforts du gouvernement devront se poursuivre pour parvenir à mettre la dette publique sur une trajectoire décroissante. En 2017, selon le FMI, le Ghana devrait dégager un excédent primaire (0,2%). Le déficit public ne serait ainsi que le résultat des intérêts de la dette de l’Etat.