Etabli sur une hypothèse prudente d’un cours moyen du baril de pétrole de 50 USD, le Budget 2018 d’Oman affiche une progression des dépenses de +7 % par rapport au Budget 2017, à 12,5 Mds OMR (32,5 Mds USD). Avec des recettes attendues en hausse de +9 % (24,7 Mds USD), portées surtout par l’accroissement de +11 % des revenus issus des hydrocarbures, le déficit pour l’année 2018 s’établirait à 10,4 % du PIB prévisionnel. Son évolution dépendra à la fois des prix du pétrole, de la croissance 2018 et de la capacité des autorités à maîtriser les dépenses. Une nouvelle fois, l’étroitesse de la superficie financière du Sultanat contraint les autorités à recourir en large majorité (84 %) à l’endettement domestique et surtout extérieur pour financer le déficit, les 16 % restants correspondant à des prélèvements de 1,3 Md USD sur les réserves. Dans ces conditions, la dette publique devrait continuer de croître au risque de dépasser le seuil des 50 % de PIB d’ici à la fin de l’année.