Conjoncture : les dernières prévisions de la Banque mondiale confirment le dynamisme de la région malgré un ralentissement prévu en 2017

Avec un taux de croissance estimé à 2,7% en 2017, les Balkans occidentaux se situeraient momentanément en-dessous de la croissance mondiale, prévue à 3%. Ce ralentissement est dû au rythme de croissance macédonien, que la Banque mondiale a revu à la baisse de 1,3 pp par rapport à ses prévisions de juin 2017, en raison de la crise politique qui a touché le pays jusqu’à fin mai 2017. Un ralentissement est également attendu en Serbie, où les mauvaises conditions météorologiques ont pesé sur les secteurs de l’énergie, de la construction et de l’agriculture, et ont entraîné une révision à la baisse de 1 pp de la croissance pour 2017.

Le rythme de croissance des Balkans occidentaux devrait repasser au-dessus de la moyenne mondiale dès 2018, avec 3,3% et 3,6% prévus respectivement pour 2018 et 2019, contre 3,1% et 3,0% au niveau mondial. La demande domestique reste le principal moteur de l’activité, notamment grâce à l’amélioration des conditions sur le marché du travail de certains pays. La demande extérieure a également un impact positif grâce à la reprise de l’activité chez les principaux partenaires européens des pays de la région.

Les risques identifiés par la Banque mondiale dans la région concernent les vulnérabilités externes de ces pays, la Bosnie-Herzégovine, le Kosovo, le Monténégro et la Serbie présentant des déficits commerciaux et courants importants. La Roumanie pourrait être confrontée à un risque budgétaire, en raison des mesures pro-cycliques menées depuis mi-2015. Le pays devrait connaître une croissance très dynamique, à 6,4% en 2017. Enfin, la Banque relève des vulnérabilités sur les secteurs financiers de Bosnie-Herzégovine et Croatie.

 

Croissance réelle du PIB en % - Prévisions de la Banque mondiale

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