L’activité turque a fortement accéléré au 3e trimestre : elle a enregistré une croissance de +11,1 % en glissement annuel (après +5,4 % au T2), un plus haut depuis 6 ans. Cette forte croissance s’explique par un effet de base très favorable (l’activité avait reculé de 2,6 % en v.t. au T3 2016, suite notamment à la tentative de coup d’Etat). L’ampleur de l’accélération a toutefois surpris les prévisionnistes, qui attendaient en moyenne une croissance de 8,5 %. La croissance a été tirée en premier lieu par la consommation des ménages puis l’investissement. Toutefois, en variation trimestrielle, les données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrés suggèrent une décélération de l’activité au T3 (+1,2 % après +2,2 % au T2), causée par un ralentissement de l’ensemble des composantes, et en particulier un repli de la consommation publique. Par ailleurs, dans un contexte de forte inflation alimentée par la dépréciation marquée de la livre et la remontée des prix du pétrole, la Banque centrale a augmenté de 50 pdb son taux de financement « late liquidity » à 12,75 %, en-deçà des attentes du consensus (+100 pdb).

 

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