Toujours portée par le dynamisme de la consommation intérieure, la croissance indienne s’est établie, sur le dernier exercice budgétaire clos (avril 2016-mars 2017), à 7,1 % en termes réels, soit un rythme nettement supérieur à la moyenne des pays émergents (4,1% selon le FMI). L’Inde affiche toutefois de nets signes de ralentissement avec une décélération constante de son essor sur les quatre derniers trimestres (de 7,9% au T2 2016 à 5,7% au T2 2017), suite à laquelle se sont multipliés les appels à la relance budgétaire. Au-delà des récentes mesures structurelles qui ont ralenti l’économie (démonétisation, mise en place de la GST), le dynamisme de la croissance demeure fortement contraint par le retournement du cycle de crédit et de l’investissement induit par la faible qualité des encours du secteur bancaire. La balance courante s’est quant à elle dégradée au premier semestre sans mettre un frein à la hausse des réserves de change.

La croissance du PIB a continuellement ralenti depuis la mi-2016