S&P et Fitch ont déclaré le Venezuela et la compagnie pétrolière publique PDVSA en défaut partiel. Cette décision intervient alors que le pays n’est pas parvenu à honorer, à l’issue de la période de grâce de 30 jours, une échéance de 200 M USD en obligations souveraines et de 2 Mds USD en obligations PDVSA. Moody’s a réaffirmé la perspective négative associée à la notation souveraine du Venezuela (Caa3). Redoutée depuis des semaines, l’annonce du défaut partiel ravive les inquiétudes sur la capacité du pays à rembourser sa dette extérieure, qui atteignait 140 Mds USD fin 2016 selon le FMI (obligations et créances officielles). Le gouvernement vénézuélien a réitéré sa volonté d’honorer ses engagements tout en appelant à une restructuration de la dette obligataire, estimée à 60 Mds USD. La réunion du 13 novembre dernier à Caracas qui visait à entamer les discussions avec les créanciers à propos d’une éventuelle restructuration s’est conclue sans qu’aucune proposition concrète n’ait émergé. Rappelons que les sanctions américaines interdisent en pratique tout traitement de dette pour la majorité des détenteurs d’obligations souveraines et de PDVSA.  Par ailleurs, à la suite de l’annonce des agences, la Russie a accepté de rééchelonner sur 10 ans le paiement de 3,15 Mds USD de dette vénézuélienne, avec de faibles exigences concernant les versements des six premières années. 

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Graphiques du point conjoncture émergents