• Nouveaux entrants sur le marché de l'électricité
  • Mitsubishi Heavy Industries se retire du projet Maglev
  • Nippon Koei se positionne sur l'aéroport de Dhaka au Bangladesh
  • Centrale à charbon : nouvelle opposition du ministère de l'environnement

Énergie

Nouveaux entrants sur le marché de l'électricité

(c) Tokyo GasDepuis la date d’entrée en vigueur de la dérégulation du marché japonais de l’électricité, certains nouveaux entrants se sont intégrés avec succès au marché et quelques 230 nouveaux fournisseurs ont dépassé en termes de ventes quatre compagnies régionales (Hokuriku Electric Power, Hokkaido Electric Power, Shikoku Electric Power et Okinawa Electric Power). Un facteur géographique explique cette évolution : alors que ces compagnies régionales opèrent dans des régions isolées de l’archipel, les nouveaux fournisseurs concentrent leurs activités dans les zones urbaines entourant Tokyo et Osaka, villes dans lesquelles la demande en électricité est très forte. La compagnie régionale Tokyo Gaz, qui disposait déjà d’un solide portefeuille de clients, est le groupe qui a récupéré le plus grand nombre de contrats parmi les nouveaux entrants et rattrape doucement Okinawa Electric Power en termes de volumes d’électricité vendus, son principal objectif étant de gagner un autre million de contrats d’ici l’année prochaine. Selon l’OCCTO (Organization for Cross-regional Coordination of Transmission Operators), près de 4,55 millions d’utilisateurs se sont tournés vers de nouveaux entrants pour se fournir en électricité, à jour de juillet 2017. Source : Nikkei (12/08/2017)

Transport

Mitsubishi Heavy Industries se retire du projet Maglev

MaglevMHI va se retirer du projet de train à sustentation électromagnétique japonais, plus connu sous l’appellation de train Maglev, principalement en raison d’un désaccord sur le coût du matériel à lévitation magnétique avec Central Japan Railway. La compagnie ferroviaire a pour ambition de mettre en opération la première ligne de train Maglev, la Linear Chuo Shinkansen, en 2027. MHI réalisait sa première prestation dans le secteur ferroviaire à grande vitesse en participant au développement et à la production des prototypes de wagons du train Maglev, cela dans un effort de mise à niveau avec ses rivaux dans ce secteur, Hitachi et Kawasaki Heavy Industries. Cette décision de MHI trouve son origine dans la volonté du groupe de devenir plus sélectif dans ses secteurs d’activités en raison de ses récentes baisses de revenus. La direction de Central Japan Railway a déclaré que le retrait de MHI n’était pas susceptible d’impacter l’ouverture de la ligne en 2027. Les composants du train Maglev seront fournis par les groupes Toshiba et Mitsubishi Electric tandis que la production des wagons sera confiée à Nippon Sharyo, une filiale de Central Japan Railway. Le groupe ferroviaire est déjà en discussion avec le gouvernement japonais en vue d’exporter son modèle de train aux Etats-Unis avec un projet d’installation d’une ligne de train entre Washington D.C et Baltimore. Sources : Nikkei (10/08/2017) Nikkei (24/08/2017)

Nippon Koei se positionne sur l'aéroport de Dhaka au Bangladesh

La société japonaise de conseil en construction Nippon Koei a remporté en août 2017 un contrat visant l'expansion des infrastructures de l’aéroport de Dhaka, au Bangladesh, le projet étant estimé à 4,6 Mds JPY (42,1 M USD). La compagnie japonaise va se charger, en coopération avec quatre entreprises locales, de la conception, la construction et la gestion de deux nouveaux terminaux internationaux, pour le transport de passagers et de marchandises. La mise en service de ces terminaux est prévue en août 2022, l’objectif visé etant d’augmenter la capacité de l’aéroport de 50% jusqu'à 12 millions de passagers par an. Source : Nikkei (21/08/2017)

Environnement / Climat

Centrale à charbon : nouvelle opposition du ministère de l'environnement

Le Ministère japonais de l’environnement (MOE) s’oppose à la construction d’une centrale à charbon, par le groupe Chubu Electric Power, dans la préfecture d’Aichi et va déposer une objection écrite auprès du Ministère japonais de l'économie (METI) pour exprimer son inquiétude à l’égard de l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre (GES). Le MOE s’était déjà opposé à la construction d’une centrale à charbon en juin 2015, par le groupe Osaka Gaz et Electric Power, en avançant l’objectif japonais de réduction d’émissions de GES de 26% d’ici 2030. En juillet 2015, le MOE a émis une première objection au projet de Chubu Electric Power, ce qui a forcé la compagnie régionale à définir un nouveau plan qui consiste à mélanger le charbon avec des copeaux de bois. Selon Chubu Electric Power, cette technique permettrait de réduire les émissions de GES de 900 000 tonnes par an mais cette solution a été jugée comme insuffisante par le MOE. Une déclaration du nouveau Ministre japonais de l’environnement, Masaharu Nakagawa, traduit une volonté de sensibiliser les compagnies régionales aux efforts de lutte contre le changement climatique sans pour autant s’opposer à la construction de nouvelles centrales à charbon, du moment que les anciennes sont démantelées. Les experts s’accordent pourtant à dire que l’objectif de 80% de réduction des émissions de GES d’ici 2050 est impossible à atteindre si les 40 projets de construction de centrales à charbon actuellement en attente de validation sont approuvés par le METI. Au moment où les engagements de l’Accord de Paris et les enjeux climatiques s’érigent en priorité des politiques nationales partout dans le monde, le gouvernement japonais a lancé des débats sur l’établissement d'un marché carbone et va ouvrir des discussions visant à définir les stratégies énergétiques japonaises à long-terme. Source : Nikkei (17/08/2017)

Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le Pôle Développement Durable du Service Economique Régional de l'Ambassade de France à Tokyo. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.