Depuis le début de l’année, le gouvernement chinois montre sa détermination à lutter contre les risques accumulés dans le secteur financier. La vague de nouvelles réformes et le renforcement de la supervision étaient nécessaires, au vu des vulnérabilités croissantes du système financier régulièrement mises en avant par le FMI (endettement, créances douteuses, « shadow banking »). Leur mise en œuvre est néanmoins périlleuse dans un système financier caractérisé par son opacité et son interconnectivité. Si le contexte économique est plutôt favorable aux réformes, le calendrier choisi n’était pas évident alors que la proximité du congrès du parti communiste chinois (à l’automne) aurait pu davantage inciter au statu quo. Les autorités semblent donc avoir considéré que le risque de l’inaction face à la montée généralisée de l’endettement était plus grand que le risque de mise en œuvre de réformes pouvant conduire à des corrections de marché.