L’inclusion financière, c’est-à-dire l’accès des populations et des petites et moyennes entreprises à des services financiers de base, représente un enjeu considérable pour les pays en développement. Il est en effet aujourd’hui estimé que 2 milliards d’adultes dans le monde – soit environ la moitié de la population active mondiale – n’a pas accès à des services financiers de base. Or, l’accès à de tels service, qu’il s’agisse de l’accès à des comptes courant, à l’épargne, à l’emprunt ou aux assurances, est crucial pour les foyers à faibles revenus : la bancarisation de ces populations est un élément essentiel de leur intégration à la société en général et à l’économie en particulier. L’inclusion financière représente donc un enjeu fondamental de lutte contre la pauvreté et de développement économique.

De la même manière, plusieurs centaines de millions de micros, petites et moyennes entreprises dans le monde voient leur développement limité par l’absence d’accès aux services financiers de base. Réduire l’exclusion financière de ces agents économiques aurait d’importantes conséquences positives sur la croissance, la création d’emplois et le revenu dans les pays en développement.

Enfin, l’inclusion financière est liée à d’autres problématiques tout aussi cruciales, telles que l’égalité hommes-femmes (avec la question spécifique de l’entreprenariat féminin, particulièrement victime dans les pays en développement d’un faible accès aux services financiers), la sécurité alimentaire (le secteur agricole présentant des problématiques spécifiques) ou la lutte contre l’économie souterraine.

Dans ce cadre, le G20 a lancé, lors du Sommet de Séoul, le Partenariat global pour l’inclusion financière (GPFI), partenariat entre pays du G20 et pays hors G20 regroupant plusieurs parties prenantes : les gouvernements, les banques centrales, des institutions publiques ou privées du secteur financier. Trois principaux partenaires apportent un soutien essentiel aux travaux du GPFI : l’Alliance pour l’Inclusion Financière (AFI), le Groupe Consultatif pour Aider les Pauvres (CGAP) et la Société Financière Internationale (SFI-IFC). En réunissant l’ensemble des parties compétentes, le GPFI vise donc à fournir aux Leaders du G20 les éclairages nécessaires pour prendre les décisions stratégiques et les engagements politiques au plus haut niveau, afin de faire progresser l’inclusion financière dans le monde. Le GPFI assure notamment le suivi des plans nationaux sur les transferts d’argent.

 

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