La série des Documents de Travail présente des travaux menés au sein de la DG Trésor, diffusés dans le but d’éclairer et stimuler le débat public. Ces travaux n’engagent que leurs auteurs.

L’office national de la statistique en Chine délivre des comptes nationaux annuels et trimestriels parcellaires et parfois peu cohérents. L’analyse économique de la Chine s’en trouve ainsi appauvrie et quelquefois biaisée. Ce travail a pour but de tirer toute l’information de ces données, pour d’une part améliorer la lecture conjoncturelle de l’économie chinoise, et d’autre part, mieux comprendre les moteurs de la croissance chinoise. Dans un premier temps, cette étude présente une méthode novatrice de reconstitution d’un compte trimestriel pour la Chine, notamment d’une fiche de PIB, avec une attention particulière portée sur la croissance trimestrielle des échanges extérieurs. À titre illustratif, elle permet également de mieux comprendre la croissance des exportations chinoises et notamment l’impact du taux de change. Les gains de performances à l’exportation hors effet change auraient été très importants, en particulier dans les branches des hautes technologies. Dans un deuxième temps, l’étude vise à corriger les différentes composantes de la demande de leurs contenus en importations pour permettre une relecture de leurs contributions à la croissance. Les moteurs de la croissance chinoise sont finalement assez différents. Exportations, investissement et consommation auraient contribué de façon à peu près égale à la croissance après correction par les contenus en importations, au détriment de l’investissement dans la lecture « classique ». De plus, grâce à la baisse depuis 2005 du contenu en importations des exportations, les exportations nettes ont fortement nourri la croissance et permis une hausse de l’excédent commercial avant la crise de 2008/2009.