Le Comité Interministériel de Restructuration Industrielle (CIRI) a fêté ses 30 ans le 19 septembre 2012 à Bercy lors d’un colloque organisé afin de dresser un bilan de l’accompagnement par l’État des entreprises en difficulté, et clôturé par un discours du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. Tables rondes et témoignages de chefs d’entreprises et de professionnels du retournement d’entreprises en difficulté ont été l’occasion de revenir sur les évolutions de la politique industrielle de l’État et du cadre juridique de traitement des difficultés des entreprises depuis 30 ans. Le rapport d’activité du CIRI remis aux participants à cette occasion est complété d’un dossier spécial : 1982-2012, les 30 ans du CIRI.

Faits et chiffres 2011

L’activité du CIRI en 2011 s’est maintenue à un niveau élevé. Le CIRI est ainsi intervenu auprès de 68 entreprises, représentant plus de 92 000 emplois en France, à comparer aux 79 entreprises (120 000 emplois) ayant sollicité une intervention du CIRI en 2010. Cette baisse recouvre une diminution du nombre de saisines au premier semestre (16 nouveaux dossiers), suivie toutefois d’une forte augmentation au second semestre (26 nouveaux dossiers), reflétant ainsi les impacts sur l’économie réelle des tensions observées à l’été sur les marchés financiers. Les entreprises suivies par le CIRI appartiennent à des secteurs très divers : agro-alimentaire, ameublement, automobile, imprimerie, services aux entreprises (distribution, nettoyage, sécurité), … Le portefeuille sectoriel est cependant resté largement dominé par le secteur industriel.

Historique

Créé en1982 pour faire face aux restructurations industrielles, le CIRI soutient depuis les entreprises en difficulté, dans un cadre amiable. Conçu initialement comme une structure temporaire, le CIRI a su se rendre peu à peu indispensable pour accompagner les restructurations industrielles nécessaires pour maintenir la compétitivité du tissu économique français. Plus que jamais, le CIRI veut demeurer une structure souple, réactive, au service de la pérennité des entreprises, assurant un rôle de coordination et de pivot dans leurs négociations avec leurs partenaires financiers et industriels.

 Crédit photo©Dominique-Henri Simon, secrétariat général des ministères économiques et financiers