La série des Documents de Travail présente des travaux menés au sein de la DG Trésor, diffusés dans le but d’éclairer et stimuler le débat public. Ces travaux n’engagent que leurs auteurs.

Avec la réduction des coûts de transactions notamment, les investisseurs cherchent à diversifier leurs portefeuilles en achetant des titres internationaux : c’est ce qu’on appelle la réduction du biais domestique ou de la préférence pour les titres de son propre pays. Cette mondialisation financière bénéficierait tout particulièrement aux États-Unis en raison de l’attractivité de leur marché, et rendrait soutenables des déficits courants relativement élevés.

Cette idée se vérifie entre 1990 et 2003 : les investisseurs étrangers internationalisent leurs portefeuilles en accroissant la proportion de titres américains détenus, concourant ainsi à 60% de l’augmentation du passif de l’économie américaine.

Elle n’est, en revanche, plus vraie sur la période 2000-2005, où l’internationalisation des portefeuilles a un effet net globalement équilibré : le biais domestique des États-Unis diminue dans des proportions qui compensent l’augmentation de la part de titres américains dans les portefeuilles des étrangers. Le financement de l’économie américaine est, sur cette période, exclusivement le fait de l’augmentation de la taille des portefeuilles financiers, plus faible aux États-Unis que dans le reste du monde.