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L’Association internationale de développement (AID), fondée en 1960, fait partie des cinq institutions du groupe de la Banque mondiale et est devenue le plus important fonds multilatéral de développement.

En application de la politique d’évaluation de la direction générale du Trésor prévoyant d’évaluer les dotations aux fonds multilatéraux en fonction du calendrier de leur reconstitution, l’unité d’évaluation des activités de développement de la direction générale du Trésor a mené une évaluation rétrospective portant sur les dotations de la France à l’AID au cours des deux dernières reconstitutions dites de l’AID 15 (2009-2011) et de l’AID 16 (2012-2014).

 

Cette évaluation, réalisée par le cabinet Ernst & Young, dresse un bilan d’ensemble positif du partenariat opérationnel entre la France et l’AID, soulignant notamment la montée en puissance des projets cofinancés par l’Agence française de développement et l’AID. Elle confirme l’intérêt pour la France de contribuer à l’AID, au vu du rôle et de l’influence de la Banque mondiale au sein de la communauté des bailleurs. Ceux-ci confèrent à la Banque un avantage comparatif par rapport à d’autres canaux, notamment bilatéraux, d’acheminement de l’aide au développement, en termes de légitimité, de dialogue politique avec les autorités nationales ou de capacité à mener des réformes structurelles dans les pays où elle intervient.

L’évaluation confirme également la cohérence des orientations stratégiques de l’AID avec les priorités géographiques et sectorielles défendues par la France, notamment en ce qui concerne l’accès des pays les plus pauvres d’Afrique subsaharienne et des Etats fragiles aux ressources concessionnelles de l’AID.

 

Les évaluateurs proposent quatre axes de recommandations visant à : i) renforcer le cadrage stratégique de la contribution de la France à l’AID ; ii) accroître les leviers d’influence de la France à l’AID, en activant notamment les leviers d’influence « soft »; iii) poursuivre les efforts visant à asseoir les priorités stratégiques françaises auprès de la Banque mondiale et participer activement à la réflexion sur les réformes organisationnelles de la Banque afin d’améliorer l’efficacité de l’aide ; et enfin iv) améliorer le fonctionnement du dispositif institutionnel français sur le terrain dans le cadre du partenariat avec l’AID et la Banque.

 

Enfin cette évaluation marque une nouvelle étape dans le cycle des évaluations des activités de développement de la direction générale du Trésor. Pour la première fois, afin d’accroître la transparence et mieux répondre aux objectifs de redevabilité vis-à-vis du citoyen, les recommandations font l’objet d’une réponse de l’administration incluse dans le rapport qui servira de base au suivi de la mise en œuvre des recommandations.

 

Crédit photo : ©chrisberic/fotolia

 

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