À la suite des propositions du rapport de la Fondation Bill & Melinda Gates appelant à la mise en place d'un Partenariat du G7 pour l'inclusion financière numérique des femmes en Afrique (PG7), la France finance depuis 2020 quatre initiatives multilatérales pour promouvoir l’inclusion financière numérique des femmes en Afrique. Ces initiatives permettent d’agir sur plusieurs leviers :

  • l’identification digitale via le fonds ID4D de la Banque mondiale
  • les infrastructures de paiement via le fonds ADFI de la Banque africaine de développement
  • la réglementation via le fonds APA (« African policy accelerator ») de l’UNCDF
  • la recherche via le programme DigiFi du J-PAL

 

La DG Trésor a confié au cabinet EY une évaluation de la contribution financière de la France à ces quatre fonds et initiatives. L’évaluation visait principalement à établir un bilan des fonds engagés sur la période 2020-2022, dont 25 M$ par la France, dans le contexte du renouvellement de l’enveloppe pour la période 2023-2025, et à savoir si les actions menées ont été pertinentes pour la mise en œuvre des priorités françaises en matière d’égalité femmes hommes. La démarche proposait également une visée prospective, en formulant des recommandations.

 

L’évaluation a mis en évidence que les quatre fonds intègrent bien les enjeux de genre dans leur stratégie et leurs activités à destination des institutions qu’ils accompagnent et les premiers résultats suggèrent que les fonds contribuent au renforcement de l’inclusion financière numérique des femmes bénéficiaires de ces programmes en Afrique. Cependant, l’évaluation souligne que des disparités de genre persistent et les actions soutenues dans le cadre du PG7 interviennent peu sur les freins socio-économiques et psychologiques de la demande auxquels sont confrontées les femmes en Afrique. Par ailleurs, la synergie entre les différents fonds et la complémentarité des actions financées pourraient être améliorées au niveau local.

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