URUGUAY
Commerce extérieur
En 2024, les échanges commerciaux ont progressé et la balance commerciale uruguayenne s’est améliorée, se redressant à -1,5 Mds USD sur 2024, après – 3,3 Mds USD en 2023. Les échanges commerciaux se sont élevés à 21,9 Mds USD, progressant de 4,6% sur un an. Les exportations, bénéficiant de la récupération du soja, ont totalisé 10,2 Mds USD, en progression de 10,8 % par rapport à 2023. De leur côté, les importations sont restées stables, atteignant 11,7 Mds USD (-0,25 %).
La croissance des exportations en 2024 a été portée par celle des exportations agricoles, soutenues par la reprise des exportations de soja (qui, en 2023, avaient été affectées par la sécheresse). En effet, la croissance des exportations a été en partie portée par celle des exportations du secteur primaire (24,6 % des exportations ; +44,3 % g.a), et en particulier de l’agriculture et de l’élevage (15,2% des exportations ; +58,1 %), et de la sylviculture (9% des exportations ; +3,8%). A l’inverse, les exportations de l’industrie manufacturière (75,1 % des exportations) sont en recul (-1,7 % sur l’année), malgré la hausse des exportations de pièces de véhicules automobiles, remorques et semi-remorques (généralement assemblés en Uruguay puis envoyés majoritairement en Argentine, au Brésil et au Chili) (4,6 % des exportations de produits manufacturés, +24,6 %). Cette baisse s’explique par le secteur des produits alimentaires et des boissons (51,6 % des exportations de produits manufacturés ; -4,2 %), et notamment de l’industrie de production, de transformation et de conservation de la viande et des produits à base de viande.
En outre, les importations ont stagné sur l’année 2024 par rapport à 2023. La baisse des importations de produits végétaux (4,6 % des importations ; -38,4 %) et des produits minéraux (16,8% des importations, -10,8 %), notamment de produits pétroliers (16,4 % des importations, -10,9 %) a été compensée par la hausse des importations de matériel de transport (13,4 % des importations ; +11,2 %) et des produits de l’industrie chimique (12,9 % des importations, + 5,6 %). De plus, la contrepartie de la baisse notable des exportations de l’industrie manufacturière a été la baisse des importations de biens intermédiaires (54,7% des importations ; -3,7% sur un an). De même les importations de biens de capital sont en léger recul (16,3 % des importations ; -0,8 %). Enfin, les importations de biens de consommation (29% des importations ; +8,4%) ont contribué, dans une forte mesure, à la hausse des importations, en ligne avec la hausse des importations de produits alimentaires (9,2%; +1,6%) et véhicules automobiles (4,7%; 16,5%).
En termes de ventilation géographique, les échanges extérieurs sont restés dominés par la Chine, le Brésil, les États-Unis et l’Argentine. Les exportations ont surtout été destinées au Brésil (20,5% des exportations ; +8,3% sur un an), suivie par la Chine (16,8% des exportations ; -10,3% sur un an) et des États-Unis (8,1% des exportations ; +28,9% sur un an). La France (0,8% des exportations ; -58,5%) était le 16ème client de l’Uruguay. Elle occupe la 6ème place au niveau européen, étant devancée par les Pays-Bas, l’Italie, l’Allemagne, l’Espagne et le Royaume-Uni. Du côté des importations, le 1er fournisseur était le Brésil (21,9% des importations ; -2,7 %), suivi de la Chine (19,1 % ; +16,2%), et de l’Argentine (12% ; 7,5%). La France (1,5% des achats ; +14%) est le 11ème fournisseur de l’Uruguay. Au niveau européen, elle occupe la 5ème place, derrière l’Allemagne, l’Espagne, les Pays-Bas et l’Italie.