Relations bilatérales

Evolution du commerce bilatéral entre la France et l'Uruguay 

Les échanges commerciaux entre la France et l’Uruguay, continuent d’augmenter pour la troisième année consécutive. Après deux années de croissance exceptionnelle (+37,1 % en 2021 et ; +28,2 % en 2022), l’année 2023 a enregistré une hausse des échanges commerciaux plus légère (+5,5 %), atteignant 403 MEUR.

Les exportations ont diminué de 3 % sur un an en 2023 (après +31,5 % en 2021 et +22,9% en 2022), atteignant 229 MEUR. Les trois premiers postes d’exportations françaises, sont respectivement : les « parfums, cosmétiques et produits d’entretien » (50,7 MEUR ; 22,2 % des ventes françaises) ; les équipements pour automobiles (50 MEUR ; 21,9 %) ; et les produits de la construction automobiles (21,4 MEUR ; 9,4 %). Certains secteurs ont contribué positivement à l’évolution des exportations françaises (+21,2 % pour les « parfums, cosmétiques et produits d’entretien » ; +279,8 % pour les « navires et bateaux » et ; 216,3 % pour les « produits pétroliers, raffinés et coke ». Par ailleurs, d’autres secteurs d’exportation ont été moins dynamique (-11,7 % pour les « équipements pour automobiles » ; -61,3 % pour les produits chimiques de bases).

Les importations ont progressé de 19,2 % en 2023 (après +49,2% en 2021 et +37,7% en 2022), atteignant 174 MEUR. Cette hausse s’explique par la forte augmentation de la catégorie « produits de la culture et de l’élevage » (61,8 MEUR ; 35,5 % des achats français) de 282,4 %, faisant de ce secteur le 1er poste d’importation français. A contrario, le 2ème poste, soit les « pâte à papier, papier et carton » (54 MEUR ; 31 %) enregistre une baisse de 24 %. Le 3ème poste « viande et produits à base de viande » (23,2 MEUR ; 13,3 %) enregistre une légère hausse de 6,5 %.

Le solde commercial est resté en faveur de la France en 2023, à 55 MEUR, en régression par rapport aux 90 MEUR enregistrés en 2022 (-38,9%). Bien que ce solde n’ait cessé de s’améliorer depuis 2017, l’année 2023 marque un coup d’arrêt. Le ramenant à un niveau proche de 2018 (47 MEUR), et loin de son très bon niveau de 2013 (147 MEUR).

La France était le 10ème fournisseur de l’Uruguay, avec une part de marché de 1,7% en 2022, en régression par rapport aux 1,9% en 2021 (dernières données disponibles). Au niveau européen, elle occupait la 3ème place, derrière l’Allemagne (2,3%) et l’Espagne (2%). Par ailleurs, l’Uruguay était le 98ème client de la France en 2022, alors qu'il était au 97ème rang en 2021, et son 95ème fournisseur, alors qu’il était le 101ème en 2021. Enfin, il était le 7ème client de la France en Amérique latine en 2022 et son 8ème fournisseur.

Investissements directs et présence française

Le stock d’investissements directs français (IDE) en Uruguay s’élevait à 909 MEUR en 2022, contre 1.4 Md EUR en 2021, soit un recul de 35,1% sur l’année. Les flux s’élevaient quant à eux à 680 MEUR selon la Banque de France. En 2021, la part des entreprises françaises dans les projets recensés par l’agence publique de promotion des investissements Uruguay XXI (123 MUSD) est tombée à 0,3%. Bien que les investissements français soient limités, les entreprises françaises couvrent de nombreux secteurs et restent très actives notamment depuis leur siège régional. A titre d’exemple, parmi les projets d’investissements, Sanofi s’est installée dans une zone franche de Montevideo pour la distribution régionale de ses produits. En 2022, Saint-Gobain a acquis l’entreprise uruguayenne Premezclados spécialisée dans les mortiers et enduits, vendus sous la marque Urumix. À travers cette acquisition, la multinationale française réalise sa toute 1ère implantation industrielle en Uruguay. Après l’ouverture d’un premier magasin franchisé en novembre 2021 à Montevideo, l’entreprise de matériel de sport Décathlon a annoncé l’ouverture d’une seconde boutique en 2023.

Eurostat recensait en 2021 une centaine d’entreprises françaises (105) implantées en Uruguay employant plus de 8.000 personnes pour un chiffre d’affaires de 1.101 millions d’euros. L’entreprise NGE représente 27% du consortium Grupo Via Central chargé du projet de construction. Dans le secteur des énergies renouvelables, Akuo Energy présente 3 parcs éoliens, totalisant 142 MW (3% de la puissance installée). Alstom et Air Liquide sont également actifs dans production et l’utilisation de l’hydrogène vert. La société française Fonroche Lighting a été mandatée en 2021 pour un projet d’installation de lampadaires dans les provinces de Canelones et Paysandu. Veolia développe des activités dans le pays dont un centre de traitement des déchets pharmaceutiques et industriels. Certaines entreprises (notamment Alcatel, Alstom, EDF et Thales) n’ont pas de représentants en Uruguay mais participent de manière régulière aux appels d’offres.

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