Relations bilatérales

Échanges commerciaux bilatéraux en 2022

Les échanges commerciaux entre la France et l’Uruguay, qui ont évolué en dents de scie au cours des dernières années, ont fortement progressé en 2022 pour atteindre 384 MEUR (+29,3% sur un an). Après une année 2021 de croissance exceptionnelle (+37,1%), les échanges commerciaux atteignent ainsi un sommet historique.   

Les exportations ont progressé de 22,4% sur un an en 2022 (après -9,7% en 2020 et 31,1% en 2021), atteignant 235 MEUR. Les 1er, 2ème, et 3ème postes des exportations françaises, soit les « matériels de transport » (81 MEUR ; 34,7% des ventes françaises), les « produits chimiques, parfums et cosmétiques » (61 MEUR ; 25,8%) et les « équipements mécaniques, matériel électrique, électronique et informatique » (38 MEUR ; 16,1%), ont fortement progressé en 2022, de, respectivement, 84,4%, 20,6% et +94,9%. Par ailleurs, le 4ème poste d’exportation, à savoir les « produits chimiques, parfums et cosmétiques » (61 MEUR ; 25,8%) a été relativement moins dynamique, progressant de 3,0%. En revanche, cette hausse a été tempérée par le recul des « produits pharmaceutiques » (12 MEUR ; 5,1%) et des « produits métallurgiques et métalliques » (7 MEUR ; 3,0%) de -5,3% et de -24,3%.

Les importations ont également fortement progressé de +39,6% en 2022 (après -25,0% en 2020 et +49,3% en 2021), atteignant 147 MEUR. Cette hausse s’explique par la forte augmentation de 140,6% de la catégorie « bois, papier et carton », qui devient le premier poste des importations françaises (77 MEUR ; 52,4% des achats français). Le 2ème poste, soit les « produits des industries agroalimentaires » (42 MEUR ; 28,7%) enregistre également une hausse de 18,6% en 2022. A contrario, les 3ème et 4ème postes ont reculé, soit les « produits agricoles, sylvicoles, de la pêche et de l’aquaculture » (16 MEUR ; 11,1%) et les « textiles, habillement, cuir et chaussures » (3 MEUR ; 2,0%) de, respectivement, -30,6% et -15,3%. Les contractions les plus spectaculaires sont celles des secteurs des « produits pharmaceutiques » (2,5 MEUR ; 1,7%), de -66,4%, et des « produits métallurgiques et métalliques » (0,3 MEUR ; 0,2%) de -82,4%.

Le solde commercial est resté en faveur de la France en 2022, à 88 MEUR, en progression par rapport aux 86 MEUR enregistrés en 2021 (+2,2%). Ce solde n’a cessé de s’améliorer depuis 2017, mais est resté en-dessous de son très bon niveau de 2013 (147 MEUR).

La France était le 8ème fournisseur de l’Uruguay, avec une part de marché de 1,9% en 2021, en progression par rapport aux 1,7% de 2020 (dernières données disponibles). Au niveau européen, elle occupait la 3ème place, derrière l’Allemagne (2,6%) et l’Espagne (2,2%). Par ailleurs, l’Uruguay était le 98ème client de la France en 2022, alors qu'il était au 97ème rang en 2021, et son 95ème fournisseur, alors qu’il était le 101ème en 2021. Enfin, il était le 7ème client de la France en Amérique latine en 2022 et son 8ème fournisseur.

Investissements directs français en 2020

Le stock d’investissements directs français en Uruguay s’élevait à 116 MEUR en 2020, contre 148 MEUR en 2019. Avec un recul de 21,6%, 2020 constitue la 4ème année de baisse consécutive (après -38,0% en 2017, -11,8% en 2018 et -1,3% en 2019). Au cours des vingt dernières années, le stock d’investissements directs français en Uruguay a été divisé par six. En 2020, ils représentaient ainsi 0,4% des investissements directs français en Amérique latine. À titre de comparaison, les investissements directs français s’élevaient à 21,9 Mds EUR au Brésil (68,6% des investissements directs français en Amérique latine), 3,9 Mds EUR au Mexique (12,2%), 1,8 Md EUR au Chili (5,5%), 952 MEUR en Colombie (3,0%), 878 MEUR en Argentine (2,8%) et 723 MEUR au Venezuela (2,3%).

Présence française

Eurostat recensait en 2019 (dernières données disponibles) une centaine d’entreprises françaises en Uruguay employant plus de 9.000 personnes. Certaines entreprises sont présentes via des représentants (Alstom), des franchises (Decathlon) ou participent de manière régulière aux appels d’offres, depuis leur quartier général régional souvent basé en Argentine (Valgo). Plusieurs groupes de travaux publics sont implantés tels Soletanche Bachy ou NGE qui fait partie du consortium d’entreprises qui procèdent aux travaux de construction du « Ferrocarril Central ». Dans le secteur énergétique, Akuo Energy, est présente avec deux parcs éoliens totalisant 191 MW (4% du total de la puissance installée du pays). Veolia développe des activités dans le pays dont un centre de traitement des déchets pharmaceutiques et industriels. Air Liquide est également implanté.

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