Relations bilatérales

Evolution du commerce bilatéral entre la France et l'Uruguay 

Selon les douanes françaises, les échanges commerciaux entre la France et l’Uruguay, ont baissé de 2,8 % en 2024, atteignant 393 MEUR.

Les exportations ont progressé de 24,5 % sur un an, atteignant 285 MEUR, leur plus haut niveau depuis 2015 (1ères données des douanes françaises). Cette bonne performance est imputable à la hausse des ventes de produits pharmaceutiques, 4ème poste d’exportations (+174,4 %, 12,5 % du total), des produits de la construction automobile (+96,0 %), 3ème poste d’exportation, représentant 14,8 % du total des ventes et des parfums et cosmétiques (+21,5 %), 1er poste d’exportation (21,6 % du total). Les équipements pour automobile, 2ème poste d’exportation, enregistre une chute de 2,7 % en g.a.

Les importations se sont en revanche fortement contractées en 2024, de 37,9 %, atteignant 108 MEUR. Cette chute est principalement due à la baisse des achats de produits de la culture et de l’élevage, en recul de 95,0 % (contribuant de -25,6 pp). En revanche, les importations de produits pharmaceutiques ont progressé de 409,3 % (1,5 MEUR) et les produits chimiques de base de 459,1 % (946 000 EUR). Les premiers postes des importations françaises depuis l’Uruguay sont la pâte à papier, le papier et le carton (49,3 % des importations), suivi par la viande et les produits à base de viande (17,4 %) et les produits du travail des grains et produits amylacés (10,2 %).

Le solde commercial reste en faveur de la France, atteignant son plus haut niveau depuis 2015, soit 177 MEUR, trois fois plus élevé que les 54 MEUR atteints en 2023. Ce solde n’a cessé de s’améliorer depuis 2016. La France était le 13ème fournisseur de l’Uruguay en 2023 (classement 2024 non disponible), avec une part de marché de 1,5 %. Elle se situait notamment derrière le Brésil (21,8 %), la Chine (19,1 %) et l’Argentine (12,0 %). Au niveau européen, elle occupait la 5ème place, derrière l’Espagne (2,4 %), l’Allemagne (2,3 %), les Pays-Bas (1,7 %) et l’Italie (1,6 %). L’Uruguay était le 8ème client de la France en Amérique Latine en 2024 et son 12ème fournisseur. Par ailleurs, l’Uruguay était le 103ème fournisseur de la France en 2024 et son 93ème client.

Investissements directs et présence française

Le stock d’investissements directs français (IDE) en Uruguay s’élevait à 909 MEUR en 2022, contre 1.4 Md EUR en 2021, soit un recul de 35,1% sur l’année. Les flux s’élevaient quant à eux à 680 MEUR selon la Banque de France. En 2021, la part des entreprises françaises dans les projets recensés par l’agence publique de promotion des investissements Uruguay XXI (123 MUSD) est tombée à 0,3%. Bien que les investissements français soient limités, les entreprises françaises couvrent de nombreux secteurs et restent très actives notamment depuis leur siège régional. A titre d’exemple, parmi les projets d’investissements, Sanofi s’est installée dans une zone franche de Montevideo pour la distribution régionale de ses produits. En 2022, Saint-Gobain a acquis l’entreprise uruguayenne Premezclados spécialisée dans les mortiers et enduits, vendus sous la marque Urumix. À travers cette acquisition, la multinationale française réalise sa toute 1ère implantation industrielle en Uruguay. Après l’ouverture d’un premier magasin franchisé en novembre 2021 à Montevideo, l’entreprise de matériel de sport Décathlon a annoncé l’ouverture d’une seconde boutique en 2023.

Eurostat recensait en 2021 une centaine d’entreprises françaises (105) implantées en Uruguay employant plus de 8.000 personnes pour un chiffre d’affaires de 1.101 millions d’euros. L’entreprise NGE représente 27% du consortium Grupo Via Central chargé du projet de construction. Dans le secteur des énergies renouvelables, Akuo Energy présente 3 parcs éoliens, totalisant 142 MW (3% de la puissance installée). Alstom et Air Liquide sont également actifs dans production et l’utilisation de l’hydrogène vert. La société française Fonroche Lighting a été mandatée en 2021 pour un projet d’installation de lampadaires dans les provinces de Canelones et Paysandu. Veolia développe des activités dans le pays dont un centre de traitement des déchets pharmaceutiques et industriels. Certaines entreprises (notamment Alcatel, Alstom, EDF et Thales) n’ont pas de représentants en Uruguay mais participent de manière régulière aux appels d’offres.

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