Le commerce bilatéral France – Turkménistan en 2019

En 2019, avec 103 M EUR, nos exportations vers le Turkménistan enregistrent une hausse de 25,6% en g.a, tirées par le dynamisme de nos produits industriels et par la poursuite des ventes de matériel agricole. Avec 3,6 M EUR, nos importations en provenance du Turkménistan accusent une nouvelle baisse (-5,7% en g.a.). Globalement, les échanges franco-turkmènes augmentent de 25,6% en 2019, générant un solde commercial excédentaire pour la France de 95,9 M EUR.

Des exportations françaises qui fluctuent au rythme des grands contrats

Nos échanges avec le Turkménistan se sont élevés à 103 M EUR pour l’année 2019, soit un bond de 25,6% par rapport à 2018. Cette hausse des échanges s’explique en totalité par la bonne performance de nos exportations, les importations françaises en provenance du Turkménistan, déjà faibles, enregistrant un nouveau recul.


La France vend essentiellement des biens industriels

En 2019, nos exportations se sont ainsi élevées à 99,6 M EUR, en hausse de 27,2% par rapport à 2018, une performance particulièrement méritoire dans le contexte de strict contrôle des changes imposé à la population turkmène.

En 2019, nos exportations ont ainsi enregistré une hausse de 31,0% en g.a. dans la catégorie des équipements mécaniques, matériel électrique, électronique et informatique (67 M EUR, soit 66,8% de nos exportations). Au sein de cette catégorie, le matériel agricole représente encore l’essentiel de nos exportations (50,8 M EUR, +3,7%), grâce à l’exécution du contrat CLAAS signé en 2016 et prévoyant la livraison de moissonneuses et de tracteurs pour la période 2017-2020. Toutefois, la hausse de nos exportations est désormais portée par le dynamisme des équipements électroménagers (6,8 M EUR, +1 096%) et des produits informatiques, électroniques et optiques (8,9 M EUR, +651%).

Principale ombre au tableau, les exportations françaises de produits chimiques, parfums et cosmétiques chutent de 20,6% (9 M EUR, soit 9,4% de nos exportations) et s’expliquent facilement par les mesures visant à restreindre le plus possible l’importation de biens de consommation.

Dans ce contexte de strict contrôle des changes mis en place dans le pays et de politiques de substitution aux importations, nos exportations agroalimentaires parviennent à se maintenir (2,6 M EUR, -0,1%) après deux importantes chutes subies en 2015 et en 2018, sur fond de baisse sensible du pouvoir d’achat de la population.

On notera enfin la performance (+31,5%) de nos exportations dans la catégorie des produits métallurgiques et métalliques (8 M EUR, soit 8,4% de nos exportations), et le triplement (+177%) de nos ventes de produits en caoutchouc et en plastique, produits minéraux divers (8 M EUR, soit 7,6% de nos exportation)


La France est un fournisseur secondaire du Turkménistan

Selon les statistiques officielles turkmènes[1], avec une part de marché de 0,7% en 2018, la France est le 20ème fournisseur du Turkménistan (elle était 18ème en 2017). La Turquie (24,4%) est de loin le premier fournisseur du pays, présente dans l’ensemble des secteurs clés. Les Emirats Arabes Unis se sont maintenus en 2018 à la seconde place, avec une part de marché de 18,5%. Le pays livre notamment des biens industriels, ainsi que du matériel militaire. Viennent ensuite, la Chine (7,36%) suivie de la Russie (5,8%), l’Allemagne (4,2%), le Japon (3,9%) et l’Iran (3,9%).

Un solde commercial traditionnellement excédentaire en faveur de la France

Les échanges avec le Turkménistan dégagent régulièrement un solde excédentaire en faveur de la France. Avec +95,9 M EUR en 2019, celui-ci bondit de 28,9% par rapport à 2018, en raison d’une hausse sensible de nos exportations, sans toutefois renouer avec les niveaux d’avant crise (pic de 159,7 M EUR en 2014).


Nos importations demeurent marginales

Déjà marginales, nos importations en provenance du Turkménistan accusent une nouvelle baisse de 5,7% en g.a. pour s’établir à 3,6 M EUR. Très limitées et ponctuelles, ces dernières sont principalement composées de produits des industries agroalimentaires (2,9 M EUR, +13,9%), ainsi que d’articles textiles, habillement, cuir et chaussures (0,6 M EUR, en baisse de 48,8%), deux catégories constituant les principales sources de revenus à l’export du Turkménistan hors hydrocarbures. Nos achats de produits pétroliers en provenance du Turkménistan ont complètement cessé en 2016. 

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ANNEXES : GRAPHIQUES

 

Graphique 1 : Evolution des exportations et des importations françaises vers le Turkménistan
(en M EUR)

Evolution des exportations et des importations françaises vers le Turkménistan  

Source : Douanes françaises

 

Graphique 2 : Evolution de la balance commerciale entre la France et le Turkménistan
(en M EUR)

Evolution de la balance commerciale entre la France et le Turkménistan 

Source : Douanes françaises

 

Graphique 3 : Les 10 principaux fournisseurs du Turkménistan en 2018
(en Mds USD)

Les 10 principaux fournisseurs du Turkménistan en 2018

Source : Comité des statistiques turkmène

 

Échanges France – Turkménistan par catégories de produits pour 2019 (en EUR)

Échanges France – Turkménistan par catégories de produits pour 2019 (en EUR)

Source : Douanes françaises



[1] Précaution méthodologique : Au Turkménistan, l’information statistique officielle est utilement complétée de celle des services de douanes étrangers et des institutions financières internationales. En décembre 2020, les dernières données complètes relatives au commerce extérieur turkmène communiquées par les autorités portaient sur l'année 2018.

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