OMAN

En dépit d’un potentiel certain et de la priorité qui lui a été assignée au titre de la diversification économique du Sultanat, la contribution au PIB omanais du secteur du tourisme demeure modeste (2,9 % du PIB). Le secteur fait pourtant l’objet d’un plan de long terme dédié, avec l’objectif d’atteindre d’ici à 2040 une contribution au PIB comprise entre 6 et 10 %, générer 300 000 emplois pour les Nationaux et doubler le nombre de visiteurs étrangers (3,2 millions en 2018). Afin d’atteindre ces objectifs, le Sultanat privilégie un positionnement sur le segment « haut de gamme ». Si cette stratégie s’avère peu compatible avec l’objectif de créations massives d’emplois pour les Nationaux, elle se justifie, d’une certaine façon, par le caractère encore très conservateur de la société omanaise, qui incite à limiter l’ouverture du pays aux touristes. Pour autant, la capacité à réaliser les objectifs fixés est freinée par la persistance de nombreux obstacles, parmi lesquels plusieurs barrières à l’investissement (acquisition du foncier, licences, accès aux financements…), un fort déficit de compétences, sinon d’intérêt (service à la personne), de la population active omanaise, une surcapacité hôtelière -en particulier sur le segment du luxe- et la fragilité du secteur aérien.