MALAISIE
Relations bilatérales entre la France et la Malaisie
1. Investissements et présence française
Le stock d’investissements directs (IDE) français en Malaisie a progressé de 391,7 % depuis 2016 pour s’établir à 2,7 Md EUR en 2024 (+145,1 % en g.a.) selon la Banque de France. Les flux nets d’IDE français ont, la même année, fortement augmenté pour atteindre 1,5 Md EUR (contre 250 M EUR en 2023), soit le plus haut niveau enregistré depuis 25 ans. Dans un contexte mondial moins favorable aux IDE, la Malaisie s’est hissée en 2024 au 1er rang des destinations des flux d’IDE français en ASEAN (contre le 3ᵉ rang en 2023) et au 10ᵉ rang mondial, représentant 9,7 % des flux nets d’IDE français à l’étranger.
Selon le Département des statistiques malaisien (DOSM), la France occupe le 13ᵉ rang des investisseurs étrangers en stock (1,6 % du total des IDE entrants, +92 % sur un an) et demeure le 3ᵉ investisseur européen, derrière les Pays-Bas (27,9 %) et l’Allemagne (26,6 %). En flux, elle a été en 2024 le 5ᵉ pays investissant en Malaisie (et le 1er européen), avec une part de 10,8 % des flux nets d’IDE entrants, derrière Singapour (4,3 Md EUR), Hong Kong (3,7 Md EUR), les États-Unis (2,3 Md EUR) et le Japon (1,2 Md EUR).
La Malaisie compte environ 300 filiales d'entreprises françaises ainsi que 300 EFE, qui emploient quelques 30 000 personnes. Les secteurs d’activité des entreprises françaises se concentrent principalement dans l’industrie manufacturière, l’industrie pharmaceutique, les industries extractives, la construction et l’industrie électronique. La majeure partie des grands groupes français du CAC40 sont présents en Malaisie (30 sur 40), parmi lesquels STMicroelectronics, Stellantis, l'Oréal, Air Liquide, Total Energies, Airbus, Colas Rail, Technip Energies, Safran, Arkema, BNPP et Valeo. L’attractivité de la Malaisie pour les investisseurs français repose sur une position géographique centrale en Asie du Sud-Est, un cadre légal sécurisant, des infrastructures modernes et une main d’œuvre qualifiée, parlant l’anglais et technophile.
2. Commerce bilatéral
Les échanges commerciaux franco-malaisiens ont reculé de 19,7 % en 2024 pour s’établir à 4,2 Md EUR. Le déficit commercial de la France avec la Malaisie s’est toutefois réduit à -1,4 Md EUR, après -2 Md EUR en 2023. Cette amélioration s’explique principalement par la baisse de 10,6 % des importations françaises depuis la Malaisie (2,8 Md EUR), conjuguée à une hausse de 15,2 % des exportations françaises vers la Malaisie (1,4 Md EUR). Au sein de l’ASEAN, la Malaisie a conservé en 2024 son rang de 4ᵉ partenaire commercial, 4ᵉ client et 4ᵉ fournisseur de la France.
Les exportations françaises vers la Malaisie ont augmenté de 15,2 % en 2024, atteignant une valeur de 1,4 Md EUR selon les données d’importation des douanes malaisiennes. Les exportations françaises sont principalement portées par le secteur aéronautique et spatial (18,4 % du total ; +62,2 % en g.a.), notamment grâce à la livraison d’un premier Airbus A330neo à Malaysia Airlines en novembre 2024. Les produits pharmaceutiques (9,5 % ; +23,4 %) et les boissons (5,9 % ; +7,0 %) ont également progressé. En revanche, les composants et cartes électroniques (10,1 % ; -9,5 %) ainsi que les machines et équipements d’usage général (5,5 % ; -24,7 %) ont reculé.
Les importations françaises depuis la Malaisie ont diminué de 10,6 % en 2024 pour atteindre 2,8 Mds EUR. Cette baisse résulte avant tout du recul marqué des importations de composants et cartes électroniques (-41,3 % ; 12,8 % du total) et de produits pétroliers raffinés (-73,0 % ; 3 % du total). À l’inverse, les importations d’équipements informatiques ont fortement progressé (+55,1 % ; 11,8 % du total), de même que celles de machines et équipements d’usage général (+3,1 % ; 10,0 %), d’appareils ménagers (+3,6 % ; 6,7 %) et de matériel électrique (+4,9 % ; 4,9 %).
Pour les sept premiers mois de 2025, les exportations françaises vers la Malaisie ont atteint 1 Md EUR (+23,2 % en g.a.) tandis que les importations se sont élevées à 1,7 Md EUR (+3,1 %).