Les IDE au Monténégro

Selon la Banque centrale du Monténégro, le flux d’IDE au Monténégro s’est élevé à 1,27 Mds € en 2021, soit 25,9 % du PIB, enregistrant une hausse de 47,8 % par rapport à 2020. La Russie, l’Italie et la Suisse étaient les trois premiers investisseurs. La France arrive, quant à elle, au 19ème rang (selon la Banque centrale du Monténégro), avec 1,18 % des IDE entrants.

1. Les flux d'IDE sont relativement stables

 

Selon la Banque centrale du Monténégro (CBCG), les IDE nets se sont élevés à 580,9 M EUR en 2021, soit 11,8 % du PIB. Ils enregistrent une hausse de 23,4 % par rapport à l’année 2020 et se situent au-dessus de la moyenne de 2010 à 2021 (436,2 M EUR). Les IDE se sont majoritairement portés vers les secteurs de la finance, du tourisme, de l'énergie et de l'immobilier.

En 2021, la Russie était le premier investisseur avec 192 M EUR, dont 71,1 M EUR dans le secteur des entreprises nationales et des banques, 61,4 M EUR dans la dette inter-entreprises et 59 M EUR dans l’immobilier.

Après la Russie, les principaux investisseurs en 2021 sont l’Italie avec 89,7 M EUR soit 9,67 % des IDE entrants, la Suisse avec 78,8 M EUR (8,5 %) et la Serbie avec 75,9 M EUR soit 8,19 %.

34,8 % des IDE entrants sont investis dans la dette inter-entreprises, 30 % dans l’immobilier et 23,2 % dans les banques et entreprises locales.

En 2021, les IDE français s’élevaient à 10,9 M EUR (5 M EUR en 2020 et 5,5 M EUR en 2019), soit 1,18 % du total et se concentrent principalement dans l’immobilier.

2. Le Monténégro dispose de plusieurs avantages pour attirer les investisseurs étrangers

 

Membre de l’ALECE (Accord de libre-échange centre européen), le Monténégro a également conclu des accords de libre-échange avec l’UE (Accord de Stabilisation et d’Association) et l’AELE (Islande, Liechtenstein, Norvège et Suisse). Le pays se caractérise par un taux d’imposition des entreprises faible (9 %) et une main d’œuvre qualifiée à un coût parmi les moins élevés en Europe, avec un salaire mensuel net moyen de 686 EUR.

Le Monténégro se classe en 50ème position (sur 190 pays) dans le classement de la Banque mondiale Doing Business 2020, la Banque estimant qu’il est performant au regard de l’accès au crédit, du règlement de l’insolvabilité et de l’exécution des contrats. En revanche, des dysfonctionnements sont identifiés concernant le raccordement à l’électricité et l’obtention des permis de construire. Par contre, le pays est classé en 73ème position dans l’édition 2019 du World Economic Forum mesurant la compétitivité de 140 économies, améliorant son classement de 6 places par rapport à l’édition 2018. La disponibilité technologique est considérée comme un facteur d’attractivité du Monténégro (48ème), ainsi que le développement des marchés financiers (47ème). En revanche, la taille du marché (128ème) et l’environnement macroéconomique (116ème) sont susceptibles de pénaliser l’activité des entreprises.

La France reste un investisseur marginal au Monténégro, alors que l’intérêt des Français pour ce pays au niveau touristique est très élevé (voir la fiche sur les relations économiques et commerciales entre la France et le Monténégro).

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Rédigé par : Yacine Allam

Revu par : Sébastien Bégoc, Jean-Pierre Gastaud

Publié le