KAZAKHSTAN

Un rebond – à sens unique – des échanges commerciaux entre la France et le Kazakhstan.

Les échanges commerciaux franco-kazakhstanais ont progressé de 32,4% en 2017 suite aux bonnes performances des exportations kazakhstanaises d’hydrocarbures tandis que les exportations françaises reculent. Le taux de couverture retombe à un très faible niveau (8,8%, il n’y a qu’avec le Bangladesh que le ratio est inférieur).

Après des années de hausse (2011-2015), nos exportations vers le Kazakhstan auraient enregistré une baisse de 29,8% en 2017 en glissement annuel selon les douanes françaises. Si la contraction de nos exportations en 2016 s’expliquait par un biais statistique (surévaluation probable du poste produits métalliques en 2015), la baisse constatée en 2017 est plutôt le fruit de la réduction des grandes commandes publiques kazakhstanaises (nos livraisons de matériel de transport ont chuté de 87,1%). Par ailleurs, après trois années consécutives de forte baisse, nos importations sont reparties à la hausse en 2017 avec +43,7% en g.a., conséquence à la fois de l’alourdissement de la facture énergétique (hausse du prix moyen du baril de pétrole) et des plus grands volumes exportés par le Kazakhstan (augmentation de la production de Kashagan).

Le déficit de notre balance commerciale avec le Kazakhstan se creuse à nouveau

La balance commerciale entre la France et le Kazakhstan est structurellement déficitaire en notre défaveur du fait de l’importation massive de pétrole – pour mémoire, la balance commerciale globale du Kazakhstan est structurellement nettement bénéficiaire du fait de ses exportations d’hydrocarbures (deux tiers des exportations en valeur). La France avait progressivement réduit son déficit commercial vis-à-vis du Kazakhstan de 2012 à 2016, essentiellement grâce à la diminution des importations (années marquées par une baisse du prix moyen du baril). L’année 2017 marque un retour à la réalité : le déficit se creuse à nouveau suite au rebond de nos importations de pétrole brut kazakhstanais (+52,9% en valeur).

La France est le 8^ème fournisseur du Kazakhstan en 2017

Alors que les importations kazakhstanaises sont reparties à la hausse en 2017 (+15,5%), avec une part de marché de 1,8% en 2017 (en recul de 0,8 pt), la France n’est plus que le 9^e fournisseur du Kazakhstan, loin derrière la Russie et la Chine. Habituellement derrière l’Allemagne, les Etats-Unis et l’Italie, la France a également été dépassée par l’Ouzbékistan, la Turquie et la Corée du Sud.

Premiers postes d’exportation en 2017 : produits chimiques, parfums & cosmétiques et produits pharmaceutiques

En 2017, les exportations françaises se répartissent principalement entre les autres produits industriels (54,4%) et les équipements mécaniques, matériel électrique, électronique et informatique (27,7%). Habituellement fortes, nos exportations de matériels de transports ont été divisées par 8 : nos livraisons de locomotives & matériel ferroviaire roulant et d’aéronefs & engins spatiaux ont chuté de 90% et 89,7% respectivement. A noter qu’au sein du poste autres produits industriels, les produits chimiques, parfums et cosmétiques d’une part et les produits pharmaceutiques d’autre part progressent nettement (respectivement +92,4% et +40,8%).

En 2017, la France a conservé son 6^e rang parmi les clients du Kazakhstan, absorbant 5,9% des exportations kazakhstanaises (en progression notable de 1,0 pt). Elle se place derrière l’Italie (17,9%), la Chine (12,0%), les Pays-Bas (9,8%), la Russie (9,3%), et la Suisse (6,4%).