IRAK
Finances publiques
L’espace budgétaire irakien est très contraint, entre recettes de l’État quasi-exclusivement pétrolières et dépenses publiques rigides, très majoritairement de fonctionnement. L’adoption du budget 2023-2025, particulièrement expansionniste, fait craindre un accroissement des déséquilibres budgétaires et menace à terme la soutenabilité des finances publiques. Malgré un déficit limité en 2023, en raison d’une faible exécution budgétaire, les besoins de financement devraient fortement progresser et peser sur la dette publique, aujourd’hui encore modérée - mais difficile à évaluer de manière précise en raison de passifs contingents. Les autorités irakiennes ne disposent d’aucune stratégie de gestion de trésorerie ni de dette, et leur plan de couverture des déficits semble reposer sur les banques publiques, déjà particulièrement fragiles.