Relations bilatérales

Chiffres-clés :

La puissance économique (5ème PIB mondial) et démographique (1,4Md d’habitants, première population devant la Chine à compter d’avril 2023 selon les Nations-Unies) de l’Inde, son positionnement géopolitique ouvert (et intéressé) à des partenariats diversifiés et au cœur de l’indopacifique justifie d’investir pleinement dans le soutien institutionnel à la relation économique bilatérale, dont l’ampleur a considérablement progressé. En effet, si notre relation économique bilatérale n’est pas exempte d’irritants au regard notamment du protectionnisme indien persistant, force est de constater l’intérêt croissant des entreprises françaises pour les marchés indiens et leurs investissements multiples dans des secteurs prioritaires pour les ambitions indiennes (aéronautique ; énergie, développement urbain, etc.). L’Inde est en outre déjà la 1ère exposition de l’AFD dans le monde. Toutefois, la relation demeure asymétrique et attirer davantage d’investisseurs indiens est un enjeu prioritaire pour la France.

Le déficit commercial en défaveur de la France continue de s’améliorer lors des dix premiers mois de l’année 2023

Le commerce bilatéral franco-indien, tel qu’enregistré par les Douanes françaises, affiche une progression de 5,4% en glissement annuel au cours des dix premiers mois de l’année 2023, atteignant un montant de 13,2 Mds EUR. Cette hausse des échanges découle principalement de la vigueur des exportations françaises, enregistrant une croissance de 19% et passant de 4,5 Mds EUR à 5,4 Mds EUR. Cette performance est attribuable essentiellement aux excellents résultats des exportations du secteur aéronautique, qui enregistrent une augmentation de 53,4% (en g.a.) sur la période examinée. Parallèlement, le montant des importations connait une légère baisse de 2,4% (en g.a.), résultant de la décélération des importations de produits pétroliers en lien avec la modération de l’effet-prix. Ce faisant, le déficit bilatéral en défaveur de la France diminue d’un milliard d’euro, atteignant un niveau de 2,25 Mds EUR relativement à 3,32 Mds EUR à la même période l’année précédente.

De janvier à octobre, les échanges commerciaux franco-indiens progressent de 5,4%

En dépit de la perturbation des chaînes d’approvisionnement mondiales, les dix premiers mois de l’année 2023 sont caractérisés par une augmentation des volumes d’échanges franco-indiens de 5,4% (en g.a.) passant de 12,5 Mds EUR à 13,2 Mds EUR.

Tandis que le montant des importations françaises diminue légèrement (-2,4% en g.a.), en s’établissant à 7,7 Mds EUR sur la période sous revue, les exportations françaises, quant à elles, progressent à un rythme soutenu de 19% (en g.a.), passant de 4,5 Mds USD à 5,4 Mds USD. Bien que cette progression ne soit pas suffisante pour contrebalancer le poids des importations, elle contribue néanmoins à amoindrir le déficit commercial de la France envers l’Inde, qui s’améliore d’1 Md EUR.

Selon les données des Douanes françaises[1], l’Inde perd deux places dans le classement des pays fournisseurs de la France et s’impose comme son 16ème fournisseur entre la République Tchèque et la Suède avec une part de marché de 1,2%. Par ailleurs, l’Inde gagne deux places dans le palmarès des clients de la France, à la 14ème place, après l’Irlande, avec une part relative dans les exportations françaises de 1,2%. L’Inde devient le 19ème déficit commercial de la France dans le monde, entre le Kazakhstan et la Pologne. Au sein du continent asiatique, l’Inde est le 6ème déficit commercial de la France après le Bangladesh, le premier étant celui enregistré avec la Chine et Hong-Kong (41,4 Mds EUR). L’Inde est le 3ème client de la France au sein du continent asiatique, et son 4ème fournisseur après la Chine, le Japon et la Corée du Sud. Le déficit reste essentiellement porté par les hydrocarbures raffinés dont les importations représentent un montant de 1,5 Md EUR (+2,4% en g.a.). On observe toutefois un ralentissement de la progression de ce montant grâce à l’atténuation de l’effet-prix[2]. La baisse des principaux postes d’importation, en lien avec la faiblesse de la demande, notamment le secteur de l’habillement (998 M EUR, -3,1% en g.a.) et les produits chimiques de base (470 M EUR, -2,7% en g.a.), a également participé à la réduction du déficit commercial.

Les exportations enregistrent une progression de 19% lors des dix premiers mois de l’année

Le montant des exportations françaises vers l’Inde progresse au rythme de 19% (en g.a.) pour la période sous revue et s’établit à 5,4 Mds EUR, contre 4,5 Mds EUR l’année dernière à la même période.

L’évolution positive des exportations est largement imputable aux bonnes performances du secteur de l’aéronautique, secteur porteur par excellence de la France en Inde depuis plusieurs années, avec en moyenne 43% du total des livraisons de marchandises françaises entre 2014 et 2021. Les exportations aéronautiques progressent à hauteur de 53,4% (en g.a.) pour la période examinée, passant de 1,8 Md EUR à 2,7 Mds EUR, en raison de la montée en régime des contrats signés en 2020[3]. Hors secteur aéronautique, les exportations françaises vers l’Inde baissent légèrement, passant de 2,78 Mds EUR à 2,69 Mds EUR au terme du mois d’octobre 2023, soit une baisse de 3,23%, témoignant de la dépendance de nos exportations aux évolutions du secteur aéronautique. Les machines et équipements occupent le 2ème poste d’exportations avec 381 M EUR (+22,9%), suivi des matériaux électriques avec 285 M EUR, soit une baisse de 14,6% par rapport à l’année dernière à la même période. Plusieurs postes d’exportations enregistrent des baisses importantes, comme les produits chimiques de base, revenant de 351 M EUR à 284 M EUR (-19% en g.a.), ou encore les appareils de mesure, d’essai et de navigation qui se contractent de 40% en glissement annuel.

Les importations de produits en provenance de l’Inde se contractent de 2,4% (en g.a.)

Le montant des importations françaises en provenance de l’Inde atteint un niveau de 7,7 Mds EUR au cours des dix premiers mois de l’année et enregistre une contraction de 2,4% en glissement annuel contre 17,6% l’année dernière à la même période.

La demande française est largement portée par le secteur des produits pétroliers raffinés et coke, qui s’impose comme le premier poste d’importation, représentant 19,5% du total. Toutefois, le secteur connaît une augmentation modérée de 3,4% sur la période, passant de 1,45 Md EUR à 1,50 Md EUR. Cette décélération s’explique par le ralentissement de l’effet-prix, initialement provoqué par la flambée des prix de l’énergie liée aux perturbations des chaînes d’approvisionnement mondiales.

Le secteur de l’habillement, textiles et cuir est le deuxième poste de nos importations. Celui-ci représente 13% du total des importations avec un montant s’élevant à 998 M EUR, l’équivalent du montant d’importation de l’année passée. Troisième poste d’importation, les produits chimiques de base enregistrent une baisse de 2,7% (en g.a.) en passant de 483 M EUR à 470 M EUR.

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Grâce aux bonnes performances du secteur aéronautique conjuguées à la décélération de la progression des importations, notre balance commerciale bilatérale enregistre une légère amélioration, avec un déficit de 2,25 Mds EUR contre 3,32 Mds EUR l’année dernière à la même période


[1] Il s’agit ici de la période courant de la période novembre 2022 à octobre 2023.

[2] Le prix du baril n'a pas dépassé la barre des 100 dollars au cours des dix premiers mois de l'année 2023, en contraste avec la même période en 2022 où il avait atteint 123 dollars en juin.

[3] Les dernières commandes enregistrées auprès d’Airbus par la compagnie IndiGo (500 A320 à l’occasion du salon Bourget en juin dernier) et celles de la compagnie Air India (470 aéronefs dont 40 A350) en février 2023, n’entreront en livraison qu’à partir de 2024.

 

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Les investissements croisés franco-indiens

Avec un stock d'investissement atteignant 25 Mds EUR en 2022, la France se place parmi les principaux investisseurs étrangers en Inde. Entre 2013 et 2022, le stock d'investissements directs étrangers (IDE) français en Inde a été multiplié par près de huit. Par ailleurs, le cheminement de certaines transactions par le biais de juridictions tierces peut conduire à une sous-estimation de l'ampleur réelle de ces investissements. Cependant, bien que cette tendance illustre la vigueur des investissements français en Inde, il convient de noter que les effets de valorisation ont joué un rôle déterminant dans le bond enregistré entre 2021 et 2022, expliquant en grande partie cette augmentation soudaine. Par contraste, le stock des investissements directs indiens dans l'économie française demeure relativement modeste à 658 MEUR en 2022. Cette présence apparaît d’autant plus limitée que le stock des IDE indiens dans le monde s’élève à 293 Mds USD selon les données du ministère des finances.

La France figure parmi les principaux investisseurs étrangers en Inde

Le stock d’investissements français en Inde est passé de 8,8 Mds EUR en 2020 à 16,4 Mds EUR en 2021 puis à 25 Mds EUR en 2022, selon la Banque de France[1]. La France occupe désormais le 7ème rang parmi les investisseurs étrangers en Inde. Cette évolution reflète l’intérêt croissant des entreprises françaises pour le marché indien, mais cette augmentation significative de quelque 16,2 Mds EUR en l’espace de deux ans est imputable à la prise en compte des effets de valorisation boursière par la Banque de France dans son évaluation du stock des IDE (voir encadré). En l’occurrence, le bond de 2022 est lié à la valorisation boursière des actifs détenus par TotalEnergie dans les co-entreprises que le groupe détient avec le groupe Adani, en particulier Adani-Total Gas Ltd.[2].  

Le volume des investissements français est par ailleurs probablement sous-évalué en raison du transit d’une partie des flux par des juridictions tierces, telles que Maurice et Singapour qui à elles seules représentent 50% des flux d’IDE entrant en Inde et 30% des stocks, mais également les Pays-Bas, la Suisse (respectivement 5ème et 12ème investisseur en stock) et, plus récemment le Luxembourg (15ème). A cet égard, une partie significative de l’investissement des entreprises françaises a pour origine les Pays-Bas et la Suisse. C’est le cas notamment pour les entreprises Airbus, Legrand, Schneider Electric ou encore Renault, dont les investissements dépassent tous 100 MEUR.

Les investissements français en Inde portent principalement sur le secteur de l’industrie extractive[3], qui représente 69% du stock en 2022. En second rang, les services informatiques, de transport et financiers représentent 20% du stock d’IDE français. L’intérêt des banques françaises pour l’Inde s’est traduit par une augmentation des investissements de portefeuille qui ont augmenté de 368% entre 2013 et 2022. BNP-Paribas a notamment acquis la maison de courtage indienne Sharekhan pour 325 MEUR en 2016 et le Crédit Agricole a acquis 20% de la filiale indienne du réseau bancaire Bankinter pour plus de 850 MEUR en 2007[4].

De nombreux investissements sont réalisés par les groupes français pour délocaliser leurs fonctions de support informatique en Inde mais également développer des centres d’ingénierie et de R&D[5] - plus de 100 filiales françaises réalisent ces activités en Inde pour le compte de leur maison-mère. En outre, de nombreux prestataires de services TIC ont fait le pari de faire du marché indien leur base off-shore pour leurs activités mondiales. C’est le cas de Sopra Steria, de Capgemini ou encore de Schneider Electric. Ces secteurs emploient massivement dans le pays, avec près de 150 000 salariés pour Capgemini[6], 15 000 pour la BNPP et près de 7 000 pour la Société Générale, en raison de la localisation d’activités de support informatique pour ces deux banques.

La progression des investissements directs français s’explique tant par le potentiel de l’économie indienne, porté une croissance moyenne de 7,3% au cours des vingt dernières années, notamment dans les services, que par la volonté du gouvernement indien de promouvoir l’investissement direct comme fondement de la création d’emplois et de financement de déficits courants structurels après la crise de change de 2013/2014. La réglementation en matière d’IDE a donc été assouplie[7].

Une forte implantation locale est également primordiale pour une bonne compréhension de la spécificité du marché indien, que ce soit sur le plan économique, juridique, règlementaire ou opérationnel. Les sociétés françaises s’appuient sur des partenaires locaux via des acquisitions (cf. annexe 3) ou des co-entreprises, comme l’illustrent les partenariats industriels noués dans les secteurs de la défense (Dassault Aviation avec Reliance), du transport ferroviaire (Alstom), des infrastructures (ADP avec GMR, CMA-CGM avec Adani) et de l’énergie (participations de Total dans les filiales d’Adani[8]), en réponse à la politique d’ouverture sous condition du gouvernement indien.

Une présence française accrue en Inde en raison d’un exercice 2020 exceptionnel 

L’enquête INSEE/OFATS de 2020 recense officiellement près de 716 filiales françaises en Inde, et plus de 1051 implantations, qui représentaient 450 000 emplois pour un chiffre d’affaires de 15,2 Mds EUR. La plupart des groupes français, dont 37 entreprises du CAC 40, sont désormais implantés en Inde. On dénombre entre 50 et 70 PME et ETI (mécanique, électronique, chimie-pharmacie) ainsi qu’environ 180 autoentrepreneurs. Les implantations françaises couvrent l’ensemble du territoire indien, mais elles se concentrent surtout dans quelques villes : Bombay 15%, Delhi 12%, Bangalore 7%, Pune 3%, Chennai 3%. L’accroissement des flux d’IDE en capital[9] et du stock reflète une dynamique de localisation en Inde (cf. graphique 1). Entre 2019 et 2022, 65 nouvelles filiales françaises se sont implantées en Inde, dont 20 dans l’industrie manufacturière et 34 dans les services informatiques.

Les contraintes de localisation industrielle, porté par le Make in India, ainsi que les considérations de compétitivité-coût, dans un marché très concurrentiel, obligent les sociétés à adopter un modèle économique pragmatique, qui se traduit par la localisation de tout ou partie de leur production et par le développement de « supply chains » locales. Ce modèle peut donner lieu à des réussites, comme l’illustre le succès de Renault avec un modèle d’entrée de gamme, la Kwid, constitué à 98% avec des composants locaux. D’autres entreprises ont fait le pari de la localisation, comme Alstom dont les activités sont intégrées à plus de 90 % en Inde et qui se développe désormais à l’export[10] à partir de sa base industrielle indienne.

Alors que les flux d’IDE affichaient un solde négatif en 2016 (-223 M USD contre une moyenne de 626 M USD par an depuis 2010), 2020 a enregistré un flux record de 2 Mds EUR[11] selon la Banque de France. Les flux d’IDE sont revenus ensuite à 144 MEUR en 2021 et 141 MEUR en 2022. Ces flux ont un impact positif sur le solde de la balance des paiements franco-indienne. Depuis 2015, le solde des transactions courantes avec l’Inde s’est largement amélioré. Il est passé d’un déficit de 1,2 Md EUR en 2015 à un excédent de 333 MEUR en 2016 (+ 380 %) puis à 2,5 Mds EUR en 2021. Ces données attestent de la bonne santé financière des filiales françaises en Inde, qui remontent des dividendes vers leur siège, en dépit des restrictions aux sorties de capitaux. De plus, selon la Banque, les revenus des investissements directs ont atteint 1,3 Md EUR en 2022 (contre 250 MEUR en moyenne sur la période 2013-2019).

L’année 2022 a été marquée par de nouveaux projets : TotalEnergies a conclu un accord avec Adani Enterprises Limited (AEL) pour acquérir une participation de 25% dans Adani New Industries Limited (ANIL)[12] co-entreprise spécialisée dans la production d’hydrogène, Schneider Electric a investi dans une smart factory pour un montant de 50 MEUR, Safran a investi dans deux nouveaux sites industriels à Hyderabad à hauteur de 150 MEUR, ADP a investi aux côtés du fonds NIIF dans le nouvel aéroport de Goa, dont le coût de construction s’élève à 340 MEUR. Dernièrement, CMA-CGM a investi 130 MEUR dans la modernisation d’un nouveau terminal à Bombay dont il a remporté la concession pour trente ans, ATS Conveyor a inauguré un site logistique à Pune et OVH-Cloud un data center à Bombay, etc. La plupart de ces investissements ne constituent pas toutefois des IDE stricto sensu, mais mobilisent la trésorerie excédentaire des entreprises françaises présentes en Inde.  

En 2023, en dépit des révélations par Hindenburg des malversations financières du groupe Adani, TotalEnergie a annoncé un futur investissement avec Adani Green Energy Ltd. à hauteur de 300 MUSD dans le développement de capacités solaires et éoliennes. Le groupe Saint Gobain a renforcé son empreinte en Inde avec l’acquisition du premier acteur indien en matière de systèmes d’étanchéité à haute valeur ajoutée. Par ailleurs, Sanofi a annoncé début 2023, la fermeture prochaine de son usine de production de vaccins à Hyderabad, qui emploie 1000 personnes, mais l’ouverture d’un centre de recherche à vocation mondiale dans la même ville.

A l’inverse, les investissements indiens en France restent peu élevés

Très volatils et sujets à de fortes variations (-78 M EUR en 2016, -32 M EUR en 2017, -66 M EUR en 2022), les flux d’IDE indiens en France ont enregistré un rebond en 2019 avec 76 M EUR et 2020 (26 M EUR), selon la Banque de France, pour un stock estimé à 658 M EUR. Pour les six derniers mois (juin-novembre 2023), on recense 2,7 MUSD d’investissements indiens en France, principalement dans le secteur des services financiers et de l’assurance. Les montants restent faibles cependant au regard du stock des investissements indiens dans le monde, estimé à 293 Mds USD à ce jour par le ministère des Finances.

Plus de 150 entreprises indiennes sont présentes en France, souvent à travers des acquisitions et y emploient près de 7 000 salariés. Les implantations notables portent sur l’industrie automobile et aéronautique (Motherson, société qui détient huit sites en France, ce qui en fait le premier employeur indien dans notre pays), les équipements hydrauliques (Electrosteel), la pharmacie (Aurobindo), les biotechnologies (Sintex) et l’informatique (HCL, TCS, Infosys, Centum). Des opérations récentes ou en cours de réalisation, témoignent de l’attractivité du marché français pour les entreprises indiennes dans le secteur de la pharmacie : Biocon, spécialiste des biosimilaires, a racheté l’entreprise américaine Viatris en 2022, qui détient trois sites de production en France, Gland Pharma envisage d’acquérir Cenexi (trois sites de production en France et Belgique), tandis que Jubilant Pharma pourrait acquérir un centre de recherche et développement en oncologie appartenant au Groupe Pierre-Fabre. Par ailleurs, Motherson envisage la reprise des sociétés AD Industrie et Cirma, dont l’acquisition est actuellement soumise à la procédure IEF.


[2] En 2019, TotalEnergies  a acquis une participation de 37,4 % dans la société cotée Adani Total Gas Limited (ATGL) de distribution de gaz de ville. Fin 2022, ATGL opérait 33 licences de gaz de ville et environ 380 stations de distribution de gaz naturel comprimé (GNC).

[3] Le poste industrie extractive comprend l’extraction de pétrole brut, de gaz naturel et services de soutien aux industries extractives.

[4] Crédit Agricole a cédé l’ensemble de ces actifs en septembre 2023 et BNPP s’est désengagée de Sharekhan en décembre 2023.

[5] Safran a investi 200 MEUR dans la création d’une entité dédiée aux systèmes d’informations.  Renault a annoncé récemment un investissement de 550 MEUR pour le développement des activités R&D de son centre de Chennai. Alstom a investi plus de 30 MEUR dans son centre de Bengalore en 2005 et a investi continuellement depuis.

[6]La présence de Capgemini en Inde s’est renforcée en Inde à partir de 2006 suite à de multiples acquisitions d’entreprises (rachat de 49% des parts de Hindustan Unilever, rachat de Kanbay pour 1,3 Md USD, Thesys, iGate pour 4 Mds USD, Altran Technologies pour 4,1 Mds USD, LiquidHub pour 500 MUSD) ;

[7] Un régime automatique, sans approbation préalable du gouvernement autorise les investisseurs étrangers à effectuer des IDE Greenfield pouvant aller jusqu’à 100% dans des secteurs définis de manière limitative (aéroports, activités minières, transport aérien, médicaments), un régime plus restrictif limitant les participations à 49% (raffinage de pétrole). Enfin, l’autorisation du gouvernement est requise pour des participations dans le domaine bancaire, les médias, la vente de produits alimentaires) ;

[8] En partenariat avec Adani depuis 2018, Total possède des participations dans les coentreprises suivantes : Adani Total Private Limited (50%), Adani Total Gas Limited (37,4%), Adani Green Energy Limited (19,75%) et AGEL23 (50%) ;

[9] Les flux d’IDE en capital s’élèvent à 6 Mds EUR entre 2013 et 2022 (contre 3,4 Mds EUR entre 2004 et 2012)

[10] En 2020. Alstom India a fabriqué et expédié des wagons pour le métro de Sydney ;

[11] Schneider Electric a annoncé l’acquisition de la division électricité et automatisation du conglomérat indien Larsen & Toubro pour un montant de 1,6 Md USD. Le groupe ADP a acquis 49% du capital de GMR, qui est titulaire de contrat de concession de sept aéroports, pour un montant de 1,4 Md USD. Enfin, TotalEnergies a investi près de 550 M USD dans l’énergie solaire, avant d’annoncer près de 2 Mds USD d’investissements en 2021.

[12] ANIL sera la plateforme exclusive d’AEL et de TotalEnergies pour la production et la commercialisation d’hydrogène vert à grande échelle en Inde. L’opération a été suspendue en raison du risque de réputation provoqué par l’affaire Adani.

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