ÉRYTHRÉE

Malgré un pic des échanges ayant atteint 5,2 MEUR en 2018, le commerce bilatéral entre la France et l’Érythrée reste négligeable (3,0 MEUR en 2021). La France bénéficie d’un excédent structurel, en moyenne de 2,4 MEUR sur la décennie. En 2021, l’Érythrée représente le 205^ème client de la France (2,2 MEUR) et son 200^ème fournisseur (0,8 MEUR) au niveau mondial.

Des exportations vers l’Érythrée en baisse depuis 2018

Depuis le pic de 2018 (5,4 MEUR) dû aux exportations de l’industrie manufacturière, les exportations françaises vers l’Érythrée diminuent chaque année pour atteindre 2,2 MEUR en 2021 (-21,0 % par rapport à 2020). Entre 2020 et 2021, la structure des exportations a peu évolué, les trois quarts étant concentrés sur les principaux postes d’exportations françaises :

• Les produits issus de l’industrie manufacturière (2,2 MEUR ; 99% des exportations ; - 22 %)
• Les produits chimiques, parfums et cosmétiques (1,1 MEUR ; 47,8 %, - 25,6 %)
• Les équipements mécaniques, matériel électrique, électronique et informatique (0,4 MEUR ; 19,3 % ; - 24,9 %)
• Les produits des industries agroalimentaires (0,2 MEUR ; 8,3 % ; + 111,4 %)

Au 1^er semestre 2022, les exportations françaises vers l’Érythrée ont quadruplé par rapport au 1^er semestre 2021, passant de 0,7 MEUR à 2,9 MEUR. Cette progression est portée par les équipements mécaniques, matériel électrique, électronique et informatique (+870 % soit x9,7) qui passent de 0,2 MEUR à 2,0 MEUR.

Des importations marginales en baisse qui reprennent légèrement en 2021

Les importations provenant d’Erythrée restent très marginales. Sur la décennie, les importations françaises de produits érythréens ont atteint leur pic en 2015 (2,1 MEUR). Depuis, les importations ne font que décroître, à l’exception de la légère reprise en 2018 (140,0 kEUR). Les importations repartent à la hausse en 2021, multipliées par 20 en un an, pour atteindre 788,3 kEUR (39,4 kEUR en 2020), au-dessus de la moyenne décennale de 588,4 kEUR.

La structure des importations a largement changé sur la décennie. Les produits agricoles érythréens représentaient 97,2 % des importations en 2013, alors qu’elles ne représentent plus qu’1,1 % en 2021. De plus, entre 2020 et 2021, la structure des échanges a également évolué. Les produits agroalimentaires constituent le principal poste d’importation en 2021 (373,4 kEUR - 47,4 %), alors qu’ils représentaient 0,2 % l’année d’avant. De même, le second poste d’importation de 2021 correspond aux produits pharmaceutiques (280,3 kEUR - 35,6 %) ; alors qu’il n’y en avait jamais eu auparavant. Inversement, principal poste d’importation en 2020, les produits textiles, habillement, cuir et chaussures constituent le troisième poste d’importation en 2021 (111,7 kEUR - 14,2 %).

Au 1^er semestre 2022, les importations françaises depuis l’Érythrée sont en légère hausse par rapport au 1^er trimestre 2021 (+ 3,8 %), passant de 459 kEUR à 476 kEUR. Cette hausse s’explique par la reprise des importations de textile, habillement, cuir et chaussures (+100 ,3% ; 424 kEUR) et des produits métallurgiques et métalliques (x2819) qui passent de 27 EUR à 76 kEUR.

Une balance commerciale française structurellement excédentaire

La relation commerciale bilatérale franco-érythréenne est marquée par un fort déséquilibre structurel des échanges en faveur de la France avec un excèdent commercial s’élevant à 2,4 MEUR par an en moyenne (2014-2021) et 1,4 MEUR en 2021. Ce dernier a connu une légère baisse en 2021 (- 48,5 % par rapport à 2020), conséquence d’un repli des échanges commerciaux entre les deux pays cette même année (3,0 MEUR ; en dessous de la moyenne sur les 7 dernières années qui se situe à 3,7 MEUR entre 2014 et 2021).