Retour sur 2021 - Les Investissements Directs à l'Etrangers (IDE)

Flux

Résumé : A l’issue de l’année 2021, le stock d’investissements directs étrangers (IDE) en Estonie s’élevait à 30,78 Mds EUR. C’est légèrement moins qu’à l’issue du troisième trimestre 2021 (31,85 Mds EUR), mais sensiblement plus qu’à l’issue de l’année 2020 (28,12Mds EUR, soit une hausse de 9,4% en un an). Il faut souligner la belle progression des investissements français en Estonie sur l’année (+36%). Les investissements directs estoniens à l’étranger ont quant à eux atteint 11,37Mds EUR, soit une hausse de 26,2% en un an.  

Une attractivité croissante.

Au total, le stock d’IDE en Estonie s’élevait à 30,78Mds EUR, représentant environ 100,4% du PIB, à l’issue du quatrième trimestre 2021. Cela correspond à une baisse de de 3,4% par rapport au précédent trimestre mais à une hausse de 9,4% sur un an.

Les secteurs de la finance et de l’assurance concentrent 30,1% des IDE présents en Estonie,  à hauteur de 9,2Mds EUR. C’est 8,1% de plus qu’en 2020. Le deuxième secteur qui regroupe le plus d’investissements directs étrangers est désormais le secteur du commerce (18,2% du total), à la faveur d’une explosion du stock, passant de 2,8Mds EUR à 5,60Mds EUR en un an (+97%). Cette hausse s’explique par la reprise de l’activité économique et par l’arrivée sur le marché de différents acteurs majeurs, comme Lidl. Le podium est complété par le secteur immobilier, qui concentre 17,3% du stock des IDE en Estonie, soit 5,3Mds EUR (+7,5% en un an).  Le secteur des TIC, pourtant largement développé dans le pays, n’arrive qu’en sixième place et ne regroupe que 4,8% des investissements directs en Estonie, à hauteur de 1,47Mds EUR. Il faut également noter que le stock d’IDE a diminué entre 2020 et 2021 dans 5 secteurs : le tourisme (-8,4%), l’éducation (-21%), l’art et le monde du spectacle (-19%), les NTIC (-2,7%) et les activités scientifiques (-41%). Ces baisses s’expliquent tant par le COVID que par un effet de base, les investissements ayant été marqués l’année précédente.

En parallèle, l’Estonie a également augmenté ses investissements à l’étranger. A l’issue du quatrième trimestre, le stock d’investissements estoniens à l’étranger s’élevait à 11,37Mds EUR, soit une hausse de 7,7% sur un trimestre et une hausse de 26,2% sur un an.

Les investissements directs estoniens se concentrent dans le secteur de la finance et de l’assurance (3,48Mds EUR, soit 30,6% du stock), du secteur manufacturier (1,65Mds EUR, 14,5%), de l’immobilier (1,59Mds EUR, 13,9%) et dans l’administration publique (1,07Mds EUR, 9,47%). Par rapport à 2020, les secteurs ayant le plus progressé sont le secteur du commerce (+66,8%, aujourd’hui 1,03 Mds EUR), des activités financières et assurancielles (+52,8%) et le secteur du transport (+50,1%, aujourd’hui 251 M EUR).

EE_UE

Une intégration européenne et régionale forte

Malgré une forte hausse des IDE en provenance du Luxembourg (+104% en un an), la Finlande reste, le le principal pays source d’IDE en Estonie à l’issue du dernier trimestre 2021, avec 6,47Mds EUR d’IDE (+8,8% en un an). Si seconde place est occupée par le Luxembourg (5,9 Mds EUR), les investissements directs présents en Estonie s’inscrivent avant tout dans une logique d’intégration régionale. La Finlande, la Suède (3ème investisseur, avec 4,12Mds EUR malgré une baisse de 29% en 2021 – liée aux restrictions sanitaires en Suède) et la Lettonie (4ème investisseur avec 2,48Mds EUR, suite à une hausse de 233,6% en 2021 – grâce à la levée des restrictions sanitaires en Lettonie) concentrent 42% du stock total d’IDE

Les autres investisseurs notables sont la Belgique (1,05Mds EUR, en hausse de 1055% en un an), et la Lituanie (1,3 Mds EUR). De manière plus générale, l’intégration européenne est le principal moteur des IDE en Estonie : 80,9% des investissements directs entrants proviennent des 27 Etats membres, à hauteur de 24,91Mds EUR.  L’intégration est particulièrement marquée dans la zone euro, pourvoyeuse de 64,5% du stock d’IDE en Estonie (soit 19,90Mds EUR). Le voisin russe ne fournit que 2,68% des IDE entrants, à hauteur de 826M EUR.

Cette intégration européenne se ressent dans le stock d’IDE sortants : 76,5% des investissements estoniens sont dirigés vers les Etats membres de l’Union européenne, soit 8,70Mds EUR, et 69,8% vers les Etats membres de la zone euro, soit 7,94Mds EUR. La logique d’intégration européenne est donc encore plus marquée pour les investissements sortants que pour les IDE entrants. Le premier pays de destination au troisième trimestre est la Lituanie, qui concentre 2,8Mds EUR d’IDE, soit 24,8% du stock des investissements estoniens. En seconde place se situe la Lettonie, détenant 2,48Mds EUR d’investissements estoniens, soit 21,8% du stock. On trouve ensuite le Royaume-Uni, à la faveur d’une hausse importante de l’investissement estonien dans le pays sur l’année (+804,9%, principalement lié au développement  accru de Wise). Le stock d’IDE estoniens au Royaume-Uni s’élève désormais à 1,16Mds EUR, contre seulement 127M EUR fin 2020.  

Une place modeste mais en croissance pour la France

FR_EE

La France a conservé sa 12ème place en tant qu’investisseur en Estonie mais a comblé le fossé qui la séparait de la 11ème place fin 2020 (écart de 111M EUR en 2020, contre écart de 19M EUR en 2021). Cela tient à la hausse marquée du stock en un an (+36%), qui permet aux investissements français de représenter 2% du stock total d’IDE entrants, avec 611 M EUR.  

Concernant les investissements estoniens en direction de la France, ils s’élèvent à 70,8M EUR (soit 0,6% des investissements estoniens), ce qui fait de la France le 15ème pays de destination des investissements estoniens.  Ce montant reste relativement stable (+2,6% par rapport à 2020) mais évolue nettement moins vite que le montant total d’investissement de l’Estonie à l’étranger.

La présence française en Estonie est constituée par une cinquantaine d’implantations. Au-delà, les sociétés avec des investissements français s’élèvent à environ 180 entités. Les grandes entreprises françaises dans le pays sont les suivantes :

  • Saint-Gobain, qui possède un important site de production près de Tartu ;
  • JC Decaux, qui gère la plus grande partie du mobilier urbain de la capitale estonienne ;
  • DPD, spécialisée dans la logistique et les transports, filiale de la société Geopost ;
  • Eolane Tallinn, qui résulte du rachat de la société Elcoteq début 2012 par la société française éolane, spécialisée dans l’électronique professionnelle.
  • Lemoine, qui possède une usine de production de cotons démaquillants.
  • Legrand, qui a racheté les deux usines estoniennes d’ENSTO Building Systems, spécialisé dans les infrastructures électriques.

 

Publié le