Le commerce extérieur bangladais en 2017

 

Le commerce extérieur du Bangladesh continue de se dégrader en 2017, avec un déficit de 14,5 Mds $ (10,8 Mds $ en 2016). Les exportations sont restées stables tandis que les importations ont augmenté de 9,1%, en raison notamment d’une hausse de la demande de coton et d’un besoin en matériel nucléaire plus important. Quant aux partenaires commerciaux du Bangladesh, l’Europe et les Etats-Unis conservent leur poste de clients essentiels en captant plus de 60% des exportations, tandis que les pays d’Asie se maintiennent en tant que fournisseurs principaux, dont la Chine qui représente 25% des importations bangladaises.

 En 2017, le déficit commercial du Bangladesh se creuse encore.

La balance commerciale du Bangladesh s’est en effet dégradée par rapport à l’année passée. Le déficit a connu une hausse de 34%, pour se fixer à 14,5 Mds $. Cela s’explique par une stagnation des exportations (+0,8%) et une forte croissance des importations (+9,1%). Le montant des exportations s’élève ainsi à 33,7 Mds $, et celui des importations à 48,2 Mds $.

Le Bangladesh reste relativement peu intégré dans le commerce mondial, son commerce extérieur étant équivalent à 34,8% de son PIB (37,2% en 2016).

 Le Bangladesh peine à diversifier ses exportations

 Le prêt-à-porter reste sans surprise le secteur principal d’exportation du pays. Comme en 2016, il représente 84% du total des exportations (hors zones franches d’exportations). La filière prêt-à-porter représente 12,4% du PIB du pays, emploie directement plus de 3 millions de personnes. Les exportations sont principalement à destination de l’Europe ou d’Amérique du Nord.

Les exportations de jute et de produits à base de jute qui représentaient 70% des exportations du Bangladesh en 1981, avant le développement du secteur d’habillement, sont à 3,8% du total, en deuxième position. Leur croissance en 2016-17 (+7,7%) est en partie liée à la hausse du prix de cette matière première dont le Bangladesh reste le premier exportateur mondial. Le jute, concurrencé par les textiles synthétiques, devrait trouver de nouveaux débouchés avec la vogue des produits naturels.

Des importations centrées sur les produits de base et les biens d’équipement

Le Bangladesh importe principalement des matières premières industrielles des denrées alimentaires, des demi-produits, notamment de la chimie et de la sidérurgie et des biens industriels, en revanche très peu de bien de consommation.

Les importations de coton (6,0Mds USD) destinées au secteur textile ont représenté le premier poste d’importation en 2016-17 avec 15% des importations totales et une progression de 13 % en 2016/17 par rapport à l’année précédente. Le Bangladesh, producteur marginal de coton, a su développer une industrie textile à partir du coton importé (Inde, Ouzbékistan) en bénéficiant des anciennes règles d’origine du SPG qui prévoyaient deux stades de fabrication au moins au Bangladesh pour l’exportation de vêtements vers le marché européen.

Les importations d’équipements industriels se positionnent en deuxième place à 12,6% des importations totales avec une progression forte de 45,6% sur un an.

Les importations de produits pétroliers (3,5 Mds USD) sont devenues le troisième poste d’importation du Bangladesh (8,7% des importations).

La Chine reste le premier fournisseur 

Comme les années précédentes, l’Asie occupe une part majoritaire des importations avec plus de la moitié des échanges. La Chine s’est ainsi affirmée comme le principal fournisseur du pays avec 25,7% des importations, loin devant l’Inde (15,5%) et Singapour (5,6%). L’Union Européenne ne représente que 7% des importations du Bangladesh.

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