Situation économique en 2020 et prevision de croissance

La Bosnie-Herzégovine  bénéficiait d’une  situation macroéconomique stable  mais peu dynamique à l’entrée de crise : Le pays affichait  en  2019 des résultats satisfaisants  malgré ses handicaps importants tels que sa complexité institutionnelle et administrative. En outre, les crises politiques récurrentes qui touchent ce pays rendent difficile sa gouvernance et la mise en œuvre de réformes structurelles ambitieuses depuis de nombres années.  Une hausse de PIB de 2,7 %  a été enregistrée pour l’année 2019 avec un excédent budgétaire de 2,2% du PIB (meilleure collecte des impôts indirects) et une hausse des dépenses d'investissement  (à 4,2÷ du PIB). Le déficit du compte courant  s'est légèrement rétréci en 2019 en raison de l'augmentation des exportations de services et des remises de la diaspora.

Une croissance de 3% était prévue pour 2020. La Bosnie-Herzégovine était  notée B3, avec des perspectives stables par Moody’s (16 février 2018), et B avec des perspectives positives par Standard & Poor’s (3 mars 2020). A 32,8% du PIB fin 2019, la dette publique totale restait modérée et se trouvait principalement composée de dette concessionnelle. Cette dette publique ne comprend cependant ni les arriérés de paiement, ni le stock des garanties, mais seulement les garanties appelées (conformément à la méthodologie d’Eurostat). La dette extérieure totale était quant à elle estimée à 65,4% du PIB.

Toutefois, l’économie bosnienne est maintenant fortement impactée par les conséquences de la  pandémie. Une récession importante est attendue pour l‘année 2020: Le FMI prévoit une récession de -5% en 2020 (suivi d’une croissance +3,5% en 2021) avec un déficit budgétaire de -4,4% en 2020 contre un excédent de 2,2% en 2019 (suivi d’un excédent de 1% en 2021), une dégradation du déficit du compte courant de -7,5% en 2020 contre -3,6% en 2019 (suivi d’une amélioration à -5,5% en 2021). La dette publique totale resterait modérée (32.8% en 2019, 38.0% en 2020 et 35.3% en 2021) et se trouverait principalement composée par la dette concessionnelle. Cette dette publique devrait augmenter à 72.4% en 2020 avant de baisser à 69,5% en 2021.

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