Toute l'actualité économique et financière hebdomadaire de l'Arabie Saoudite, du Bahreïn, des Emirats arabes unis, du Koweït, d'Oman, du Qatar et du Yémen....

ADIA : l'Art de la Diversification des Investissements, y compris Alternatifs

 

Le 17 septembre, l’Abu Dhabi Investment Authority (ADIA) a publié sa rétrospective pour l’année 2024. Derrière les performances affichées, le quatrième (1) plus gros fonds souverain du monde et premier des EAU en valeur d’actifs gérés incarne à la perfection l’approche traditionnelle des fonds souverains de préservation du patrimoine des générations futures à travers une allocation d’actifs diversifiée et équilibrée.

Le rapport 2024 d’ADIA confirme une remarquable stabilité malgré les perturbations géopolitiques, naviguant entre les hausses de tarifs de D. Trump et les tensions régionales. Avec un rendement annualisé moyen de 6,3 % sur vingt ans, le fonds gère désormais plus de 100 portefeuilles-pays et un total d’actifs sous gestion supérieur à 1.100 Md USD (1). Cette performance régulière s'appuie sur une architecture d'investissement sophistiquée et une grande diversification des actifs :

Portefeuille d’ADIA par classe d’actif (2)

Portefeuille d’ADIA par classe d’actif (2)

Cette stratégie de diversification résulte du modèle économique historique d'Abou Dabi, fondé sur la ressource pétrolière. Détenteur des 8èmes réserves mondiales de pétrole, l'émirat a conçu dès 1976 l'ADIA comme un mécanisme décorrélé visant à protéger les ressources générées des cycles pétroliers et soubresauts géopolitiques.

Si le fonds a longtemps privilégié une approche très prudente et des actifs liquides, il s’ouvre de plus en plus aux actifs alternatifs et à l’innovation. Dès 1986, il investit dans les Hedge Funds (fonds spéculatifs), et en 1989 dans les actifs non cotés (Private Equity). En 2024, plus de la moitié des nouvelles recrues du fonds sont issues de parcours en data science, intelligence artificielle ou encore recherche quantitative – un département qui compte déjà plus de 125 spécialistes.

 Géographie des actifs d’ADIA (2)

Géographie des actifs d’ADIA (2)

L'analyse comparative des fonds souverains du Golfe révèle des différences stratégiques notables avec ADIA. Alors que le fonds d’Abou Dabi n’investit pas localement, le Public Investment Fund (PIF) saoudien finance à 89 % des projets domestiques (3), tels que la ville futuriste Neom à 500 Md USD. Mais aussi des paris technologiques avec l’acquisition de 62 % du constructeur automobile électrique chinois Lucid Motors. La doyenne régionale, la Kuweit Investment Authority (KIA), s’en tient à 95 % (3) aux marchés financiers occidentaux très liquides. Si la Qatar Investment Authority (QIA) est exposée localement à 29 % (3), elle a investi dans des actifs iconiques à l’étranger : le club du Paris Saint-Germain, 20 % des murs de l’avenue des Champs-Elysées (4) ou encore le luxe du Harrods à Londres, par exemple.

Ces divergences s’expliquent par des ambitions nationales différentes. Le PIF est le bras armé du programme Vision 2030 du prince Mohammed ben Salmane, visant à soutenir l’économie locale et ses 35 millions de citoyens. Le QIA contribue au soft-power économique et culturel qatari. Le KIA incarne la précaution après le traumatisme de l’invasion de 1990 par l’Irak.

ADIA se distingue par son niveau de diversification et de sophistication, et construit des partenariats avec les plus grands gestionnaires mondiaux. ADIA investit ainsi régulièrement en direct dans des entreprises, tout en conservant un portefeuille de gestionnaires d’actifs partenaires, dont la liste a tendance à se resserrer autour de grands acteurs d’envergure mondiale.

Bénéficiant d’une forte autonomie dans son allocation d’actifs, ADIA contribue à la crédibilité internationale des Emirats, y compris comme destination d’investissement.

 

Emile DEBATS, Analyste macroéconomique et financier

 
(1) Sovereign Wealth Fund Institute, 2024
(2) ADIA, 2024 Report
(3) Global Sovereign Wealth Fund, 2023
(4) Le Monde, Le Qatar, propriétaire de 20 % des biens des Champs-Elysées

 

Pétrole et gaz

Brent 26/09/2025 à 12h00 GST : 69,260 USD/Bbl

Pétrole brut au 26 septembre à 12h00 GST

 

Les cours du Brent frôlent les 70 dollars le baril et retrouvent leur plus haut de huit semaines. Cette semaine le président des États-Unis, Donald Trump, a enjoint Recep Tayyip Erdoğan de suspendre ses achats de brut russe. Outre-Atlantique, les frappes ukrainiennes rongent l’appareil énergétique russe obligeant Moscou à restreindre ses exportations de carburants tout en envisageant des coupes de production, faute de capacités de raffinage.

Vendredi, à la mi-journée, le Brent s’échangeait à 69,26 USD le baril, soit une progression hebdomadaire de 2,59 USD (+3,9 %). Le WTI évoluait également en hausse à 64,90 USD le baril, contre 62,70 USD une semaine plus tôt. Les contrats à terme sur le gaz naturel sont en nette hausse à 3,22 USD/MMBtu (8,10 €/MWh). Les prix européens du gaz sont restés stables autour de 32,52 €/MWh.

Cette tendance haussière des cours s’explique principalement par des signes de resserrement de l’offre du pétrole, en particulier russe. L’attaque ukrainienne sur le complexe pétrochimique de Salavat, un des plus grands de Russie, a temporairement réduit la capacité de raffinage russe. Ces attaques s’ajoutent aux frappes précédentes sur le terminal d’exportation de Primorsk et les raffineries de Kirishi et de Rosneft, affectant déjà 340 000 bpj de capacité exportable. Depuis août, 16 des 38 raffineries russes ont fait l’objet d’attaque de la part de l’Ukraine, certaines à de nombreuses reprises. Le vice-ministre russe a également annoncé ce mardi envisager un éventuel prolongement des restrictions sur les exportations russes pour soutenir l’offre domestique.

Cette dynamique a également été alimentée par l’incertitude entourant la reprise des exportations kurdes vers la Turquie. Le pipeline Kirkouk–Ceyhan, d’une capacité d’environ 230 000 bpj, reste fermé malgré des annonces répétées d’un accord entre Bagdad, le gouvernement régional kurde et les compagnies pétrolières. Les discussions butent encore sur le règlement des arriérés financiers, ce qui retarde le redémarrage effectif des flux.

La tendance baissière des cours à moyen terme reflète toutefois un déséquilibre persistant entre une offre en hausse et une demande mondiale modérée. L’AIE estime que l’offre mondiale dépassera la demande au T4 2025, alimentée par la hausse continue de la production hors OPEP+ (Etats-Unis, Canada, Brésil) et la levée progressive de ses coupes volontaires.

Outre-Atlantique, l’abaissement des taux directeurs de 25 pdb par la Réserve fédérale américaine a exercé un soutien limité sur les cours du pétrole. Bien que la baisse du coût du crédit stimule l’activité économique, et donc la demande en énergie, cet effet a été neutralisé par la hausse des stocks de distillats et par des indicateurs immobiliers et de l’emploi en rempli, signes d’une demande plus fragile. Du côté de l’offre, la volonté affichée par D. Trump de privilégier des prix modérés ont contribué à réduire les craintes de perturbations, accentuant ainsi la pression baissière sur les prix.

La position de D. Trump, exhortant les alliés européens à cesser leurs achats d’énergie russe sous peine de limiter l’engagement américain contre Moscou, constitue une autre dynamique haussière des cours.

 

Hayet AFOU, Attachée macroéconomique et financière

 

Arabie saoudite

Macroéconomie & Finance

L’OCDE relève la prévision de croissance de l’Arabie saoudite à 3,9 % en 2026 – L’OCDE prévoit une croissance du PIB saoudien de 3,7 % en 2025, supérieure à celle de plusieurs membres du G20 dont les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France. La prévision pour 2026 a été relevée à 3,9 %, contre 2,5 % estimés en juin. Cette projection est en ligne avec celle du FMI publiée en juillet, qui annonçait une croissance de 3,6 % en 2025 puis 3,9 % en 2026. Dans son rapport, l’OCDE prévoit un ralentissement de la croissance mondiale, passant de 3,3 % en 2024 à 3,2 % en 2025 puis 2,9 % en 2026.

La Banque mondiale ouvre un hub régional à Riyad – La Banque mondiale a annoncé l’ouverture d’un hub régional à Riyadh, Arabie saoudite, pour couvrir le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord, l’Afghanistan et le Pakistan (MENAAP). Le hub sera co-localisé avec le bureau régional du Conseil de coopération du Golfe (CCG) du Groupe de la Banque mondiale. Il rapproche la direction de la Banque mondiale des équipes pays, des clients et des partenaires régionaux. Ces derniers mois, l’institution a accordé un prêt de 650 M USD pour la gestion des catastrophes en Turquie, une subvention de 146 M USD à la Syrie pour restaurer une électricité fiable et abordable, et un financement de 930 M USD pour améliorer la performance ferroviaire en Irak, soutenir le commerce intérieur et diversifier l’économie hors hydrocarbures.

Les préparatifs du FII9 s’intensifient à Riyad pour accueillir les leaders mondiaux – Le PDG de BlackRock, Laurence Fink, le président d’Aramco, Amin Nasser, et le gouverneur du Public Investment Fund, Yasir Al-Rumayyan, figurent parmi les leaders mondiaux annoncés pour la neuvième Future Investment Initiative (FII9) à Riyadh. L’événement se tiendra du 27 au 30 octobre au King Abdulaziz International Conference Center et réunira plus de 600 intervenants lors de 230 sessions, incluant chefs d’État, investisseurs et dirigeants d’industrie, sous le thème « The Key to Prosperity: Unlocking New Frontiers of Growth ». Selon l’Agence de presse saoudienne, plus de 15 chefs d’État participeront, aux côtés de dirigeants, investisseurs et décideurs politiques. FII9 vise à poursuivre l’élan des éditions précédentes, qui ont fait du sommet une plateforme clé pour la signature d’accords majeurs. La FII8 avait notamment lancé le fonds de démarrage Beta Lab de 1 Md SAR (267 M USD) pour soutenir les entreprises émergentes au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et en Asie.

 

Energie, Industrie & Services

Manifestation d’intérêts lancée pour le projet ferroviaire à grande vitesse Qiddiya – Le 12 octobre est la date limite fixée pour la soumission d’expressions d’intérêt concernant le projet Qiddiya high-speed rail. Le projet, appelé Q-Express, reliera l’aéroport international King Salman et le King Abdullah Financial District (KAFD) à Qiddiya City. La liaison directe entre l’aéroport King Salman et Qiddiya atteindra une vitesse de 250 km/h et un temps de trajet de 30 minutes. Initialement prévu sous un modèle classique, le projet sera désormais développé sous la forme d’un partenariat public-privé (PPP). Il sera réalisé en deux phases : la première reliera Qiddiya à KAFD et à l’aéroport King Khalid. La seconde phase partira de la zone nord de Riyad, incluant la tour de 2 km du PIF, pour rejoindre New Murabba, King Salman Park, le centre de Riyad et Industrial City au sud. En novembre 2023, Egis, société française, a été désignée comme conseiller technique. Ernst & Young, basée au Royaume-Uni, agit comme conseiller transactionnel, et Latham & Watkins comme conseiller juridique.

 

Soumissions pour des projets routiers majeurs à Riyad – Des entreprises de construction ont soumis leurs offres pour le développement de la Prince Turki Bin Abdulaziz Road à Riyad, projet lancé par la Royal Commission for Riyadh City (RCRC) en février. Le projet, long de 6,8 km, est divisé en trois sections principales : Mecca Mukarrama Interchange, Rafia Corridor et Wadi Hanifa Interchange. Il comprend la construction de cinq ponts totalisant 5,4 km, cinq passages inférieurs, des murs de soutènement, un système de drainage pluvial, des réseaux d’eau et d’assainissement et les infrastructures associées. Dans le même temps, des offres ont été soumises pour la mise à niveau de la Najm Al-Din Al-Ayoubi Road, l’une des principales entrées de Riyadh depuis la route de La Mecque-Jeddah, également soumise à appel d’offres par la RCRC. En février, la RCRC avait annoncé son intention de développer huit projets routiers à Riyad pour un coût estimé à plus de 2 Md USD.

 

Émirats arabes unis

Macroéconomie & Finance

Dubaï conserve, au premier semestre 2025, son rang de première destination mondiale pour les IDE « greenfield », avec 643 projets, soit 8 % du marché mondial et 56 % du Moyen-Orient, pour le huitième semestre consécutif selon fDi Markets. Le capital d’IDE progresse de 62 % pour atteindre 40,4 Md AED, le total des projets annoncés monte à 1 090 (+28,7 %) et les emplois créés à 38 433 (+46,7 %), les services aux entreprises, la consommation, les logiciels/IT, la finance, l’immobilier, le tourisme et les activités liées au transport portant l’élan au service de la stratégie D33.

Dubaï se classe, selon le Global Financial Centres Index (GFCI), parmi les quatre premiers pôles FinTech mondiaux, confirmant son magistère sur la région sous l’impulsion du DIFC et de l’agenda D33. Le Dubai International Financial Centre (DIFC) abrite plus de 1 500 entreprises (IA/FinTech/innovation) ayant attiré plus de 4,2 milliards USD ; la place gagne le 11ᵉ rang global, demeure la seule de la région à conjuguer ampleur et profondeur, et se voit désignée n° 1 des centres appelés à gagner en importance.

Les Émirats arabes unis engagent avec le Canada des pourparlers en vue d’un accord destiné à doubler les échanges bilatéraux, dans la lignée des partenariats déjà conclus, tandis qu’Ottawa, soucieux de se détourner partiellement du marché américain, voit ses exportations vers les EAU atteindre 2,6 milliards CAD pour 0,8 milliard CAD d’importations. Les Émirats sollicitent en outre des investissements canadiens en agritech et agro-industrie afin de ramener leur dépendance alimentaire de 90 % à 60 %, alors même que des actifs émiratis sont implantés en Alberta (Taqa North, Nova Chemicals).

 

Energie, Industrie & Services

Le marché immobilier des EAU est en forte croissance, porté par Dubaï et Abu Dhabi, et devrait atteindre 759 Mds USD d’ici 2029. Dubaï a enregistré 153,7 Mds AED (41,9 Mds USD) de ventes au 2ᵉ trimestre 2025, en hausse de 44,5 %, tandis qu’Abu Dhabi voit ses prix progresser de 12,1 %. Les projets résidentiels « off-plan » et le segment du luxe restent très soutenus, avec une forte demande d’investisseurs étrangers. Le marché des bureaux se développe également, et Ras Al Khaimah se distingue par son fort potentiel de croissance.

Le marché immobilier de Dubaï connaît une hausse ininterrompue depuis 57 mois, mais montre désormais des signes de tension. En 2025, 93 000 nouveaux logements ont été ajoutés, et 150 000 supplémentaires devraient être livrés d’ici 2027. Moody’s anticipe une correction des prix dès 2026, tandis que Fitch prévoit une baisse d’environ 15 %. Le « flipping » est en recul, passant d’un tiers du marché des reventes à seulement 20 % en juillet 2025.

Le secteur de la construction aux EAU devrait atteindre 130,8 Mds USD d’ici 2029, en croissance annuelle de 4 % après un record de 107,2 Mds USD en 2024. Dubaï et Abu Dhabi dominent le marché avec 85 % des contrats attribués entre 2020 et 2025 (151 Mds USD pour Abu Dhabi, 129,9 Mds USD pour Dubaï).

Presight et Shorooq lancent un fonds mondial de 100 M USD pour soutenir les startups en intelligence artificielle à différents stades de développement. Le Presight–Shorooq Fund I financera des projets en IA, machine learning et data analytics, tout en offrant un accès à l’infrastructure technique, au mentorat et aux marchés internationaux. Les secteurs clés ciblés comprennent villes intelligentes, énergie, fintech, AR/VR, industrie 4.0 et deep tech.

Space42 a lancé avec Core42 et Microsoft Azure le premier Sovereign Mobility Cloud des Émirats, garantissant un hébergement local et sécurisé des données de mobilité autonome. La plateforme intégrera cartographie HD, gestion de flotte, trafic et jumeaux numériques. Arabian Business

 

Qatar

L’économie qatarienne enregistre une croissance réelle d’1,9 % au deuxième trimestre 2025 en glissement annuel. Cette croissance a été tirée principalement par les activités hors-hydrocarbures, qui ont progressé de 3,4 %. Plus précisément, les activités hors-hydrocarbures qui ont connu la croissance la plus rapide sur une base annuelle ont été l’agriculture, la sylviculture et la pêche (+15,8 %), l’hébergement et la restauration (+13,4 %), les arts, les spectacles et les loisirs (+8,8 %) et la construction (+8,7 %)

La Banque centrale du Qatar (QCB) diminue ses taux de 25 points de base. La QCB a, en effet, abaissé son taux d'intérêt des dépôts, son taux d'intérêt de facilité de prêt marginal et son taux de repo de 25 points de base, à la suite de l’annonce de la Réserve fédérale des Etats-Unis (FED) de faire de même le 17 septembre dernier. Pour rappel, le riyal qatarien est ancré au dollar américain

La Banque nationale du Qatar (QNB) émet sa première obligation verte d’un montant de 750 M EUR. Dans le cadre d’un programme de titre à moyen terme, une tranche de 750 M EUR sur cinq ans a été lancée le 23 septembre 2025. Crédit Agricole CIB, Barclays HSBC, QNB Capital et Santander ont participé à la syndication

Commercial Bank émet une obligation senior non garantie à cinq ans d’un montant de 600 M USD. Cette émission a été réalisée dans le cadre de son programme d'obligations européennes à moyen terme (« EMTN ») de 5 Mds USD. L'opération a suscité une forte demande, avec un carnet d'ordres d'environ 2 Mds USD, soit une forte sursouscription (environ 4 fois)

La ministre d'État à la Coopération internationale, Maryam Al Misnad, assiste à la signature d'un protocole d'accord entre le Fonds du Qatar pour le développement (QFFD) et le Fonds international de développement agricole (FIDA). Signé à New York, ce protocole vise notamment à soutenir des projets agricoles dans les communautés les moins développées et à promouvoir leur autonomie en matière économique

Le ministre des Municipalités, Abdullah bin Hamad bin Abdullah Al-Attiyah, et le ministre de la Santé publique, Mansoor bin Ebrahim Al-Mahmoud, inaugurent la conférence nationale sur la sécurité alimentaire. Le ministère des Municipalités avait en décembre dernier présenté la deuxième stratégie de sécurité alimentaire 2024-2030, qui vise à accroître la production locale, la sécurisation de l’approvisionnement alimentaire et la constitution de réserves de sécurité

Le fonds d’investissement américano-qatarienne, Irth Capital Management, nomme l’ancien Ambassadeur des États-Unis au Qatar, Timmy T. Davis, Président et associé. Pour rappel, la société de gestion d’actifs alternatifs a été cofondée par Cheikh Mohammed bin Abdulla Al-Thani, ancien Directeur des Amériques pour la Qatar Investment Authority (QIA)

Hamad International Airport (HIA) signe un protocole d’accord avec l’aéroport international de Beijing Daxing pour renforcer la coopération entre les deux aéroports et la connectivité aérienne entre Doha et la Chine. La collaboration portera sur les opérations, la technologie, le design des services et l’innovation, visant à améliorer les flux de passagers et de fret et à positionner les deux aéroports comme des hubs d’excellence. HIA dessert actuellement neuf villes chinoises, dont Beijing, Shanghai, Guangzhou et Hong Kong

Le fonds d’investissement Qatari-Omanais, la Qatar Investment Company (QIMC), vend l’entièreté de ses parts dans Qatar Aluminium Extrusion Company à Qatar Industrial Manufacturing Company (QIMC). Pour rappel, QIMC détient des participations dans 20 entreprises industrielles, toutes en phase de production

 

Oman

Appel d’offres pour la supervision des infrastructures maritimes à Al Khuwair Downtown. Le Ministère du Logement et de l’Urbanisme (MOHUP) a lancé un appel d’offres pour des services de conseil concernant la révision des plans et la supervision de la construction des infrastructures maritimes au mégaprojet urbain Downtown Al Khuwair. Le marché, dont la soumission des offres se clôt le 8 octobre, comprend deux lots : le premier pour la conception et la construction d’infrastructures de marina et de brise-lames, avec achèvement prévu d’ici décembre 2026, et le second pour des travaux plus étendus et complexes, incluant protection côtière, remblais, canaux et interfaces avec les réseaux et bâtiments existants. Le projet couvre 3,6 millions de m², prévoit des immeubles de 35 à 40 étages, une marina, un front de mer et des équipements sportifs. Il vise à accueillir plus de 45 000 personnes d’ici 2040, intégrant des principes de mobilité durable et de développement urbain orienté sur les transports.

Un consortium mené par Masdar décroche Ibri III (500 MW). Un consortium associant Masdar (Émirats), KOMIPO (Corée du Sud) et Al Khadra Partners (Oman) a remporté l’appel d’offres international pour la construction du projet solaire Ibri III (500 MW), dans le gouvernorat d’Al Dhahirah. L’investissement, estimé à 155 M OMR, prévoit une mise en service au premier trimestre 2027. Le contrat d’achat d’électricité sera signé le 22 septembre avec Nama Power & Water Procurement. Ce projet, adjacent à Ibri II (500 MW, opérationnel depuis 2022), s’inscrit dans la stratégie d’Oman visant 30 % d’électricité renouvelable d’ici 2030 (8 GW) et 100 % à l’horizon 2050.

Lancement de la production de sable siliceux à Mahout. Minerals Development Oman (MDO) et l’Earth Sciences Consultancy Centre annoncent le démarrage de la production au projet de sable siliceux de Mahout (Al Wusta). Le site couvre 5 km² et dispose de 47 Mt de réserves confirmées. La première phase prévoit une capacité de 100 000 t/an de silice brute, avec un taux de pureté d’environ 98 %, destinée aux marchés locaux et régionaux. Des unités de transformation et produits à valeur ajoutée (verre, semi-conducteurs, chimie) sont envisagés à terme. Ce projet renforce l’intégration industrielle et la stratégie de MDO pour développer les ressources minières et soutenir les PME nationales.

L’autorité omanaise des services financiers (FSA) a retiré la licence de l’entité locale du groupe CFI Financial et l’a radiée du registre des entités autorisées à opérer sur le marché des capitaux. Cette décision, effective depuis le 18 septembre 2025, fait suite à un non-respect de l’Article 34/A de la loi anti-blanchiment et lutte contre le financement du terrorisme, ainsi qu’à la commercialisation de titres non-omanais sans autorisation, en violation de l’Article 139 du règlement exécutif de la loi sur le marché des capitaux. La FSA souligne que cette mesure vise à garantir l’intégrité et la conformité réglementaire du secteur, protégeant ainsi les investisseurs et l’intérêt public. 

CID Gulf remporte le contrat pour la première usine de turbines éoliennes à Duqm. La coentreprise omano-marocaine a été sélectionnée pour fournir les services de conseil en conception pour le premier projet de fabrication de turbines éoliennes d’Oman, développé par Mawarid Turbines (filiale du groupe OQ). La phase 1, sur un site de 550 000 m², représente un investissement d’environ 70 M OMR et vise une capacité annuelle de 1 100 MW, avec la production des modèles 6,25 MW et 9,6 MW sous licence de Shanghai Electric Group. Le projet, qui devrait être opérationnel fin 2026 - début 2027, soutiendra les projets éoliens locaux à Duqm, Mahout et Sadah, et s’inscrit dans la stratégie d’industrialisation locale du Sultanat, avec OQAE garantissant une participation en equity allant jusqu’à 25 % dans les projets renouvelables associés.

 

Koweït

Un déficit de près de 29Mds KD cumulé sur 10 ans. Le rapport d’Al-Shall, fondé sur les chiffres officiels des finances publiques 2024/2025, révèle que le Koweït a accumulé un déficit budgétaire de 28,98 milliards de dinars sur la dernière décennie. L’exercice écoulé s’est soldé par un déficit de 1,056 milliard, bien inférieur aux prévisions initiales grâce à des recettes pétrolières supérieures aux attentes. Toutefois, 80 % des dépenses restent consacrées aux salaires et subventions, limitant fortement la flexibilité budgétaire et l’impact sur l’économie réelle. Al-Shall souligne que les équilibres budgétaires dépendent presque exclusivement des fluctuations pétrolières, tandis que les réformes économiques annoncées demeurent des intentions non concrétisées.

Le Koweït amende la loi 106 à la suite de la réunion CCEAG pour la lutte contre le blanchiment d’argent. Le Koweït a adopté une réforme majeure de sa loi sur la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, renforçant les pouvoirs du Conseil des ministres et introduisant des sanctions financières dissuasives. Ces efforts s’accompagnent d’accords institutionnels, de guides sectoriels et d’une coopération régionale dans le cadre du CCEAG. Salué par le GAFI, ce dispositif vise à élever l’efficacité nationale et à préserver la réputation internationale du pays.

Record atteint pour la capacité de production de pétrole qui s’élève désormais à 3.2 M barils par jour (bpj). La capacité du Koweït n’avait pas atteint un tel niveau depuis 2010 -3,3 M bpj-, année depuis laquelle la production reste sous la barre des 3 M bpj. Le ministre du Pétrole s'est montré optimiste quant à la possibilité de rétablir l'équilibre sur les marchés mondiaux du pétrole, soulignant la reprise de la demande et la baisse des stocks. Les stocks de brut sont tombés en dessous de la moyenne sur cinq ans, ce qui renforce la confiance du groupe dans le fait que des ajustements progressifs de la production peuvent soutenir à la fois les producteurs et les consommateurs. Afin d’atteindre la vision du ministère de 4 M bpj en 2040, la KOC a investi massivement dans les exploitations offshores comme le champs conjoint avec l’Arabie Saoudite et les récentes découvertes de deux autre champs Al-Nokhtha et Al-Julai.

Des prévisions en hause pour le PIB du Koweït. L'économie du Koweït montre des signes de reprise, grâce à une production pétrolière plus élevée et à une croissance non pétrolière robuste, selon le Fonds monétaire international (FMI). Le PIB réel devrait progresser de 2,6 % en 2025, grâce à l'assouplissement récent des restrictions de l'OPEP+ qui se traduira par une augmentation de 2,4 % de la production pétrolière, et à la croissance du secteur non pétrolier qui atteindra 2,7 % grâce à la vigueur des dépenses privées intérieures. Par ailleurs, l'excédent courant devrait se modérer pour atteindre 26,5 % du PIB en 2025, contre 29,1 % du PIB en 2024, principalement en raison de la baisse des exportations de pétrole.

 

 

Yémen

L'Arabie saoudite accorde 1,38 Mds SAR (soit près de 367 MUSD) au Yémen pour son nouveau soutien au développement économique. L’Arabie saoudite a annoncé hier l'octroi d'un nouveau soutien au développement économique du Yémen, d'un montant de 1,38 Mds SAR (environ 367 MUSD), dans le cadre du Programme saoudien pour le développement et la reconstruction du Yémen, afin de contribuer à l'établissement des bases de la stabilité économique, financière et monétaire. 

Le comité yéménite pour les importations donne son feu vert à 470 MUSD de financements. Le Comité national de régulation et de financement des importations a validé 1 834 demandes pour une valeur totale de plus de 470 millions de dollars. L'annonce a été faite jeudi à Aden lors d'une réunion présidée par le gouverneur de la Banque centrale, Ahmed Ghaleb, et le ministre de l'Industrie, Mohammed Ashwal.

Le Yémen inaugure son premier forum pour les investisseurs avec le soutien de l'UE. Le premier Forum des investisseurs au Yémen 2025 a ouvert ses portes à Aden, marquant une étape importante pour l'écosystème entrepreneurial du pays. Organisé par Deep Root et la Fondation Rowad, cet événement s'inscrit dans le cadre du programme Wathba, financé par l'Union européenne. Il a rassemblé investisseurs, entrepreneurs et experts locaux et internationaux autour d'un objectif clair : débattre des solutions de financement et des défis que rencontrent les startups yéménites.