Actualités économiques Nigeria-Ghana semaine 32 du 4 au 24 août 2025
Modeste recul de l’inflation en juillet, enregistrée à 21,9% ; L’indice des directeurs d’achat (PMI) à nouveau en expansion en juillet ; Rebond du volume de capitaux entrants au Nigeria, qui a triplé en 2024 ; Le Président Tinubu promulgue la réforme du secteur des assurances ; Droits de douanes américains de 15% sur les exportations nigérianes ; Le Nigeria dépasse son quota de production mensuelle de pétrole pour la deuxième fois consécutive en juillet 2025.
LE CHIFFRE À RETENIR 1,51 mbj |
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Nigeria :
Modeste recul de l’inflation en juillet, enregistrée à 21,9% ; L’indice des directeurs d’achat (PMI) à nouveau en expansion en juillet ; Rebond du volume de capitaux entrants au Nigeria, qui a triplé en 2024 ; Le Président Tinubu promulgue la réforme du secteur des assurances ; Droits de douanes américains de 15% sur les exportations nigérianes ; Le Nigeria dépasse son quota de production mensuelle de pétrole pour la deuxième fois consécutive en juillet 2025 ; Le Nigeria prépare sa stratégie agricole 2025-2027 ; Le Président Tinubu approuve une réforme majeure des retraites du secteur public ; Une nouvelle unité de transformation renforce la filière karité au Nigeria.
Ghana :
Revalorisation historique du prix du cacao, retour des intrants gratuits et nouvelles mesures sociales pour les planteurs ghanéens ; L’inflation des prix à la production recule à 3,8%, son plus bas niveau en 20 mois ; La Bourse d’Accra attendue en hausse de 60% en 2025, portée par la solidité du secteur financier.
Nigeria
Modeste recul de l’inflation en juillet, enregistrée à 21,9%
Le Bureau national des statistiques nigérian (NBS) a publié les résultats d’inflation du pays pour le mois de juillet 2025. Le Nigeria enregistre 21,9% d’inflation en juillet en glissement annuel après 22,2% en juin, un niveau toujours élevé mais en diminution pour le quatrième mois consécutif. Il s’agit du plus faible niveau d’inflation en glissement annuel enregistré depuis la mise à jour de la méthodologie de calcul de l’inflation du NBS en janvier. L’inflation sous-jacente s’est réduite de manière notable, de 22,8% en juin à 21,3% en juillet.
La stabilité du naira et son appréciation par rapport au dollar, de 1550 NGN pour 1 USD en moyenne en juin à 1530 NGN pour 1 USD en juillet, a permis de limiter l’inflation importée.
L’inflation alimentaire s’est établie en revanche à 22,7% en glissement annuel, en augmentation après 22,0% en juin et 21,1% en mai. Les prix des denrées agricoles ont été le principal relais de l’inflation, conséquence des défis structurels logistiques et sécuritaires dans les principales régions productrices. Des effets saisonniers ont également accentué les perturbations de la chaîne d'approvisionnement, la saison des pluies et des inondations mais également le passage dans la saison maigre, précédant la moisson. L’inflation alimentaire devrait se modérer prochainement avec le début de la période de récolte de denrées de base (egusi, maïs, igname, haricots, riz) et l’amélioration de la production de manioc.
Le prochain Comité de politique monétaire de la Banque centrale du Nigeria (CBN) doit se réunir les 22 et 23 septembre. La banque Stanbic IBTC mise sur une baisse du taux directeur de l’ordre de 150 à 200 points de base d’ici à la fin de l’année. La banque RMB s’attend à une baisse de 100 points de base en septembre.
Le FMI prévoit une inflation de 24,0% en moyenne en 2025 après 31,4% en 2024. La Banque mondiale est plus optimiste avec 22,1% après 26,6% en 2024 tandis que la Banque africaine de développement projette 24,7% d’inflation moyenne en 2025 après 31,4% en 2024.
Évolution de l’inflation en glissement annuel au Nigeria depuis 2023
Source : National Bureau of Statistics NBS
Clef de lecture : L’inflation du Nigeria s’élève à 21,9% en juillet 2025 (courbe bleu foncé), l’inflation alimentaire 22,7% (courbe bleue) et l’inflation sous-jacente 21,3% (courbe bleu clair). Le taux directeur de la CBN (pointillé noir) est fixé à 27,5% depuis novembre 2024.
L’indice des directeurs d’achat (PMI) à nouveau en expansion en juillet
La banque Stanbic IBTC a publié les résultats de juillet de son enquête mensuelle auprès des directeurs d’achats. L’indice PMI (Purchasing Manager’s Index) indique une expansion de l’activité économique en juillet pour le huitième mois consécutif, avec 54,0, après 51,6 en juin et 52,7 en mai. Un score supérieur à 50 indique une expansion économique par rapport à la période précédente.
L’étude confirme l’amélioration de la conjoncture économique et la croissance du secteur privé depuis le début de l’année 2025 mais également l’atténuation des pressions inflationnistes. Les résultats indiquent l’expansion de l’activité en juillet en matière de nouvelles commandes et de production mais également d’emploi.
En parallèle, l’Index BPI de performance des affaires (Business performance index) issu de l’enquête réalisée par le Groupe de conseil économique nigérian (NESG) et Stanbic IBTC s’est élevé à 54 en juillet. L’accès au financement dans un contexte de politique monétaire restrictive et donc de taux élevés reste une contrainte.
La banque a maintenu ses perspectives et réaffirmé sa projection de croissance annuelle de 3,5% du PIB en 2025.
Rebond du volume de capitaux entrants au Nigeria, qui a triplé en 2024
Le NBS a publié les chiffres des capitaux entrants au Nigeria pour l’année 2024 et le premier trimestre 2025. Le volume de capitaux entrants a plus que triplé entre 2023 et 2024 (+215%), passant de 3,9 Md USD à 12,3 Md USD. Les flux restent inférieurs à leur niveau pré-Covid, 24,0 Md USD en 2019. L’augmentation est principalement liée à une augmentation des investissements de portefeuille sur le marché monétaire (de 430 M USD à 7,0 Md USD). Les IDE entrants ont augmenté de 79%, de 380 M USD à 675 M USD.
Au premier trimestre 2025, les capitaux entrants ont représenté 5,6 Md USD, soit 46% du total de l’année 2024 et une augmentation de 67% par rapport au T1 2024. Le marché monétaire est une nouvelle fois le premier canal recevant 4,2 Md USD au T1-2025. Les investissements en obligations se sont élevés à 880 M USD, en actions à 120 M USD. Les IDE entrants au T1 2025 ont représenté 130 M USD.
Le secteur bancaire a été la destination de la grande majorité des flux entrants (57% en 2024 et 55% au T1 2025 soit respectivement 7,0 Md USD et 3,1 Md USD).
La part importante des instruments monétaires s’explique par la politique de taux élevés de la CBN, attractive pour les investisseurs étrangers et les placements court terme (hot money) comme les bons du Trésor et les titres open-market émis par la CBN. La réforme de recapitalisation bancaire fin 2024 a également été à l’origine d’un rebond des flux entrants à destination du secteur.
Capitaux entrants au Nigeria par année depuis 2016
Source : National Bureau of Statistics NBS
Clef de lecture : En 2024, les IDE entrants au Nigeria se sont élevés à 0,7 Md USD (bleu foncé), les investissements de portefeuille entrants ont représenté 0,4 Md USD d’actions (bleu), 1,0 Md USD d’obligations (bleu clair) et 7,0 Md USD sur le marché monétaire (bleu ciel). Les autres investissements (prêts) se sont élevés à 3,3 Md USD (gris).
Le Président Tinubu promulgue la réforme du secteur des assurances
Le Président Tinubu a ratifié le Nigerian Insurance Industry Reform Act 2025 (NIIRA 2025), la réforme du secteur des assurances au Nigeria. Cette réforme consolide le cadre réglementaire des activités d’assurances et impose la recapitalisation du secteur. Parmi les dispositions de cette réforme, des exigences renforcées en matière de fonds propres pour garantir la solidité financière des assureurs, la digitalisation du marché de l’assurance, dans un objectif d’efficacité ainsi que de transparence mais également l’intégration du système de cartes brunes d’assurance de la CEDEAO (assurance conducteur).
La Commission nationale des assurances (NAICOM) a pour mandat d’administrer et mettre en œuvre les dispositions du NIIRA 2025. L’objectif annoncé est d’attirer de nouveaux investissements, de renforcer la confiance des investisseurs ainsi que de positionner le Nigeria comme un acteur continental central pour le secteur des assurances.
Droits de douanes américains de 15% sur les exportations nigérianes
Le 7 août sont entrés en vigueur les nouveaux droits de douanes américains de 15% sur les produits en provenance du Nigeria. Pour rappel, en avril 2025 les Liberation Day Tariffs réservaient des droits de douanes de 14% pour les importations nigérianes avant leur suspension pendant 90 jours. Dans le sillage de ces annonces, les produits énergétiques, dont le pétrole brut et le gaz naturel étaient exonérés de droits de douanes. Le maintien de cette exonération n’a pour le moment pas été confirmé officiellement.
Les exportations nigérianes vers les États-Unis ont représenté 5 500 Md NGN (3,7 Md USD) en 2024. Les États-Unis étaient par ailleurs la 3ème destination des exportations nigérianes au premier trimestre 2025. Le possible maintien de l’exonération des produits énergétiques est crucial pour le Nigeria, alors que le pétrole brut représentait 92% des exportations nigérianes vers les États-Unis en 2024.
Le Nigeria est en parallèle exposé aux perturbations affectant le commerce international en raison de sa dépendance aux recettes issues de ses exportations de pétrole brut. L’entrée en vigueur de ces nouveaux droits de douanes n’a pas eu le même effet qu’en avril (baisse du prix du baril de brut nigérian de 74 USD à 64 USD et dépréciation du naira de 2,4% entre le 4 et le 9 avril). Si le prix du baril a diminué de 76 USD à 70 USD depuis le 31 juillet et les nouvelles annonces, le naira est resté stable autour de 1530 NGN pour 1 USD. Les rendements des obligations souveraines nigérianes libellées en devises n’ont pas dévié, alors qu’ils avaient explosé (+121 points de base pour la maturité à 10 ans entre le 3 et le 11 avril) précédemment.
Le Nigeria dépasse son quota de production mensuelle de pétrole pour la deuxième fois consécutive en juillet 2025
Dans son dernier rapport mensuel, l’OPEC a dévoilé que le Nigeria avait produit en juillet 1,507 millions de barils de pétrole brut par jour (mbj), en légère hausse par rapport à la production de juin (1,505 mbj) et au-dessus de la cible de 1,5 mbj.
Toutefois, le pays doit encore mettre en œuvre des mesures pour atteindre son objectif de production de pétrole brut de 2,7 mbj d'ici 2030. Selon la société des ingénieurs pétroliers (SPE), le pays devrait se concentrer sur les méthodes de récupération assistée du pétrole, la sécurité des pipelines, la monétisation des ressources gazières et l'amélioration de la fiabilité des infrastructures, afin d’accroître la production mensuelle de pétrole.
Malgré cette hausse de production, la consommation de carburant a fortement diminué en juin au Nigeria, selon La Nigerian Midstream and Downstream Petroleum Regulatory Authority (NMDPRA). Le volume total de carburant évacué est tombé à 1,44 milliard de litres, représentant une baisse de 16,4% par rapport à juin. Cette contraction globale de l'offre et de la distribution laisse présager des difficultés persistantes dans les secteurs intermédiaires et en aval du pétrole, ce qui a une incidence à la baisse sur la consommation nationale de carburant. La NMDPRA s'est toutefois engagée à renforcer la distribution afin de garantir un approvisionnement ininterrompu en produits pétroliers dans tout le pays.
Le Nigeria prépare sa stratégie agricole 2025-2027
Du 19 au 21 août, le ministère fédéral de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire (FMAFS) a examiné les rapports conjoints d’examen du secteur agricole (2022-2024) et le troisième Plan national d’investissement pour les systèmes agroalimentaires (NASIP 2025-2027). Cette initiative vise à soutenir la transformation agricole du Nigeria en cohérence avec les objectifs du Programme détaillé de développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA/CAADP).
Le Secrétaire permanent, Dr. Marcus Ogunbiyi, a souligné l’engagement du Nigeria à respecter les engagements continentaux, rappelant les progrès du pays dans les rapports biennaux de l’Union africaine (4e en 2017, 3e en 2023). L’atelier a également marqué le lancement du Groupe de travail du secteur agricole, chargé d’assurer la coordination de la mise en œuvre des engagements du CAADP.
Le Président Tinubu approuve une réforme majeure des retraites du secteur public
Le Président Bola Tinubu a approuvé une série de réformes majeures en faveur des retraités relevant du régime de prestations définies (Defined Benefit Scheme, DBS), dans le cadre de son agenda « Renewed Hope ». Selon la Pension Transitional Arrangement Directorate (PTAD), le Président a autorisé l’utilisation immédiate de crédits budgétaires supplémentaires pour appliquer de nouveaux taux de pension. Il a également validé l’intégration d’une politique d’harmonisation des pensions dans le budget 2026, afin de garantir une distribution plus équitable des allocations. Ce projet budgétaire inclura aussi une couverture santé pour tous les retraités du DBS, ainsi que le règlement des arriérés dus aux anciens employés de NITEL/MTEL et d'autres agences privatisées. La secrétaire exécutive de la PTAD, Tolulope Odunaiya, a précisé que les réformes envisagées concernent notamment l’introduction d’un nouveau taux mensuel de pension de 32 000 NGN (21 USD), des augmentations de 10,6 % et 12,9 % pour les retraités d’agences dissoutes ou privatisées, ainsi que le règlement des arriérés. L’ensemble des mesures vise à renforcer la prise en charge financière et sociale des retraités.
Une nouvelle unité de transformation renforce la filière karité au Nigeria
Le gouverneur de l’État du Niger, Mohammed Umaru Bago, a inauguré une nouvelle unité de transformation de noix de karité à Kudu, dans la zone de Mokwa. Cette usine, développée par Salid Agriculture Nigeria Limited, affiche une capacité de production de 100 tonnes par jour de beurre de karité, soit environ 30 000 tonnes par an. Une seconde phase prévoit de quadrupler cette capacité et d’intégrer une raffinerie pour produire huile et extraits dérivés. Afin de sécuriser l’approvisionnement en matière première, Salid Agriculture a signé un protocole d’accord de 2 Md NGN (1,3 M USD) avec Niger Foods, une entreprise publique. Cet accord vise également à structurer et intégrer les femmes et les jeunes dans la chaîne de collecte.
Cette initiative s’inscrit dans la stratégie nigériane de développement local de la filière karité, dont le potentiel est estimé à 700 M USD par an, contre seulement 14,6 M USD d’exportations en 2023. Premier producteur mondial de noix de karité avec une moyenne de 351 000 tonnes par an (2019-2023), le Nigeria cherche ainsi à renforcer la transformation locale et la valeur ajoutée à l’export.
Ghana
Revalorisation historique du prix du cacao, retour des intrants gratuits et nouvelles mesures sociales pour les planteurs ghanéens
Outre la hausse du prix d’achat, le gouvernement a réintroduit le programme de distribution gratuite d’intrants agricoles (engrais liquides et granulés, insecticides, fongicides, machines de pulvérisation, inducteurs de floraison). L’objectif est de réduire les coûts de production, d’accroître la productivité et de consolider la position du Ghana, deuxième producteur mondial de cacao.
Dès la campagne 2025/26, le Ghana Cocoa Board (COCOBOD) mettra également en œuvre le système de traçabilité du cacao, garantissant que les fèves exportées soient conformes au règlement européen sur la déforestation, applicable à partir du 31 décembre 2025. À plus long terme, un programme de bourses d’enseignement supérieur sera lancé en 2026/27 au bénéfice des enfants de planteurs.
Dans le même esprit, le gouvernement a décidé de recentrer COCOBOD sur son mandat de soutien à la filière en transférant les projets routiers au ministère des Routes et Autoroutes et en annonçant une réforme législative dès 2026 pour mettre fin aux activités non essentielles de l’institution.
Ces mesures, saluées par la Ghana Cocoa, Coffee and Sheanut Farmers Association (COCOSHE), marquent un tournant pour la filière cacao au Ghana. Elles traduisent la volonté de consolider les revenus des producteurs et d’ancrer le secteur dans une logique de durabilité. Si la stabilité du cedi et la transparence dans la mise en œuvre des réformes demeurent des défis, les perspectives ouvertes par cette politique ambitieuse renforcent la confiance des planteurs et des investisseurs dans une filière appelée à jouer un rôle moteur dans la croissance et le développement du pays.
L’inflation des prix à la production recule à 3,8%, son plus bas niveau en 20 mois
L’IPP, qui mesure l’évolution des prix de vente des producteurs pour leurs biens et services, constitue un indicateur avancé des tensions inflationnistes : une décélération à ce stade suggère une possible transmission à la baisse des prix de détail dans les mois à venir.
Le ralentissement provient principalement des deux secteurs dominants de l’indice : les mines et carrières (43,7% du panier), dont l’inflation a reculé de 6,5% à 4,6% (-1,9 point), et l’industrie manufacturière, passée de 7,2% à 3,6%. Le transport a poursuivi sa dynamique déflationniste, avec un recul de -7,0% à -8,1%, tandis que l’hôtellerie-restauration est restée stable à 2,6%.
En glissement mensuel, les prix à la production ont progressé de 1,6% entre juin et juillet, signe que les entreprises continuent d’ajuster leurs tarifs, mais à un rythme beaucoup plus modéré qu’auparavant. Sur un an, le contraste est marqué : l’IPP a chuté de 25,3 points par rapport à juillet 2024, confirmant une normalisation rapide des coûts pour les producteurs.
Après plusieurs années de fortes tensions inflationnistes, le recul de l’IPP constitue un signal de stabilisation et nourrit l’espoir d’un environnement de coûts plus prévisible, propice à la croissance et au pouvoir d’achat.
La Bourse d’Accra attendue en hausse de 60% en 2025, portée par la solidité du secteur financier
Cette dynamique repose sur la désinflation, la stabilité du cedi et la forte baisse des rendements des bons du Trésor, tombés en juin à 14,7% (91 jours), 15,3% (182 jours) et 15,7% (364 jours), contre plus de 30% un an plus tôt. Face à ces rendements en baisse, les investisseurs se sont reportés sur les actions, notamment financières.
L’indice bancaire (GSE-FSI) a bondi de 41,8% au premier semestre, porté par GCB, Ecobank Ghana et Standard Chartered, grâce à la reprise des dividendes, à l’amélioration de la qualité des actifs et à la rentabilité accrue. L’assurance a également progressé, avec State Insurance Company en hausse de 322% à 1,14 GHS l’action. Dans les biens de consommation, Fan Milk, Unilever et Guinness Ghana affichent une croissance solide, tandis que Benso Oil Palm Plantation bénéficie de la hausse des prix mondiaux de l’huile de palme et d’investissements dans ses capacités.
Le marché reste cependant marqué par une faible liquidité : les volumes échangés ont reculé de 74,2% en un an (150,9 millions de titres) et la valeur des transactions de 5,2% (933 M GHS). Des risques persistent aussi du côté budgétaire, énergétique et externe (dollar, matières premières).
Malgré ces défis, la trajectoire positive du GSE illustre la confiance des investisseurs et le renforcement du rôle de la place financière d’Accra dans le financement de l’économie ghanéenne.
La direction générale du Trésor est présente dans plus de 100 pays à travers ses Services économiques. Responsable de la publication : Service économique d’Abuja Rédaction : SER d’Abuja, Antenne à Lagos, SE d’Accra Abonnez-vous : tom.giudice@dgtresor.gouv.fr
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