La production d’électricité a augmenté de 10,92% au Nigeria au premier trimestre 2025 ; Zénith Bank consolide sa position de leader bancaire au Nigeria ; Le Ghana honore ses engagements euro-obligataires pour 2025, avec 1,17 Md USD déjà remboursés depuis la restructuration ; Les réserves d’or de la Banque centrale atteignent 32,99 tonnes en juin 2025, multipliées par quatre en deux ans ; Déblocage de GH¢ 4 milliards pour relancer les chantiers routiers

Nigeria

Le Nigeria a augmenté sa production d’électricité de 10,92% au premier trimestre 2025

La production d’électricité au Nigeria a cru de 10,92% au premier trimestre de 2025, par rapport au dernier trimestre de 2024, d’après la Nigerian Electricity Regulatory Commission (NERC). Ce gain significatif reflèterait les progrès réalisés dans la gestion des centrales de production d’électricité, thermiques et hydroélectriques

En parallèle, la génération moyenne horaire a bondi de 13,39% comparativement au trimestre précédent. Cette augmentation témoigne d’une meilleure utilisation des capacités existantes et une fiabilité accrue du réseau de distribution.

L’accélération est portée par 19 centrales dont la disponibilité s’est améliorée. La quasi-totalité des centrales thermiques du pays ont augmenté leur production, avec une performance remarquable de Delta-1, qui a augmenté sa production de 157,6 MWh. Les barrages hydrauliques, bien que dans une moindre mesure, ont également participé à la hausse via des gains de capacité culminant à 23% pour Zungeru-1. Cette évolution intervient alors que la puissance disponible en réseau se situe autour de 5366 MW. Mais bien qu’inférieure à la capacité installée totale, cette progression marque un pas important vers davantage de résilience.

Sur le plan financier, le gouvernement a injecté 536,4 Md NGN (350 M USD) en subventions au cours du trimestre, couvrant près de 60% des coûts de production afin de maintenir les tarifs stables. Ce soutien reste essentiel pour garantir l’équilibre financier des distributeurs et éviter des répercussions tarifaires immédiates pour les consommateurs.

 

Zénith conforte sa place de leader bancaire nigérian

Zénith Bank a été désignée pour la 16ème année consécutive première banque nigériane par le montant de capital Tier-1, lequel atteint 2 Md USD, selon le classement 2025 de The Banker (Financial Times). Ce capital, indicateur de solidité financière, confirme son rôle central dans le paysage bancaire africain. Ce résultat s’appuie sur une performance solide en 2024 avec un bénéfice avant impôts de 1,3 Tn NGN et une croissance de 86% des revenus bruts.

Portée par une stratégie axée sur le contrôle des risques, l’innovation digitale ou encore les revenus d’intérêts, Zénith Bank démontre une capacité à conjuguer rentabilité et résilience. Avec un dividende record distribué en 2024 de 195,67 Md NGN, Zénith Bank confirme son statut de pilier du secteur bancaire nigérian.

 

Ghana

Le Ghana honore ses engagements euro-obligataires pour 2025, avec 1,17 Md USD déjà remboursés depuis la restructuration

Le gouvernement ghanéen a réglé le 3 juillet 2025 un nouveau service de la dette extérieure de 349,52 M USD, portant à 1,17 Md USD le montant total versé depuis la restructuration de ses euro-obligations en octobre 2024.

Cette échéance, réglée par la Banque centrale du Ghana (BoG) via ses correspondants internationaux, constitue la troisième opération de remboursement depuis l’accord de restructuration portant sur environ 13 Md USD de dette extérieure. Ces paiements couvrent les coupons dus aux détenteurs d’euro-obligations ayant accepté l’échange de dette proposé par Accra à l’automne dernier.

Selon le ministère des Finances, cette exécution conforme au calendrier ramène le Ghana à jour de toutes ses obligations euro-obligataires prévues pour 2025. Pour l’année 2026, le montant des paiements attendus s’élève à 1,41 Md USD.

Ce respect scrupuleux du calendrier de remboursement est interprété par les autorités comme un signal fort en faveur de la stabilité macroéconomique, d’une gestion rigoureuse de la dette et d’un dialogue constructif avec les créanciers internationaux. Il est aussi intégré à la stratégie de gestion des réserves de la BoG, ce qui limite son impact sur le marché des changes.

Le ministère anticipe un impact favorable sur la notation souveraine du Ghana et une amélioration progressive de la confiance des investisseurs, dans un contexte de reprise économique post-crise.

 

Les réserves d’or de la Banque centrale atteignent 32,99 tonnes en juin 2025, multipliées par quatre en deux ans

Cette progression continue, en hausse de 8,05% depuis le 1er janvier 2025 (30,53 tonnes), s’inscrit dans le cadre du programme national d’achat d’or (« Domestic Gold Purchase Programme »), lancé pour diversifier les actifs de réserve, réduire l’exposition aux devises de réserve traditionnelles (notamment le dollar américain), et renforcer la résilience financière du pays. En mai 2025, les réserves atteignaient déjà 32,16 tonnes, contre 31,37 tonnes en avril.

La valorisation de ces actifs stratégiques est significative : au 30 avril 2025, la BoG estimait leur valeur à 46,4 Md GHS (soit environ 3,2 Md USD), sur la base d’un cours de 46 086 GHS l’once d’or et d’un stock de 1 008 837 onces (32,15 onces par tonne). Le renforcement des réserves aurifères est perçu comme un levier pour soutenir la stabilité du cedi, accroître la crédibilité macroéconomique et faciliter l’accès à des financements extérieurs à coût réduit.

Le programme repose en grande partie sur l’intégration croissante de l’or extrait localement, en particulier par le secteur de la petite mine, dans les réserves officielles. Dans ses précédents communiqués, la Banque centrale soulignait que « le programme d’accumulation d’or est un outil essentiel pour diversifier les réserves, se prémunir contre la volatilité financière mondiale et renforcer les capacités de réponse aux chocs extérieurs ».

Cette stratégie participe aussi à la reconstruction des marges de manœuvre en matière de liquidité extérieure, tout en réduisant la dépendance au financement par endettement.

 

Déblocage de GH¢ 4 milliards pour relancer les chantiers routiers

Le 8 juillet 2025, le ministre des Routes et des Autoroutes, Kwame Governs Agbodza, a annoncé le versement imminent de 4 Md GHS (environ 275 M USD) pour apurer une partie des 21 Md GHS (1,44 Md USD) dus aux entreprises du secteur routier. Cette enveloppe s’inscrit dans l’effort budgétaire en cours, appuyé par le Fonds monétaire international, pour rétablir la soutenabilité des finances publiques.

Le retard de paiement a paralysé de nombreux chantiers, dont certains, attribués entre 2015 et 2017, sont à l’arrêt depuis plusieurs années. Une revue en cours prévoit de reconfigurer ou réattribuer les projets inactifs, afin d’éviter l’accumulation de dettes improductives et de relancer l'exécution du plan « Big Push », axe central de la relance par l’investissement.

Dans le même temps, le ministère élabore de nouveaux dispositifs de financement affecté, visant à réduire la dépendance aux dotations budgétaires classiques.

Les pressions des acteurs du transport ont remis à l’agenda les axes prioritaires, notamment la voie double Ofankor–Nsawam. Les travaux ont repris sur le segment Pobiman–Samsam Junction, piloté par Maripoma Ltd, avec un achèvement prévu sous six semaines, si les conditions le permettent.

Ce projet incarne le levier de relance attendu : redémarrage de la commande publique, stimulation de l’activité dans le secteur du BTP, amélioration de la connectivité logistique et renforcement de la participation des entreprises locales.